#Thread#Histoire Partie 1
Bataille de la Moskova 7 sept 1812
Depuis le traité de Tilsit 1807, les relations entre l’Empire Français et la Russie se sont considérablement dégradées. Dès 1811, l’Europe sait que la guerre est inéluctable. En juin 1812, Napoléon envahit la Russie.
450 000 hommes de toute l’Europe dont 264000 français marchent vers l’Est. Les alliés de Napoléon fournissent de nombreuses troupes. Bavarois, Saxons, Wurtembergeois, Italiens, Autrichiens....Une vraie armée européenne.
L’armée Russe principale est commandée par le Général Barclay de Tolly, qui bat en retraite depuis que Napoléon a franchi la frontière. Très contesté en Russie par l’aristocratie notamment, il tentera par deux fois, sous la pression du Tsar, de combattre la Grande Armée.
Napoléon tentera à ces deux occasions des manœuvres d’enveloppement à Vitebsk et à Smolensk et échouera. Les russes continueront à battre en retraite, en brulant tout lors derrière eux.
L’Empereur est contraint de s’enfoncer plus en avant dans cette immensité russe qui engloutit ses troupes et ses chevaux. Certains le presse de s’arrêter là pour 1812 mais Napoléon veut sa bataille décisive.
En difficulté en Espagne, où ses armées reculent face aux anglais et à la rébellion, L’Empereur sait que les alliances italiennes, allemandes et Autrichiennes ne tiennent qu’à un fil. Selon lui, seule une victoire décisive, permettrait de calmer l’Europe qui attend sa revanche.
C’est là un point décisif selon moi dans la façon dont est menée la campagne de Russie. Les enjeux politiques prennent le pas sur les enjeux militaires.
L'Empereur n'est plus le Général.
En Russie, les enjeux politiques forcent le Tsar a remplacer Barclay, dont la retraite est très critiquée, par Kutuzov, le perdant d’Austerlitz, qui promet de protéger Moscou.
Commençant par battre en retraite comme son prédécesseur, il finit par trouver un terrain propice.
Ce sera le village de Borodino, à 125km de Moscou. Kutuzov fait établir des fortifications pendant plusieurs jours
Décimée par l’été russe, les maladies, les problèmes de ravitaillement, les déserteurs et les trainards, plus que par les batailles, ce ne sont plus que 125 000 hommes qui se présentent sur le champ de bataille le 5 septembre.
La carte montre l'attrition terrible de l'armée.
Arrivés le 5 septembre, Murat surprend les Russes qui n'ont pas le temps de terminer de fortifier la zone. Un combat d’une extreme violence s’engage immédiatement. Prélude à la bataille du 7 septembre. Les russes se replient sur les fortifications principales.
Le 6 septembre, les deux armées, face à face, à quelques centaines de mètres, se préparent pour la bataille.
Des deux côtés, on sait que le lendemain sera terrible. Un échec pour les français, si loin de leurs bases signifierait la catastrophe.
Le champ de Bataille :
Les russes ont l’avantage du terrain et sont positionnés en hauteur. Deux plateaux sur lesquels ils ont fortifiés quatre « redoutes » (illustration). Une Grande Redoute appuyée par une artillerie massive et 3 redoutes sur la gauche (les Trois Flèches).
Devant ces deux plateaux, un "ravin" (cercle rouge) avec un cour d’eau qui sépare les deux plateaux.
L’aile gauche russe est bordée par les bois d’Outitza de l’autre coté de la route qui mène à Moscou. L’aile droite flanquée par la rivière Kolotscha.
Les français auront donc des obstacles naturels très défavorables pour l’attaque face à des russes dont l'opiniâtreté au combat n'est plus à prouver.
Ici une illustration du dénivelé à franchir pour arriver sur les positions russes
Forces en présences :
France: 100 000 soldats, 30 000 cavaliers, 587 canons sous les ordres directs de Napoléon.
Tous les grands maréchaux sont là. Davout, Ney, Murat.
Russie : 96 000 soldats, 24 000 cavaliers, 640 canons.
Sous les ordres de Kutuzov. Bagration, Barclay etc
Plan de bataille:
Napoléon est malade. Migraine et forte grippe. L’armée russe est étalée sur 10km de large.
L’idée est de couper la route de Moscou aux russe en effectuant un grand coup de faux dont Eugene serait le pivot, Ney au centre, Davout et Poniatowski l’aile marchante.
Davout, qui a repéré le dispositif global suggère à l’empereur de porter ses divisions dans les bois du sud pendant la nuit pour surprendre les russes au matin et les encercler.
Napoléon refuse, craignant que les russes ne batte en retraite pendant la nuit, se voyant tournés.
La manoeuvre proposée par Davout était parfaite.
je précise que Napoléon était « jaloux « de Davout, le meilleur des maréchaux, depuis la bataille d’Auerstadt en 1806, ou Davout avait vaincu à un contre trois l’essentiel de l’armée prussienne le même jour qu’Iéna.
Napoléon veut sa bataille. Absolument. Il craint tellement que les Russes ne se dérobent encore que le mouvement tournant se transforme en attaque quasi frontale de fait
La bataille
7 septembre, 2h du matin. Cette fois, ça y est. L’ennemi n’a pas bougé. La bataille tant espérée aura lieue, la « Diane » sonne chez les français, les russes prient avec leurs popes.
6h : Une batterie de la garde fait feu et lance la bataille.
Sur la gauche Française, Eugene attaque le village de Borodino pour fixer les Russes et les distraire.
Sur la droite, 120 canons tirent sur les Trois Flèches et la Grande Redoute.
Poniatowski se met en mouvement en direction D’outitza pour débuter le mouvement tournant de la droite vers le centre. Mais la resistance russe est farouche.
7h Ney débouche avec ses trois colonnes et franchit le ravin pour attaquer les Trois Flèches par le nord. Les Russes comprennent alors la stratégie et transfèrent une partie de leur droite pour renforcer l’aile gauche et le centre.
La bataille est déjà furieuse, Les colonnes de Ney se hissent sur le plateau, les redoutes sont prises puis reprisent , Davout ainsi que d’autres généraux sont déjà blessés.
Je repost car j'ai partagé par mégarde un article payant. Et par égard pour les journalistes, je supprime la capture d'écran.
Revenons sur cet article repris avec une formule choc!
#thread #aukus
Dans cet article, le journaliste reprend un élément d'un livre australien à paraître en juillet sur l'affaire des sous-marins français vendus à l'Australie.p lefigaro.fr/international/…
Pour rappel, alors qu'un contrat record était signé pour la fourniture de sous-marins conventionnels (non nucléaires), l'Australie a changé d'avis au dernier moment dans un psychodrame diplomatique.
#baltimorebridge
Bon, vous avez tous vu ces images qui tournent depuis ce matin. Le porte conteneur Dali, 300x48m a percuté le Key Bridge de Baltimore ce matin.
Ce qu'il s'est passé est la hantise de tout navigateur : une avarie électrique totale dans un port.
#Thread
Tout d'abord, cette situation m'est déjà arrivé dans le chenal de Bangkok en 2013, nous avions failli percuter un porte conteneur venant en face à cause de cela mais grace à un mecanicien réactif et de bonnes réactions en passerelle, nous avons évité la collision
Pour gouverner un navire, vous avez plusieurs solutions en dehors du pilote automatique en pleine mer.
Tout d'abord, vous avez des commandes en passerelle : un joystick ou une barre à roue en mode dégradé sur certains navires.
Donc, commande électrique ou commande hydraulique.
Depuis quelques temps pullule sur les réseaux sociaux, le discours qui voudrait que l'URSS seule ou presque, à vaincu les nazis.
Quand on parle du programme d'aide US Lend Lease, celui-ci est minoré ou ignoré, parfois même pas de grands historiens occidentaux.
Un Thread !
Tout d'abord, qu'est ce que la Loi Prêt Bail?
1941, alors que la guerre fait rage en Europe et dans le Pacifique, les isolationnistes empêchent toute implication US dans le conflit, ne serait-ce que par la vente de matériel de guerre.
Pour contourner cette opinion, le président Roosevelt parvient à faire voter une loi au congrès, la loi "Prêt Bail" afin de fournir aux pays amis du matériel de guerre, des matières premières.
La communication autour de l'envoi de moyens navals français au large d'Israël est désastreuse, depuis les plus hautes sphères jusqu'aux articles...
#Tonnerre #navirehopital
Un fil. francetvinfo.fr/replay-radio/l…
25 octobre, en déplacement en Egypte, le président Macron annonce l'envoi d'un navire de la Marine Nationale en soutien aux hopitaux de Gaza. Il lâche le mot "bateau hôpital". Début du problème.... tf1info.fr/international/…
Car un navire hôpital, c'est ça, en photo.
Un navire-hôpital bénéficie, au niveau du droit, du même statut qu'un hôpital terrestre et n'a donc pas le droit d'emporter des armes, ne serait-ce qu'une mitrailleuse de défense, même s'il appartient à une marine de guerre.
J’ai évoqué dans un récent tweet la « trahison des anglo américains » à partir de 1919 et son impact sur la chute française de 1940. J’avais promis de développer car beaucoup n’ont pas compris d’où vient cette affirmation.
#Thread
En préliminaire, il ne s’agit pas de rejeter toute la faute sur Londres et Washington, comme je l’ai lu, mais de mettre en avant un fait quasiment oublié, et dont rare sont ceux qui en ont fait le procès après 1945 :
La France a perdu, tout est de sa faute, y compris la guerre.
Pire, c’est la France qui est à l’origine de la WW2 selon de nombreuses personnes, par son intransigeance, par ses demandes de réparations excessives.
"Les Alliés ont gagné la guerre, la France a perdu la paix" est dans l'esprit anglo US, belge, allemand, même français parfois.