1/7 - "Le débat dépasse largement la seule question énergétique" : c'est profondément vrai.
La part exceptionnelle du nucléaire en France (70% de notre électricité) trouble notre vision sur ce point, mais à l’international le nucléaire est avant tout géopolitique.
La part exceptionnelle du nucléaire en France (70% de notre électricité) trouble notre vision sur ce point, mais à l’international le nucléaire est avant tout géopolitique.
2/7 - Dans son histoire, cette technologie n’a jamais fourni plus de 3% de la consommation d’énergie finale dans le monde (17% de l’électricité au max., 10% aujourd’hui). Au total, 34 pays seulement exploitent ou ont exploité des réacteurs nucléaires de puissance.
3/7 - Historiquement, les enjeux géopolitiques (associés aux coopérations entre les quelques pays détenteurs des technologies et les autres) sont à la fois le moteur principal de ce développement et sa principale limite.
4/7 - La France a participé à ce jeu d’influence géopolitique par le développement à l’international de sa filière nucléaire. Elle n’y a cependant joué qu’un rôle mineur, loin notamment derrière les deux grandes puissances de la Guerre froide.
5/7 - Aujourd’hui, entre sa perte d’influence diplomatique et le discrédit dont souffre son industrie nucléaire à l’international (via l’échec de l’EPR notamment), elle ne peut espérer rivaliser avec la Chine et la Russie (que ses difficultés renforcent même jusqu’en Europe…).
6/7 - La France peut donc effectivement rester dans la logique passée, encourager la compétition géopolitique autour du nucléaire, et faire de cette compétition une priorité malgré sa quasi-certitude d’y perdre encore du terrain et donc de l’influence.
7/7 - Ou bien elle peut se projeter dans la transition énergétique, changer de stratégie et investir prioritairement dans d’autres filières, miser sur l’innovation et la coopération pour retrouver de l’influence.
Nous sommes d’accord sur le fait que c’est un débat majeur !
Nous sommes d’accord sur le fait que c’est un débat majeur !
