J'écris rarement sur Twitter à propos des sujets chauds concernant l'industrie du JV, principalement parce qu'il y a toujours cette peur de se dire qu'il ne faut pas faire de vagues si on veut rester dans ce milieu. Mais aujourd'hui c'est différent. #Ubisoft (THREAD)
En 2014, je rentre fièrement à l'édito chez Ubi. J'y bossais en tant qu'assistante pour Serge Hascoët ainsi que M.B (tel qu'il est nommé dans l'article de Libération). 4 mois plus tard, je fuyais cet environnement toxique avant qu'il ne se passe quelque chose de grave. 
J'ai eu le droit à des remarques à la con comme par exemple "est-ce que tu aimes toucher la viande, c'est comme le sexe"...Un jour où je portais un manteau bleu avec intérieur rouge on m'a dit que "c'était un appel au viol" (je n'ai plus jamais remis ce manteau btw)
Mais les remarques passaient parce que tu sentais bien que si tu ne tolérais pas tout "ce cirque" tu ne serais pas acceptée. Bosser pour Ubi était et reste toujours un rêve pour moi: J'ai donc essayé de prendre sur moi en faisant semblant de rigoler et en espérant que ça passe.
Jusqu'au jour où je me rends compte qu'il y avait des rendez-vous devant la porte du n°2 pour échanger de la drogue. On touchait des limites pour moi et j'avais surtout peur qu'en gardant ça pour moi, je deviendrai peut être complice: je décide alors d'aller en parler aux RH.
Le rendez-vous prend une tournure inattendue, la première réaction de la RH fût de me demander de ne pas en parler sur mon blog de l'époque. Je comprends au fil de la séance qu'il valait mieux que je me taise et que le pôle édito était protégé. La RH me conseille alors de partir.
Je devenais donc le parasite de l'histoire. J'ai démissionné quelques jours plus tard, dégoutée et déçue. Au fil des années, j'ai tenté de rejoindre #Ubisoft de nouveau, mais je sentais que mes candidatures atterrissaient vite à la poubelle.
Des contacts internes me feront comprendre que j'étais vraisemblablement blacklistée. Je n'en ai jamais eu la preuve. Aujourd'hui, je passe sur ce que ma carrière aurait pu être mais je m'arrête sur l'injustice vécue et sur l'impunité de ces gens et ce qu'ils ont fait subir.
J'ai eu heureusement la chance de partir avant que ça devienne plus grave, mais je pense fort à toutes celles qui se sont accroché et qui ont enduré cette situation pendant trop d'années. Que justice soit faite!
