Loin de moi l'idée de défendre les "la-covid-cette-petite-grippe", très visibles dans les commentaires de presse.
Mais il faudrait peut-être un jour se dire que cette défiance, cet esprit critique (et oui) n'est pas qu'une mauvaise chose.
Cette défiance, ce complotisme, ces croyances, etc. sont le reflet d'un tournant dans la construction des autorités informationnelles, et aller contre c'est accentuer la défiance.
La question est donc : comment faire avec ? Sans renforcer le pire.
Peut-on accompagner ce besoin de remettre en question les processus de production de l'information ?
Peut-on amener vers des cultures de l'info qui ne se centrent pas sur le "vrai" mais sur une écologie attentionnelle et réputationnelle nécessaire à son élaboration ?
Je me demande, par exemple, pourquoi un D. Raoult génère autant de croyances, alors qu'il a le même statut que nombre de ses collègues qui eux génèrent de la défiance ?
De meilleures stratégies d'influence ? Un recours différents à la mise en scène ?
Quel besoin comble-t-il ?
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Corinne Gendron prend l'exemple du gaz de schiste :
le recours à des travaux scientifiques par le gouvernment comme moyen de pacifier la controverse...
...mais les scientifiques convoqué-es n'étant pas militant-es, cela n'apaise pas la controverse. #LabfluensACFAS
Produire de la science pour neutraliser la controverse en somme : mais ça ne marche pas.
Cela va au contraire diviser la communauté scientifique : on transpose le conflit politique sur la scène scientifique. #LabfluensACFAS
Je viens de faire une interview avec des très intéressantes questions, notamment sur l'exploitation supposée de nos émotions par les plateformes.
La journaliste était cependant étonnée des nuances apportées : NON, les plateformes ne nous manipulent pas!
Mais OUI : elles essaient par tous les moyens d'influer sur nos comportements, nos affects, etc.
Il serait temps d'introduire cette nuance pour ne pas se retrouver coincer à :
- 1) Faire de la pub pour les plateformes
- 2) Voir la technique comme neutre
1) Lors de l'affaire Cambridge Analytica, c'est (comme toujours) Facebook qui est sorti grand gagnant de tout cela.
Imaginez, des milliers d'articles expliquant que Facebook pouvait manipuler des élections!
- Cette pluralité de traitement s'est toujours accompagnée d'angles spécifiques = opinions
- La guerre d'Algérie traitée par L'Humanité et Le Figaro c'était déjà de la post-vérité ?
- La désinformation, la propagande, le complot, etc. n'ont pas non-plus attendus Internet
La différence notable ?
L'autorité informationnelle.
Aujourd'hui les sources qui in-forment se multiplient.
Elles génèrent de la confiances et sont légitimes pour des publics spécifiques.
Comme les "debunkers".
Pour autant, y a t-il une + grande diversité idéologique
Premier cours mis en ligne via une vidéo :
- 2h pour actualiser le cours en lui-même
- 4h d'enregistrement, mise en ligne, ajustement
- 2h pour l'annoncer sur Moodle
- 1h (déjà) pour corriger les dysfonctionnent signalés par les étudiant-e-s
- Durant les 3h du cours, un clavardage ouvert pour répondre aux questions
En somme, 3h de cours en ligne = au moins 12h de travail, ce qui est largement plus qu'un cours en présentiel... Je ne vois pas où sont les économies ou les avantages ?
Au final, je pense que j'avais sous-estimé la présence nécessaire durant la période pour répondre aux questions et autre.
Seulement 70% de la promo a regardé la vidéo (et 30% en entier), il y aura donc (ou pas) des questions à venir, mais comme dans tous les cours.
Donc on prend des groupes FB, sans s'interroger sur leur mode de consitution, on administre ensuite un questionnaire avec 0 echantillonnage, et on fait ressortir des analyses qui vont dans le sens des préjugés de ceux qui construisent le questionnaire.