Thread by @EmileFulcheri

Thread pédagogique sur l'équation de Kaya.
L'équation de Kaya permet d'analyser les leviers permettant de réduire les émissions annuelles de CO2:
CO2 = Pop x (PIB/Pop) x (Energie/PIB) x (CO2/Energie)
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L'équation de Kaya est une égalité mathématique simple qui décompose les émissions annuelles de CO2 en un produit de 4 termes: La population (Pop), la richesse par habitant (PIB/Pop), l'intensité énergétique de l'économie (Ene/PIB), l'intensité CO2 de l'énergie (CO2/Ene).
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Pour limiter limiter le réchauffement climatique, il faut baisser autant que possible et aussi vite que possible les émissions mondiales de CO2. Pour limiter le réchauffement à 2°C d'ici 2100, il faudrait atteindre la neutralité carbone dans la 2ème moitié du siècle.
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1er terme de l'équation: Pop = Population. La population mondiale continue d'augmenter, mais le taux de croissance est en baisse régulière ces 50 dernières années. Chaque pays en se développant connaît une transition démographique.
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Avec l'accès aux soins, à l'éducation, à la contraception et à l'activité économique, le nombre d'enfant par femme baisse. Investir dans l'aide au développement est donc le principal levier pour réduire (ou limiter la hausse de) ce terme de l'équation.
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2ème terme de l'équation de Kaya: PIB/Pop. La richesse par habitant augmente à l'échelle mondiale. L'augmentation est la plus forte dans les pays en développement et émergents. Le taux de croissance est en baisse régulière en OCDE ces 50 dernières années.
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Pour réduire ce terme, il faudrait favoriser une consommation plus sobres des produits et services qui génèrent du PIB sans trop augmenter le bien-être individuel et socio-économique, et intégrer les externalités sociales & environnementales dans l'économie.
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3ème terme de l'équation de Kaya: Ene/PIB = Intensité énergétique de l'économie. Ce terme est en baisse régulière: produire une unité de PIB demande de moins en moins d'énergie. Le PIB augmente clairement plus vite que la consommation d'énergie.
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La baisse de ce terme s'explique par des gains d'efficacité énergétique et de chaîne de valeur, à la croissance dans le PIB de secteurs non industriels moins énergivores (services, numérique, etc.) même si le lien de dépendance entre ces secteurs et l'énergie reste fort.
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Il reste une marge importante pour améliorer l'efficacité énergétique non seulement des machines mais aussi des chaînes de valeurs des différents produits et services consommés dans le monde. L'énergie fossile peu chère et l'absence de prix au CO2 n'aide pas.
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4ème terme de l'équation de Kaya: CO2/Ene = Intensité CO2 de l'énergie. Ce terme a été en baisse ces 50 dernières années sauf en 2000-2010 où l'urbanisation et l'industrialisation rapide de la Chine a fortement dépendue de la ressource domestique: le charbon.
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Ce 4ème terme est certainement celui qui peut décroître le plus rapidement pour viser la neutralité carbone. On peut développer les technologies bas carbone (nucléaire et ENR) pour réduire les émissions de CO2 du secteur électrifier. Puis électrifier les autres usages.
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Il est technologiquement possible d'électrifier une bonne partie du chauffage, du transport. Pour les secteurs compliqués à électrifier (mobilité lourde, chimie, certains procédés industriels) il reste l'hydrogène ou bio-comubstibles, la sobriété, les puits de CO2, ...
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Conclusion: En image la contribution des 4 termes de Kaya dans différentes régions ces 50 dernières années (moyenne lissée). L'analyse est complexe mais on peut voir par ex: transition démographique, industrialisation & urbanisation en Chine, baisse de croissance en OCDE
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