Juan Branco ✊ Profile picture
Feb 16, 2020 24 tweets 5 min read Read on X
[Thread] Alors que M. Pavlenski et sa compagne ont été arrêtés et placés en garde à vue, je rappelle qu'il n'y a pas plus grand honneur pour un avocat que de défendre un individu menacé dans sa liberté, a fortiori lorsque la terre entière s'ébranle pour tenter de le dévaster.
En ces situations, il est intenable de proposer une défense froide, qui ne mêle sa parole à celle de son représenté. Cela exige une grande rigueur, car cette démarche présente des risques, tout en ayant l'immense bénéfice de protéger symboliquement la personne accusée.
Alors que les vautours sont de sortie, il est donc temps de m'expliquer, et d'expliquer pourquoi tout le jeu de délation qui se met en place - tout en prétendant à grands feux défendre la vie privée - n'a qu'un objectif: déstabiliser deux individus déjà en difficultés.
Commençons par dire l'évidence: il est absurde de tenter de me faire renier, ou même de me reprocher, de m'être tenu aux côtés de celui que j'avais décidé de représenter. Bien que je comprenne l'émoi que son action ait pu susciter, c'était la seule façon de tenter de le protéger.
Venons-en maintenant aux faits, et à la nécessité de rappeler que l'action de Piotr Pavlenski s'inscrit dans un long engagement politique, qui vise à révéler les points de tension des sociétés où il vit. Travail pour lequel il a reçu l'asile en France, et où il l'a prolongé.
Si j'ai été heureux de voir ce couple, dans son innocente folie, se jouer de tous pour révéler à quel point cette société sombre dans la plus scabreuse inanité dès qu'on lui propose une fixation libidinale, je n'y ai pas évidemment pas participé. Comment sinon les représenter ?
Des journalistes l'ont insinué à tort, s'appuyant sur mes liens avec Piotr pour accroire l'idée d'une conspiration, utilisant pour cela des informations policières biaisées, présentées comme des scoops vérifiés, sans enquêter (@CamillePolloni @azizzemouri1 @MarcLeplongeon).
Leur absence complète de déontologie, à bien d'étapes de la rédaction de leurs articles, a eu un effet pernicieux: mettre en danger la possibilité d'une défense sereine de deux personnes dont la liberté est menacée. C'est maintenant toute leur stratégie de défense qui est en jeu.
Le cheminement des contenus obtenus par Pavlenski sera explicité par ce dernier. Reprenons: ceux-ci m'ont été présentés dans des conditions similaires à celles décrites par Mediapart, quelques jours en amont, afin que je donne mon avis en terme de droit, ce que j'ai fait.
Avec la plus grande rigueur et en les prévenant des risques encourus. La suite est connue: le premier jour de mise en ligne du site internet, son audience a stagné, avant qu'un article publié sur @MediapartBlogs ne relaie l'information, et qu'elle se voit partagée sur un forum.
De là que, probablement, @sonjoachim ait été prévenu. Reprise par @dr_l_alexandre puis des groupes de GJ, l'information se voyait "validée" par la publication du député, plus de 36h après le 1er post. Libération a alors interrogé Piotr Pavlenski, qui a revendiqué le geste.
Alors que la vidéo avait été publiée et commençait à circuler, il m'a été demandé de relayer l'information. J'en ai parlé notamment avec certains proches. Certains, qui avaient été contactés par Piotr, avaient décidé de la partager. Je ne l'ai pas fait.
Ma lourde opposition à M. Macron, et mes critiques féroces quant au travail de M. Griveaux, se situant sur un autre registre, et ayant toujours agi de front, je n'en avais aucun désir. Sollicité afin de savoir de quoi il s'agissait, j'ai répondu en expliquant le geste.
C'est ce que M. Pavlenski m'avait demandé. Que mon engagement contre le pouvoir actuel, ainsi qu'au préalable auprès d'Assange aient amené M. Pavlenski à me choisir en confiance en tant que conseil, est évidence.
J'éprouvais un grand respect pour l'oeuvre que Piotr Pavlenski a construit en résistance au régime autoritaire russe. C'est pour cela que j'ai alors accepté de le défendre.
C'est en sachant la sincérité de sa démarche, en étant convaincu qu'il n'était ni manipulé ni inscrit dans un quelconque complot, et ne me gardant de toute explicitation de mon jugement quant à la pertinence du geste, que je me suis engagé.
Piotr ne s'était pas trompé. C'était comme si la France avait comme explosé en un puissant rire, avant de s'en montrer dès l'instant d'après embarassée. Alors que les consultations du site internet dépassaient le million de vues, la classe dominante était paralysée.
Alors a commencé le bal des faux-culs télévisés, dégueuli de commentateurs et politiciens fascinés, commentant obsessionnellement l'affaire tout en faisant mine de condamner, menant des chasses aux sorcières pour tenter de se dédouaner, craignant à tout instant d'y être associés.
Cela m'a renforcé dans ma détermination à défendre Piotr Pavlenski. En France, un homme politique tombe parce qu'il a montré son sexe, et non parce qu'il a menti, pillé, éborgné. Pavlenski n'a agi qu'en révélateur de notre absurdité, avec un énorme succès.
Il ne sert dès lors à rien d'être solennel en cette affaire: tout est pitoyable en ceux qui l'ont commentée, tant pour se parer d'une indignation larmoyante - que pour se draper d'une supériorité morale, au nom d'un ordre bienséant qu'ils font paradoxalement mine de dénoncer.
L'exposition de cette tartufferie est un succès en soi. Mais comment par ailleurs ne pas être heureux d'avoir vu un président ennivré de sa puissance s'enfoncer à l'étranger en des propos délirants et complotistes, déstabilisé par la la sauvage liberté d'un couple d'anarchistes ?
Comme ne pas être être surpris de voir un homme politique honni, qui se voulait tout puissant, se sortir lui-même du jeu, sur un motif si insignifiant, alors que rien ne semblait le toucher ?

blogs.mediapart.fr/juan-branco/bl…
Comment ne pas être être impressionné, enfin, qu'un être comme Piotr Pavlenski, homme au courage bordant la folie, ait montré aux Français, à travers une affaire minable et anodine, la fragilité d'un pouvoir que l'on pensait impossible à bousculer ?
Un pouvoir politique aura, quelques jours durant, craint de sombrer à cause d'un film pornographique autoproduit par l'un de ses membres, récupéré par un anarchiste épris d'amour et relayé par des trolls qu'il avait lui-même engendré. Voilà ce qui devrait nous sidérer.

• • •

Missing some Tweet in this thread? You can try to force a refresh
 

Keep Current with Juan Branco ✊

Juan Branco ✊ Profile picture

Stay in touch and get notified when new unrolls are available from this author!

Read all threads

This Thread may be Removed Anytime!

PDF

Twitter may remove this content at anytime! Save it as PDF for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video
  1. Follow @ThreadReaderApp to mention us!

  2. From a Twitter thread mention us with a keyword "unroll"
@threadreaderapp unroll

Practice here first or read more on our help page!

More from @anatolium

Jan 9
Crépuscule

Il y a cinq ans, dans le cadre d’une longue enquête, je dessinais le portrait d’un politicien aux dents de lait auquel personne encore ne s’intéressait.

Un certain Gabriel Attal.

Nous étions en 2018, et ce livre, intitulé Crépuscule, démontrait comment l’ascension d’Emmanuel Macron, loin du phénomène démocratique spontané, avait pris assise sur une fabrication oligarchique qui bientôt Attal propulserait.

J’y décrivais, en miroir, leurs deux parcours. Nous étions en 2018, et cet ouvrage, qui offrait une plongée inédite dans la façon dont le pouvoir se construisait en France, ferait immédiatement scandale, se voyant violemment attaqué par une presse aux ordres que je connaissais intimement, et dont les propriétaires, paniqués des secrets que je révélais, après m’avoir adoré, se répandraient dans le tout Paris en prétendant que tout cela n’était que mensonge, ressentiment et tromperie.

Cinq ans plus tard, tout est là. Gabriel Attal, qui n’était personne, un primodéputé de 28 ans pistonné par son amant, vient d’être nommé premier ministre. Et la confirmation de ce qui était annoncé devra interroger ceux qui, pendant toute cette période, auront benoîtement cru ce qu’on leur disait au sujet de ce texte, ou se seront tus par peur d’être ostracisés.

La publication de l’ouvrage, en libre accès, fut un véritable phénomène de société. Sans aucun relais médiatique, un million de personnes le téléchargèrent. 500.000 en écoutèrent la version audio, puis, une fois édité en librairies, 170.000 l’achetèrent.

Cette base immense, qui se voyait raconter comment la démocratie en France n’était qu’une illusion, suscita rapidement une inquiétude et une réaction effrénée de la part du pouvoir, mais surtout de ses relais, paniqué à l’idée que la vérité fut faite, non seulement sur ses êtes, mais sur la façon dont ils étaient propulsés. Rappelons-nous qu’Aurore Bergé alla jusqu’à au Procureur de la République, m’accusant d’avoir « armé les esprits ». On ne rit pas. La suite, on la connaît.

Lorsque le livre paru - nous étions à l’automne 2018 - les gilets jaunes ne s'étaient pas encore élancés, et Paris roucoulait d’amour pour ce pouvoir que le reste de la France abhorrait. L’omerta était telle que l’ouvrage ne trouverait de longs mois aucun éditeur, circulant de main en main, sous la poche. Des signaux faibles pourtant émergeaient. Gérard Collomb, débordé par l’affaire Benalla, refusait de faire ce qu’on lui demandait, et discrètement, démissionnait d’un pouvoir qu’il avait fait naître. Pendant près de quinze jours, personne ne lui succéderait, révélant une crise de régime qui se verrait habilement masquée par les perquisitions de la France Insoumise et la réaction déplacée de Jean-Luc Mélenchon. Comme un enfant, pris la main dans le pot, ne croyant pas ce qu’il voyait, il se laisserait avoir par une opération d’intimidation spectaculaire dont le seul objet était de détourné l’attention de ce qui, au gouvernement, s’installait. Trop franc, trop innocent, il fut ce jour là, de la macronie, le parfait instrument.

La crise politique était évitée, mais le peuple grondait. Car la France s’effondrait. Les premières pénuries de médicament accompagnaient un effondrement de l’école, de la santé et de la sécurité. Ce pouvoir sans légitimité ni provenance, n’avait d’autre choix que de piller, et multipliait les dispositifs fiscaux pour, d’un côté, récompenser ceux qui l’avaient fait, et de l’autre, le faire payer aux restes des français.

Personne ne se reconnaissait en ces êtres qui étaient censés les représenter, menteurs patentés qui, prétendant financer la transition écologique, créaient une taxe carburant pour financer le CICE, une exemption d’impôts pour les plus argentés.
Gabriel, qui n'était alors qu’un primodéputé pistonné par son amoureux, donc, Stéphane Séjourné, conseiller politique du Président, avait obtenu contre menues coucheries sa circonscription, et tentait de se frayer un chemin dans ce magma là. Il avait rencontré son compagnon après avoir été propulsé à 22 ans au cabinet de la ministre de la santé Marisol Touraine par les grâces de sa fille, aux côtés de son futur conjoint Olivier Véran et Benjamin Griveaux. 6000 euros par mois, chauffeur et secrétariat pour un jeune homme qui n’était pas encore diplômé - des privilèges qui lui seront désormais garantis à vie – voilà qui a de quoi séduire et exciter.

Sans parcours professionnel ni titres à proposer, on l’avait entendu défendre laborieusement deux réformes, Parcoursup et le SNU à l’Assemblée nationale, alternant entre l’insignifiant et le catastrophique. Il bégayait légèrement, et comme à chaque fois qu’il craignait que son imposture fût révélée, ou que ses mensonges furent décelés, laissait un sourire en coin le dominer.

Gabriel faisait des pieds et des mains, déjà, pour entrer au gouvernement, et ces articles, en macronie, constituaient de puissants arguments. La rumeur bruissait auprès de ses camarades députés. De puissantes forces l’accompagnaient. A peine élu, ses premiers pas étaient immortalisés dans Paris Match. Rien n’était dit sur celui qu’il était. Une photographie mi-allongé, coupe de vin à la main, le mettait en avant avantageusement, parlant de Fort Boyard et d’Orelsan, au soleil, en une pose lascive, chemise ouverte à la BHL, sur les quais de Paris devant la Seine et le Grand Palais. Paris Match, à 28 ans ? Ce sont des centaines de milliers de lecteurs chaque semaine. Chaque semaine, Gabriel, cet été, y serait montré.

Comment faisait-il ? Paris bruissait et commençait à s’interroger. Gabriel, lui, fonçait. C’est qu’après avoir fait le siège de son amoureux versaillais, Séjourné lui avait arrangé une rencontre auprès de Brigitte qui au gouvernement, auprès de Blanquer l’avait promu, et de Mimi Marchand et quelques autres proxénètes et trafiquants, l’introduisait. C’était eux qui, à la manœuvre, avait fabriqué ces articles que Paris Match et Bruno Jeudy s’étaient contentés de publier.

Les mois passèrent, et Gabriel Attal, comme en tous ses postes, n’y fit que concrétiser son ambition effrénée. Le SNU, dont il avait la charge, s’effondrait, mais le petit cabinet qu’il avait pu constituer lui organisait déjeuners et dîners avec le tout Paris. En frénésie.

Gabriel avait compris que pour les êtres sans qualité, la solution était de courir, et de courir vite, sautant de maroquin en maroquin comme il irait de conjoint en conjoint, imitant Emmanuel Macron, c’est-à-dire recherchant ses promotions avant que le moindre résultat puisse lui être attribué. Avant que le moindre échec ne pût lui être imputé.

Les postes passèrent, et les oligarques se rapprochèrent. Bernard Arnault donnait ses instructions au Parisien, tandis que Brigitte Macron appelait Marc-Olivier Fogiel pour lui dire de le couver. Les portraits flatteurs fleurissaient. Gabriel sautait à temps sur le porte-parolat du gouvernement que son nouveau conjoint quittait, tandis que Séjourné, à Bruxelles, se voyait exilé. Sentant les limites s’approcher, le voilà qui à nouveau s’enfuyait au ministère du budget.

Comme partout, il en partirait sans bilan, avant même d’avoir présenté un budget. Ministre de l’éducation, il se verrait propulsé à Matignon avant qu’une année scolaire n’ait été achevé et que la moindre mesure qu’il ait annoncé n’ait été appliquée. Qu’importait que les réformes sur le harcèlement, le brevet, le bac, n’eussent été appliquées. Qu’aucune loi n’ait été votée.

Agitation, mouvement et une importante équipe de communication - les seuls conseillers qui l’ont partout suivi traitent de ces questions: l’obsession, recouvrir l’imposture et se protéger de ses effets. Imiter le daron.

De ce qui a suivi, des tournées américaines au Bildeberg hollandais, entre deux plans comm’ avec des influenceurs et des émissions confessions sur les plus grandes chaines de télévision, il n’est pas besoin de le rappeler. La connexion Marchand-Fogiel-Macron a permis, ces derniers mois, un bombardement sur BFM TV dont personne n’a parlé, et qui n’avait qu’une vocation: préparer l’opinion à l’ascension du fils prodige de l’Elysée, sur le modèle de Macron. Les dîners avec Crespo-Mara et Ardisson, sur 7 à 8, auront préparé le chemin à ce qui aujourd’hui est. Qu’importe que tout soit mensonger. Qu’importe que tout soit inventé. Aujourd’hui, Premier ministre, il l’est.

La France, nous l’avons dit, n’est pas une démocratie. Elle est une oligarchie où le contrôle de l’image vaut politique et façon de l’opinion.

Seuls ceux qui n’ont pas lu Crépuscule s’étonneront, a fortiori, se féliciteront, de ce parcours prodigieux que toute la presse va vous louer. Pour Gabriel Attal, c’est un soulagement. Le voilà à la tête de l’Etat, comme il en rêvait et l’annonçait depuis l’âge de 14 ans. Lui qui posait dans son yearbook de l’école alsacienne avec sa tête accolée à la photographie de Georges Pompidou, qui n’a jamais eu d’expérience professionnelle si ce n’est un stage pistonné à la Villa Médicis, a été incapable de compléter sa scolarité à SciencesPo, rit en privé des SDF et de l'école publique, qui n’a en lui la moindre once d’humanité, aura toujours su comment resquiller pour avancer. Alors même que son diplôme de Master a dû être arraché par la grâce d’une faveur de François-Antoine Mariani, bientôt conseiller d'Edouard Philippe, qui voulut lui éviter un humiliant redoublement, il est consacré.

Cet homme, comme tant d’autres avant lui, est désormais celui qui aura à décider de notre politique nucléaire et étrangère, antiterroriste, éducative et industrielle.

Cela doit nous amener à nous interroger, et nous interdire de nous étonner que l’on manque demain d’amoxicilline, de lits d’hôpitaux et d’enseignants, suite à des décisions prises par de tels gouvernements.

Je ne rentrerai pas en des considérations personnelles, sur le caractère profondément pervers et fourbe d’un être qui aura, tout au long de sa vie, fait montre d’une grande capacité à la cruauté et à la violence, elles-mêmes fruits de blessures mal pensées.

Il y a plus grave et plus dangereux, car ces êtres le sont, et prêts à tout pour asservir et dominer. Je vous raconterai la façon dont, se présentant en victime, ils auront, à de nombreuses reprises, tenté de dévaster ceux qui les menaçaient. Leur instrumentalisation de l’appareil judiciaire, de la police, pour semer la terreur en un pays que l’on rêve démocratique.

Il y a plus important que ces méfaits qui toucheront à ceux qui s’y sont opposés. Car la violence est l’instrument de ceux qui sont sans pensée et sans idée, et pour lesquels la politique n’est qu’un rapport de force dont le peuple est le nutriment. A peine arrivé au pouvoir, il faudra à Gabriel rémunérer et récompenser tous ceux qui, comme son maître, l’auront jusqu’ici appuyé. Et ce n’est que le début, puisque d’ores et déjà, 2027 est annoncé. La course sera effrénée. Tandis que des notes, sondages et fiches Bristol préparées par des conseillers, vont se multiplier pour nourrir ses interventions au cours d’un dîner, d’une invitation télévisée, d’un débat parlementaire pour parler de sujets dont il n’ont aucune idée, le fond va se voir rapidement évacué.

Car si vous pensez que ces êtres vous gouvernent dans l’ambition de faire quelque chose d’un pays qu’ils n’ont jamais pensé, vous vous trompez. Les avez-vous un jour entendus parler de ce qu’ils pensent, de ce que nous sommes et deviendrons ? Ce n’est pas un hasard.

Être un politique aujourd’hui, c’est se vouer à décider chaque année, de la distribution des ressources de l’Etat, ces milliards que nous produisons chaque année, et qui sont chaque année collectées par nos bureaucrates avinés. C’est être la personne qui pourra trancher en faveur de telle ou telle puissance, nommer les hauts fonctionnaires, recevant les informations qui, collectées par les services de renseignement, remonteront incessamment pour détruire ou protéger, distribuer privilèges et faveurs, opprimer ou dévaster.

Voilà le pouvoir, pour les êtres avinés. Alors qu’importe Gabriel, ses failles et ses blessures. Son intimité, et ses béances, explorées et exposées. Son absence d'intellectualité, de rapport au monde et d’expérience d’un quelconque réel, cette ambition sans bornes et sans scrupules qui le consume et le dévore depuis qu’il est enfant, l’empêchant à tout rapport à l’autre et à toute pensée. Tout cela est qualité en un monde où les vices sont toujours récompensés.

Ce qui compte, c’est que ce qui vient sera d'une violence difficile à imaginer. Et nous en porterons tous une collective responsabilité.

Je prédis, en un environnement médiatique parfaitement contrôlé qui va lui attribuer mille succès, un jeu de massacres. Une rupture anthropologique. Car nous atteignons avec ces êtres, de nouveaux sommets. Que même Gérald Darmanin et Bruno Lemaire se soient inquiétés de sa nomination dit beaucoup de ce qui s’apprête à nous être présenté.

Il nous faudra l’assumer. Prévenus, passifs, silencieux et pour beaucoup égoïstes et sans solidarité nous l’aurons cherché.

Notre société, qui ne sait plus s'exiger, prospère sur le pillage de pans entiers de l'humanité. Repue et confuse, médiocre, elle ne se plus donne aucune arme, ni pour protéger ceux qui cherchent à la féconder, ni pour abattre ceux qui n'ont pour objectif que de la piller. Voilà un jeune premier, millionnaire avant ses trente ans de ce que lui offrait la société, que nous nous sommes montrés prêts à consacrer. Sans résister. Cela doit, sur nous et non sur lui, nous interroger.

La France est-elle une idée morte, au point que l’on accepte de la placer entre les mains d’êtres mortuaires et que la vie a depuis longtemps quitté ? N’est-elle plus qu’un système où la prédation, la dévastation, normalisées, justifient qu’à sa tête, des êtres sans beauté ni humanité soient propulsés ?

Je prédis à Gaby, qui n'a, en trois ans au gouvernement et sept ans de carrière politique, jamais rien fait ni démontré, mais surtout rien apporté à la communauté, de grands succès. Et je vous prédis que vous aurez, encore à encore, à les payer pour en maquiller les insuffisances, de façon sonnante et trébuchante, comme nous l’aurons toujours fait.

Un dernier point. Que cela ne nous fasse en rien envie. Gaby, comme tant de ceux qui nous dirigent, n'est qu'un symptôme, et non, en soi, la difficulté.

Ce a quoi il a dû sacrifier pour devenir est difficile à concevoir. Je le connais, intimement. Je sais ce qu’il a a combler.

Je sais qu’il se vengera de ce que j’ai écrit, de ce qui a été dit de lui, et de la violence qu’il considère avoir subi, parce que des personnes auront osé dire de lui sa vérité.

Pronostiquez-moi des heures sombres, alors que tout un appareil d’État est à ses pieds. Mais prenez le d’abord en pitié. D'être ce qu'il est.

Et prenons-nous en pitié, d’avoir accepté que nous dominent des hommes dont la médiocrité ne cesse de prospérer, et qui n’ont que la violence, à défaut d’âmes et d’idées, comme qualité à nous proposer.
Le succès immense de ce tweet ne dit qu’une chose: les Français n’en peuvent plus de cette machine infernale qu’est devenu l’espace médiatique.

Ils n’en peuvent plus du mensonge et de la propagande.

Ils veulent, enfin, vérité, sincérité.
We're back. Image
Read 4 tweets
Jun 13, 2023
Nous sommes à la recherche d'informations concernant les suivants assassinats ou tentatives d'assassinats de citoyens sénégalais.

Première vidéo (Yoff Tonghor, 5/06)

Date, heure, lieu, circonstances, FDS concernées, témoins, certificats... Ici, MP, preuves@jbranco.fr
Nous sommes à la recherche d'informations concernant les suivants assassinats ou tentatives d'assassinats de citoyens sénégalais.

Deuxième vidéo.

Date, heure, lieu, circonstances, FDS concernées, témoins, certificats... Ici, MP, preuves@jbranco.fr
Nous sommes à la recherche d'informations concernant les suivants assassinats ou tentatives d'assassinats de citoyens sénégalais.

Troisième vidéo.

Date, heure, lieu, circonstances, FDS concernées, témoins, certificats... Ici, MP, preuves@jbranco.fr
Read 4 tweets
Jun 7, 2023
La réalité:

lemondemoderne.media/free-heberge-l…

Au fait, c'est toi Xavier, qui était derrière Nissia Benghazi ? Vas-y, maintenant, tu peux avouer. twitter.com/i/web/status/1… Image
Pour rappel, Xavier Niel a été condamné pour avoir blanchi de l'argent provenant de réseaux de proxénétisme dont les activités se déroulaient dans ses peepshow, se vante auprès de journalistes de faire "la tournée des grands ducs" avec Elon Musk lors de ses visites à Paris, est… twitter.com/i/web/status/1…
On ne vous entend pas les féministes sur le fait que ce très proche de Macron est le détenteur du Monde, de l'Obs, de Telerama, La Vie, a financé Mediapart...

On ne vous entend pas alors qu'on se bat seuls depuis 2019 sur ces sujets.

Read 4 tweets
Jun 4, 2023
Je découvrirai plus tard ce qu’elle a raconté aux policiers d’abord interloqués, dont Hanae Gonthier qui n’y croirait pas une seconde. Tout se joue dans l’ambiguïté de ses déclarations.

Interrogée, elle reconnaît rapidement qu’il n’y a eu ni violence, ni menace, ni surprise ni… twitter.com/i/web/status/1…
Les policiers l’interrogent. Fou furieux, dites nous, c’est à dire ?

Là encore, Mme. Benghazi ne semble pas très assurée. Eh bien fou furieux, répond-elle… c’est à dire…

Eh bien, je lui aurais embrassé l’oreille, montré mes pieds (ou demandé de montrer ses pieds, les… twitter.com/i/web/status/1… ImageImageImageImage
Évidemment, Nissia Benghazi, qui pensait peut être pouvoir se contenter d’un vague récit qui lui servirait ensuite de monnaie de change, ne s’attendait pas à ce qu’on la questionna tant.

Car les policiers informent immédiatement leur hiérarchie qui informe à son tour les… twitter.com/i/web/status/1… Image
Read 19 tweets
Apr 9, 2023
Une centaine de documents classés TOP SECRET de la CIA montrant l'état actuel du front russo-ukrainien ont fuité sur 4chan, Telegram & cie.

Leur véracité a été confirmée. Ils démontrent notamment que les US ont un accès direct aux communications du ministère de la défense russe.
Des médias du monde entier couvrent ce sujet, sans donner accès aux documents. Ils donnent un état détaillé des forces en présence, décrivent les efforts US pour espionner leurs alliés sud-coréens, convaincre Israel, d'accroître leur implication avec l'Ukraine, etc. ImageImageImageImage
Selon ces documents, la France aurait déployé plus de soldats sous couverture, en charge d'opération spéciales, en Ukraine que les Etats-Unis.

La France fomeraietn régulièrement les Ukrainiens à des "Phoenix Strike (RANGER)", nom de code qui reste à déchiffrer.
Read 16 tweets
Mar 21, 2023
Le tweet annonçant l’arrivée des livres vient de disparaître. Quelqu’un a-t-il gardé un screen ?

Une explication, @TwitterSupport ? Image
Arrivez-vous à interagir avec ce tweet - qui a été invisibilisé et n’est visible nulle part sans le lien direct ?

https://t.co/zogJAIXMJL
Read 7 tweets

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just two indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member ($3/month or $30/year) and get exclusive features!

Become Premium

Don't want to be a Premium member but still want to support us?

Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal

Or Donate anonymously using crypto!

Ethereum

0xfe58350B80634f60Fa6Dc149a72b4DFbc17D341E copy

Bitcoin

3ATGMxNzCUFzxpMCHL5sWSt4DVtS8UqXpi copy

Thank you for your support!

Follow Us!

:(