Pourquoi faire compliqué quand on peut faire très compliqué. Ou comment le gouvernement aura été en dessous de tout sur les outils de suivi de l'épidémie.
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Pour rappel, le 30 avril, l'exécutif crée une 1 ère carte, composée de 2 indicateurs. Il s'agit du nombre de passages aux urgences pour suspicion de Covid-19 et de la disponibilité des lits en réanimation.
En fonction de ces indicateurs, les départements sont classés en vert/orange/rouge, sans grande conséquence, d'ailleurs, pour ces départements. 
Quelques jours plus tard, le 7 mai, est ajouté un 3ème indicateur, celui des capacités en tests dans les territoires, qui génère une 2 ème carte.
28 mai: on change tout. Une troisième carte est présentée, composée de 4 indicateurs: taux d'incidence du virus, taux de reproduction, taux de positivité des tests et capacité des lits en réanimation.
Mais outre que les 4 indicateurs sont pour certains mis à jours avec retard (et un avec erreur), la carte de vigilance (synthèse des 4 indicateurs), ne sera surtout plus jamais mise à jour après le 15 juin...
Ce 30 août, l'onglet "carte de vigilance" a même totalement disparu du site du gouvernement (mais pas celles des 4 indicateurs).
Car entre-temps, le gouvernement a créé une 4 ème carte (vous suivez toujours?), celle des "zones de circulation active" (ZCA) du virus.
Basée sur une procédure pas totalement claire, elle classe les départements en rien du tout ou en rouge. Dans les départements en rouge, le préfet peut prendre des mesures plus restrictives.
liberation.fr/checknews/2020…
liberation.fr/checknews/2020…
En réalité, cette carte ressemble beaucoup à une 5 ème carte (!), celle du "niveau de vulnérabilité", qui classe les département en niveau "limité", "modéré", "élevé".
Basée sur une très longue liste d'indicateurs, elle est mise à jour quotidiennement par l'agence Santé publique France, mais n'est quasiment jamais reprise par la direction de la santé dans son point journalier.
On a donc, in fine, 5 cartes, dont deux ont été remplacées, une est en déshérence, une basée sur des règles peu claires et une quasi-confidentielle.
Pour rajouter encore un peu plus de confusion, le protocole sanitaire en milieu professionnel, qui vient d'être publié, mélange zones verte et orange basées sur l'incidence avec la notion de "zone rouge de circulation active" du virus, définie, elle, par décret.
Sans préciser, évidemment, qu'une zone de circulation active du virus, rouge, peut l'être avec une incidence inférieure à 50.
Le tout conduisant, selon ces zones, à une adaptation des mesures sanitaires, selon un protocole d'une limpidité remarquable:
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