My Authors
Read all threads
Thread sur la Christologie : Le Christ, vrai Dieu et vrai homme

I) Incarnation

II) Le dogme de Chalcédoine

III) "Forme de Dieu" et "Forme de serviteur"

IV) Deux énergies, deux volontés

V) Dualité et unité dans le Christ

VI) Rédemption

VII) Résurrection
I) INCARNATION
Dans le Prologue de saint Jean retentit au verset 14 la grande certitude chrétienne : « Le Verbe est devenu chair. » La Révélation se consomme quand une personne divine, celle du Fils de Dieu, devient fils de l'homme et « habite parmi nous » (Jean 1:14).
« Le Verbe est devenu chair » (Jean 1, 14). Alors commence l'économie propre du Fils qui entre dans l'histoire du monde. Non seulement l'âme mais le corps sont assumés par le Verbe. C'est la totalité de la nature humaine que désigne ici le mot « chair ».
Le Fils reste Dieu au sens de la Trinité inchangée, mais quelque chose s'ajoute à sa divinité : il devient homme. Le Verbe, sans changement de sa nature divine, que rien ne peut diminuer, s'engage pleinement dans notre condition au point d'accepter la mort même.
Le salut du monde est la volonté unique des Trois, mais cette volonté commune se réalise ≠ pour chaque personne : le Père envoie, le Fils obéit, l'Esprit accompagne. C'est la Trinité qui nous sauve, mais c'est le Fils qui s'incarne pour réaliser dans le monde l'œuvre du salut.
Le Fils s'incarne pour rendre possible l'union de l'homme avec Dieu interrompue. Le premier obstacle à cette union, la séparation des deux natures, celle de l'homme et celle de Dieu, le fait même de l'Incarnation le supprime.
Restent alors deux autres obstacles, liés à la condition déchue de l'homme : le péché et la mort. L'œuvre du Christ, c'est de les vaincre, de bannir du cosmos terrestre leur nécessité. Non de les supprimer simplement, car ce serait forcer la liberté qui les a créées.
Mais rendre la mort inoffensive, le péché guérissable par la soumission de Dieu même à la mort et à l'enfer. Ainsi la mort du Christ enlève-t-elle, entre l'homme et Dieu, l'obstacle du péché ; et sa résurrection ôte-t-elle à la mort son "aiguillon"
Dieu descend vers les abimes ouverts dans la création par le péché d’Adam afin que l’homme puisse monter vers la divinité : « Dieu est devenu homme pour que l’homme puisse devenir Dieu », (Saint Irénée, Saint Athanase etc.) Saint Pierre le premier écrivait que :
Le sens profond de l’Incarnation réside dans cette vision physique et métaphysique de la nature métamorphosée par la grâce, dans cette restauration désormais acquise de la nature humaine, dans cette brèche ouverte à travers l’opacité de la mort, et qui mène à la déification.
Le Christ est donc le Nouvel Adam venu du ciel, l’homme second et dernier. Le Mystère de l’Incarnation, c’est celui du Dieu-homme, qui réunit vraiment les deux natures et prend à la Vierge son humanité.
Miracle de l’humilité : le Verbe accepte de sa propre créature, Dieu sollicite de Marie, au moment décisif de l’Annonciation, les prémices de son humanité, sa propre nature humaine. L’Incarnation se fait par l’action du Saint Esprit qui achève de purifier le sein de Marie.
Il n’y a pas de personne humaine dans le Christ : il y a l’humanité – qu’Il a créée à l’intérieur de son hypostase, à partir de la Vierge purifiée par l’ES, mais la personne est divine. Le Christ est homme mais sa personne vient du ciel (d’où « homme céleste » selon saint Paul).
On parle d’unité des deux natures dans la personne du Verbe dès le moment de son Incarnation. Dieu entre chair dans la chair de l’histoire. Lui, plénitude, descend jusqu’aux derniers confins de l’être, pour rendre à des êtres libres le salut possible sans briser leur liberté.
LE DOGME DE CHALCEDOINE
La Trinité est présente dans la structure intellectuelle elle-même du dogme christologique, c’est-à-dire dans la distinction entre la personne et la nature. La Trinité est une nature en trois personnes, le Christ est une seule personne en deux natures.
Entre triadologie et christologie, un lien, la consubstantialité : car le terme d’homoousios, destiné d’abord à préciser l’unité du Père et du Fils à l’intérieur de la Trinité, se retrouve dans le dogme christologique définitivement formulé à Chalcédoine.
D’une part, le Christ est consubstantiel au Père par sa divinité ; de l’autre, il nous est consubstantiel par son humanité. L’hypostase englobe les deux natures ; elle reste l’une tout en devenant l’autre, sans que la divinité se transforme en humanité, ni l’humanité en divinité
Le dogme de Chalcédoine, qui précisa ce mystère christologique du deux en un, est l’aboutissement d’un long combat contre les tentations de rationaliser l’Incarnation en escamotant soit la divinité, soit l’humanité. Les deux hérésies principales : nestorianisme et monophysisme.
Le nestorianisme disséquait le Christ en deux personnes ≠ : Le Fils de Dieu et le Fils de l’homme. Nestorius remplace Theotokos par Christotokos car il opposait la personne du Verbe et celle de Jésus. Il pensait la personne en termes de nature, identifiant la 1ère à la seconde.
Seule, pour Nestorius, la Personne humaine du Christ naissait de la Vierge, mère par conséquent du Christ mais non de Dieu. Les deux Fils, de Dieu et de l’homme, étaient unis mais non un dans le Christ.
Or si le Christ n’a pas d’unité de personne, notre nature n’est pas authentiquement assumée par Dieu, et l’Incarnation cesse d’être une restauration « physique ». S’il n’y a pas de véritable unité dans le Christ, il n’y a pas non plus d’union possible entre l’homme et Dieu.
Toute la doctrine du salut perd son fondement ontologique ; nous restons séparés de Dieu ; la déification est interdite, le Christ n’est plus qu’un grand exemple, et le christianisme une morale, une imitation de Jésus.
L’évacuation de cette hérésie engendre l’hérésie opposée : le monophysisme. Pour défendre l’unité du Christ, on l’exprima en termes de nature (divine). Saint Cyrille d’Alexandrie dans sa polémique contre les nestoriens lance une formule : « une seule nature du Verbe incarné ».
Une simple faute de vocabulaire que certains de ses disciples prirent à la lettre : une seule nature en Christ, sa divinité. D’où le nom même de cette hérésie : mono= seule, physis=nature. L’humanité se retrouve noyée dans la divinité comme une goutte de vin dans l’océan.
Ainsi le Christ est-il consubstantiel au Père, mais non aux hommes. Il est passé à travers la Vierge sans rien lui emprunter, il s’est servi d’elle pour apparaître. « Le Verbe est devenu chair » mais ce devenir est pour eux un apparence ; car tout est divin dans le Christ.
Chalcédoine définit le mystère de l’unité « sans mélange, sans changement, indivisiblement etc. ». Le Christ a 2 volontés, 2 manières d’agir, mais toujours unies dans une seule personne. Dans chacun de ses actes il y a 2 énergies en jeu : divine (ressusciter) et humaine (manger)
Les 2 natures du Christ, sans se mélanger, connaissent une certaine compénétration. Les énergies divines rayonnent de la divinité du Christ et pénètrent son humanité ; déifiée dès le moment de l’Incarnation, tel un fer embrasé qui devient feu tout en restant fer par sa nature.
La Transfiguration révèle partiellement aux Apôtres ce flamboiement des énergies divines irradiant la nature humaine de leur Maître. La divinité pénètre dans la chair et celle-ci acquiert désormais la possibilité de pénétrer dans la divinité (on parle de « périchorèse »).
« La chair est devenue Verbe sans avoir perdu ce qu’elle avait ». Le Christ devient homme par amour tout en restant Dieu, et le feu de sa divinité embrase à jamais la nature humaine : c’est pourquoi les saints, tout en restant hommes, peuvent participer à la divinité.
III) FORME DE DIEU et FORME DE SERVITEUR

Ce célèbre passage « kénotique » définit l’exinanition du Verbe : étant dans la « forme de Dieu », dans la condition même de Dieu, étant de nature divine, il s’est vidé, dépouillé, humilié en prenant une condition de serviteur
Le Fils de Dieu, par un prodigieux abaissement, descend dans une condition d’anéantissement, dans le gouffre ouvert par notre déchéance. Il unit paradoxalement à la plénitude intégrale de la nature divine l’implénitude non moins intégrale de la nature humaine déchue.
Ce passage doit être rapproché du texte d’Isaïe sur « l’homme de douleurs », sur la prédiction, non d’un Messie de gloire, mais d’un « Serviteur de Yahvé » souffrant et humilié, se livrant en silence au « sacrifice expiatoire » et « transpercé pour nos infidélités »
Abandonnant une condition glorieuse dont il ne s’est jamais « prévalu », Il accepte la honte, l’ignominie, la malédiction. Il assume les conditions objectives du péché, Il se soumet à notre condition mortelle. La kénose est donc l’incarnation dans son aspect d’humilité et de mort
Mais le Christ garde complètement sa nature divine et son exinanition est volontaire : en restant Dieu, il accepte de devenir mortel ; car le seul moyen de vaincre la mort fut de la laisser pénétrer en Dieu même où elle ne pouvait trouver nulle place.
La kénose est l’abaissement du serviteur qui ne cherche pas sa propre gloire mais celle du Père qui l’a envoyé. Le Christ n’affirme presque jamais sa divinité. En se renonçant totalement, en abandonnant toute volonté propre, il accomplit sur terre l’œuvre d’amour de la Trinité.
Cependant avant que sa kénose ne prenne fin avec sa Résurrection, 2 théophanies se sont produites à travers son humanité : au Baptême et à la Transfiguration. Chaque fois le Christ s’est manifesté non dans la « forme d’esclave » mais dans la « forme de Dieu », sa gloire rayonne.
Le Christ a donc accepté volontairement et totalement les conséquences de notre péché depuis l’Incarnation jusqu’à la mort. Il a connu toutes les infirmités, toutes les limitations de notre condition, mais non les passions destructrices qui dépendent de notre liberté.
IV) DEUX ENERGIES, DEUX VOLONTES 

Les définitions de Chalcédoine, lorsqu’elles spécifient que le Christ comme homme parfait se compose d’une âme raisonnable et d’un corps, vise aussi une autre hérésie : l’apollinarisme, qui nie l’existence d’une âme humaine en Christ.
Chalcédoine affirme au contraire une unité des deux natures qui n’abolit pas mais confirme « les propriétés de chaque nature ». La nature humaine garde sa plénitude dans le Christ et n’est pas mutilée : Il est donc homme parfait, à la fois corps et âme raisonnable.
Après Chalcédoine apparurent des nouvelles formes de monophysisme où la distinction de l’humanité et de la divinité n’était plus qu’une abstraction : les deux natures sont confondues, où l’humanité est entièrement passive et seule agit la divinité (une opération : monoérgisme).
Cette doctrine fut réfutée au VIIe (Cf. Maxime le Confesseur). Il faut concevoir dans le Christ à la fois deux opérations distinctes et un seul but, un seul acte, un seul résultat. Le Christ agit par ses deux natures comme un glaive rougi au feu coupe et brûle en même temps.
Une autre forme de compromis avec le monophysisme est le monothélisme. Lui aussi admettait deux natures, mais une seule volonté, la volonté divine, à laquelle la volonté humaine adhère jusqu’à s’y engloutir. Celui qui sauve l’Eglise de cette hérésie : Maxime le Confesseur.
Le monothélisme attribuait la volonté à la personne, mais dans la Trinité, il y a 3 personnes et 1 nature ; or la volonté est commune aux 3 (1 volonté). La volonté s’attache donc à la notion de nature et non à celle de personne : sinon il faudrait poser 3 volontés dans la Trinité
Si la volonté du Fils est identique à celle du Père, la volonté humaine qui devient celle du Verbe lui est propre. L’accord des deux volontés en Christ scelle l’obéissance du Fils au Père, et le mystère de cette obéissance est celui-là même de notre salut.
V) DUALITE ET UNITE DANS LE CHRIST

Le 6e concile œcuménique explicita les définitions christologiques de Chalcédoine. Il réaffirme l’unité et la dualité de nature, précisa l’existence dans le Christ de 2 volontés naturelles qui ne peuvent pas s’opposer : humaine soumise à divine
Les Pères du concile soulignèrent que la volonté humaine, dans l’Incarnation, constitue la volonté propre du Verbe. Que le Fils détienne alors une volonté propre, et que sa volonté ne soit pas seulement celle du Père, suscite comme une séparation entre le Père et le Fils.
Toute l’économie du salut tient dans la soumission de cette volonté propre du Verbe, sa volonté humaine, à la volonté du Père. « Et nous attribuons, conclut le concile, à une seule et même personne aussi bien les miracles (divinité) que les souffrances (humanité) ».
C’est par sa volonté humaine que le Fils de Dieu devait accepter la mort alors que son humanité déifiée ne devait pas mourir - Il n’avait pas en Lui la racine du péché. Ainsi Le Christ seul a connu ce qu’est véritablement la mort lui qui ne devait pas connaitre son fruit de mort.
Et par cette mort le péché est anéanti, il se consume dans l’unité personnelle du Christ au contact de la divinité toute-puissante : car la rédemption n’est rien d’autre que l’ouverture à l’ultime séparation entre l’homme et Dieu de Celui qui restait inséparablement homme et Dieu
VI) REDEMPTION

« Il nous a fallu que Dieu s’incarne et meure pour que nous revivions » écrit saint Grégoire de Nazianze. Et saint Athanase souligne que ce n’est pas parce que Dieu est né qu’Il est mort, mais c’est pour mourir qu’Il est né.
Par la déréliction, par la malédiction, une personne innocente assume tout le péché, se « substitue » à ceux qui sont justement condamnés et subit pour eux la mort. Toute la tradition sacrificielle d’Israël, depuis le sacrifice d’Isaac remplacé par un bélier, culmine ici.
Le péché a détruit le plan primitif, celui d’une montée directe de l’homme vers Dieu. Une cassure s’est ouverte dans le cosmos ; il faut guérir cette blessure et récapituler l’histoire manquée de l’homme pour un nouveau commencement : tels sont les fins de la rédemption.
La rédemption revêt plusieurs moments : d’abord l’abolition des obstacles radicaux qui séparent l’homme de Dieu, surtout le péché qui soumet l’humanité au démon. Cette libération s’accompagne d’une restauration de sa nature, rendue de capable de recevoir la grâce.
Deux images pauliniennes pour illustrer cette œuvre qui revêt un aspect juridique : c’est le rachat de l’esclave, la dette payée pour ceux qui restaient en prison, faute de pouvoir l’acquitter. Juridique aussi, le thème du médiateur qui, par la croix, réunit l’homme à Dieu.
C’est aussi le Bon Pasteur allant chercher la brebis perdue, l’« homme fort » qui triomphe du brigand, le lie, lui reprend son butin, le guerrier victorieux qui détruit la forteresse de l’ennemi, et brise les portes de l’enfer où « entrent triomphalement ses bannières ».
Se substituant volontairement à nous, le Christ « est devenu malédiction pour nous » Ga 3 :13. Ne pouvant s’exercer en la personne du Fils de Dieu, la malédiction devient bénédiction ; par la croix, toutes les conditions du péché deviennent condition de salut.
Désormais, ni le péché ni la mort ne nous séparent plus de Dieu, car le Baptême nous ensevelit dans la mort du Christ pour nous ressusciter avec lui.
Au moment de la Rédemption, les puissances démoniaques sont dépossédées et un changement intervient dans les relations entre l’homme et Dieu. Dieu enlève à Satan le droit de dominer l’humanité ; le péché est évacué, la domination du Malin s’effondre.
Le mot « rachat » acquiert ici le sens d’une dette remboursée au démon : Dieu lui a donné un pouvoir puis lui le retire, pour avoir transgressé ses droits en assaillant un innocent. Satan, voulant mettre en son pouvoir le seul être sur lequel il n’en avait aucun, est dépossédé.
Grégoire de Nysse propose le symbole d’une ruse divine : sur l’hameçon de sa divinité, l’humanité du Christ est l’appât ; le diable se jette sur la proie, mais l’hameçon la transperce : il ne peut avaler Dieu et meurt.
Les anges aussi sont dépossédés : dans le Second Adam, Dieu lui-même s’unit directement à l’humanité, la faisant participer à son infinie supériorité sur les anges. Dieu sur la croix tend les bras à l’humanité : « Quelques gouttes de sang reconstituent l’univers entier. »
Le Christ accomplit la vocation de l’homme trahie par Adam : vivre seulement de Dieu et nourrir de Dieu l’univers. Le Christ accomplit la justice de Dieu. La justice de Dieu est que l’homme ne soit plus séparé de Dieu, c’est la restauration de l’humanité dans le Christ.
VII) RESURRECTION

Le Père accepte le sacrifice du Fils « par économie » : « Il fallait que l’homme fut sanctifié par l’humanité de Dieu ». La Kénose culmine et s’achève avec la mort du Christ, pour sanctifier la condition humaine y compris la mort.
Pourquoi Dieu s’est-il fait homme ? Non seulement à cause de nos péchés, mais pour notre sanctification, pour introduire tous les moments de la vie déchue dans la vraie vie, celle qui ne connait jamais la mort.
L’œuvre du Christ présente donc une réalité physique, biologique. Sur la croix, la mort s’est engloutie dans la vie. En Christ, la mort entre dans la dignité et s’y consume, car « elle n’y trouve pas de place. ». Rédemption = lutte de la vie contre la mort et triomphe de la vie
Il faut compléter l’image juridique de la rédemption par une image sacrificielle. La rédemption est aussi le sacrifice où le Christ apparaît comme le sacrificateur éternel, le grand prêtre selon l’ordre de Melchisédech qui achève au ciel ce qu’il a commencé sur terre.
La mort sur la croix est la Pâques de la Nouvelle Alliance, accomplissant en une réalité tout ce que symbolisait la Pâque hébraïque. Car la libération de la mort et l’introduction de la nature humaine dans le royaume de Dieu réalisent le seul Exode véritable.
La résurrection opère un changement dans la nature déchue, ouvre une possibilité prodigieuse : celle de sanctifier la mort même, désormais la mort n’est plus une impasse, mais une porte sur le Royaume.
La paisible assurance des martyrs, insensibles non seulement à la craint mais à la douleur physique elle-même, prouve qu’une efficace conscience de la Résurrection est désormais possible au chrétien.
Saint Grégoire de Nysse a bien souligné ce caractère sacramental de la Passion. Le Christ n’a pas attendu d’être contraint (traîtrise de Judas etc) mais a devancé cette volonté du mal et s’est librement donné la veille de la Passion (Jeudi Saint), en donnant sa chair et son sang.
La mort sur la croix est celle d’une personne divine : subie par l’humanité du Christ. La séparation de l’âme et du corps intervient aussi en Lui. Pour le Christ, la divinité reste attachée à la fois au corps dans le sépulcre et à l’âme victorieuse qui brise les portes de l’enfer
La Résurrection est déjà présente dans la mort du Christ. La vie jaillit du tombeau, elle est manifestée par la mort et dans la mort du Christ. La nature humaine triomphe d’une condition contre-nature. Car elle est tout entière contractée dans le Christ, « récapitulée » par Lui.
Le Christ est le Chef de l’Eglise, l’humanité nouvelle au sein de laquelle nul péché, nulle puissance adverse ne peuvent désormais séparer définitivement l’homme de la grâce. En Christ, une vie d’homme peut toujours recommencer, si lourde de péché soit-elle.
Cette œuvre du Christ est valable pour toute l’humanité : toute foi au triomphe de la vie sur la mort, tout pressentiment de la Résurrection, sont croyance implicite au Christ : car seule la force du Christ ressuscite et ressuscitera les morts.
La Résurrection n’est pas seulement espérance mais présente réalité ; la Parousie commence dans les âmes des saints et Saint Syméon le Nouveau Théologien peut écrire :

Un océan infini de lumière découle du corps ressuscité du Seigneur
Missing some Tweet in this thread? You can try to force a refresh.

Keep Current with Gruzin 🇬🇪☦

Profile picture

Stay in touch and get notified when new unrolls are available from this author!

Read all threads

This Thread may be Removed Anytime!

Twitter may remove this content at anytime, convert it as a PDF, save and print for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video

1) Follow Thread Reader App on Twitter so you can easily mention us!

2) Go to a Twitter thread (series of Tweets by the same owner) and mention us with a keyword "unroll" @threadreaderapp unroll

You can practice here first or read more on our help page!

Follow Us on Twitter!

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just two indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member ($3.00/month or $30.00/year) and get exclusive features!

Become Premium

Too expensive? Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal Become our Patreon

Thank you for your support!