#Deconfinement
Fin du confinement depuis notre appart pantinois. Un certain temps passé sur mon toit à travailler en observant les oiseaux : pas moins de 64 espèces en 8 semaines, moitié nicheuses, moitié migratrices de passage.
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Fin du confinement depuis notre appart pantinois. Un certain temps passé sur mon toit à travailler en observant les oiseaux : pas moins de 64 espèces en 8 semaines, moitié nicheuses, moitié migratrices de passage.
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Revisiter mon entourage très proche m'a permis de faire une découverte très inattendue : celle de la reproduction d'un couple de faucons pèlerins visible depuis... mon toit !
Alors que j'observais parfois un ou deux pèlerins en vol, je les attribuais au couple nichant sur la tour de Romainville, à 4-5 km de là. Mais non ! Un couple niche sur une tour voisine, au-dessus du périph, profitant d'une vitre brisée. Et j'ai pu observer hier 2 poussins !
Les jeunes ont du naître vers le 25 avril, depuis les adultes sont actifs pour les nourrir, et chassent les pigeons, même une corneille. Bonheur d'assister en direct au retour de cette espèce qui avait failli disparaître de France du fait des DDT dans les années 70
Il s'agit du 5è couple nicheur dans Paris/proche couronne. La première reproduction avait eu lieu à Ivry en 2011. Depuis l'espèce s'est installée à Beaugrenelle, Romainville et Saint-Ouen. Des oiseaux cantonnés non reproducteurs ont aussi fréquenté la Défense et les Olympiades
Autre faucon ayant récemment colonisé le milieu urbain : le hobereau. Il s'est installé dans les 2 bois parisiens, et dans plusieurs cimetières périphériques, dont le cimetière de pantin depuis 2015. Je le vois survoler mon toit quotidiennement !
De l'autre côté de ma rue se tient le lycée Berthelot @iledefrance . Une vieille bâtisse y est maintenue et la gestion de la flore y est assez extensive, même si cette année la tonte a eu lieu début mai.
Depuis l'an dernier, un couple de Rougequeue à front blanc s'y est installé, ce qui est assez exceptionnel en milieu urbain dense. Cette espèce niche très occasionnellement à Paris. J'ai le plaisir de l'entendre chanter le matin, et imiter une quinzaine d'oiseaux différents !
En scrutant le ciel, en plus des nombreux martinets, ces derniers jours ont été l'occasion de voir passer quelques rapaces, et même 2 balbuzards, un busard cendré, 3 milans noirs et 3 bondrées. Confiné en pleine ville, les oiseaux migrateurs offrent une évasion inestimable !
Bon déconfinement à tous et j'espère que cette période aura été l'occasion d'aller à la rencontre de nos voisins animaux et végétaux ! Et que le chant en "papier froissé" du Rougequeue noir n'a plus de secret pour vous !
Si vous retournez dans les espaces naturels, au bords des lacs, les marais, les plages, prenez soin de la nature, mesurez le poids de notre absence. Des oiseaux se sont surement installés dans des endroits inhabituels, ont pu placer leur nid là où vous avez l'habitude de marcher.
