"Le capital au XXIe siècle" de Piketty
"Capital et idéologie" de Piketty
"The Code of Capital" de la juriste Katharina Pistor
On y retrouve une définition (étriquée) du capital comme patrimoine économique acquis ou hérité.
C'est un livre de sociologie et j'ai tendance à considérer que 90 % des travaux des sociologues enfoncent des portes ouvertes, lesquelles leur sont à vrai dire spécialement réservées.
Vous serez peut-être conforté dans l’idée "qu’il faut lutter contre les inégalités" (si vous êtes soc-dem)
dauphine.psl.eu/fileadmin/medi…
Rabâcher éternellement sur les inégalités à la mode Piketty, comment dire, ça finit par être un peu soulant…
J’ai un peu tiqué lorsque les auteures affirment qu’il existe "un droit formellement égalitaire qui légitime l’inégalité (…) et qui invisibilise l’inégalité de richesse entre homme et femme " (p 461)
Dès qu'il y a des patrimoines (actuels ou futurs) un peu conséquents (chez l’un ou l’autre des époux ou chez les deux d’ailleurs), les époux optent aujourd’hui quasi systématiquement pour
Et le régime légal du PACS est également celui de la séparation de biens.
Par définition, la question du partage égal entre h/f ne se pose pas en régime séparatiste.
Il n’y a pas tant invisibilisation que consécration juridique ouverte des inégalités de patrimoine (et individualisation des patrimoines, cf. p 146 selon la pagination du livre numérique).
legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi…
Lors de la liquidation, le seul acquéreur possible est de facto le coindivisaire (l’autre époux ou le cohéritier).
Les évaluations de ce type sont toujours des choix orientés (prise en compte du passif hors bilan, des litiges CPH en cours ou que sais-je encore minorant le bien pro)
Certes, l'enjeu n'est pas le même (j'en conviens)
Il semble que cette partie de la fiscalité soit en effet restée un mystère pour les auteures (bien que "cet ouvrage est l’aboutissement d’un très long cheminement, près de vingt années de recherches" p 482)
Le QF a une importance dans le calcul de l’IRPP.
Le schéma fiscal classique est le suivant :
Imposition de la pension alimentaire à l’IRPP (bâton) <-> compensée par l’attribution de part du QF par enfant à charge principale/exclusive (le QF minore l’impôt) (carotte)
Non-attribution de part du QF car il n’a pas la charge exclusive/principale des enfants (au sens fiscal) (bâton) <-> compensée par la déduction de ses revenus (IRPP) de la pension alimentaire qu’il verse (carotte)
Si on maintient le QF, la règle fiscale attribue le QF au parent qui a la charge exclusive/principale de l’enfant, donc ici à la mère.
Je passe sur la prétendue technicité du droit international privé (DIP) de la famille qui serait davantage maîtrisé/mis en œuvre par les avocats spécialisés à honoraire libre que par les avocats à l’AJ ou les généralistes. Ce n’est pas très sérieux.