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Sep 13, 2020 20 tweets 4 min read Read on X
Je n’ai pas beaucoup de souvenirs de mon enfance. Je ne me rappelle que de certains jours où des événements marquants se sont produits.

L’histoire que je m’apprête à vous raconter en fait partie.
Elle s’est déroulée en France, j’avais 7 ou 8 ans, et je me baladais avec ma mère.
Ne me demandez pas ce qu’on faisait, je ne m’en souviens pas, mais ma mère m’a toujours dit que j’aimais l’accompagner faire son shopping quand elle allait en ville.

La vérité c’est que j’aimais me balader dans les rues de Strasbourg avec elle.
Probablement parce que c’était le seul moyen de sortir du petit appartement où l’on était, moi qui était habitué à de grande maison avec jardin, vivre 2 mois dans un 40m2 ça devait être insupportable.

De plus #Strasbourg c’est plutôt beau avec tout ces vieux bâtiments.
Mais à 8 ans ce n’est pas l’architecture gothique du 11ème siècle de la cathédrale qui m’intéressait. C’était plutôt le détour qu’on faisait pour aller à l’Orangerie.
Ah l’orangerie... C’est un magnifique parc, avec plein d’activités pour les jeunes.
J’étais obnubilé par ce parc.
Fun fact, j’ai toujours cru que l’endroit s’appelait comme ça parce qu’il appartenait à @orange, l’opérateur mobile que mon grand père utilisait à l’époque. Tout ça parce qu’il y avait un panneau publicitaire à leur effigie à l’entrée du parc.
Enfin bref, ce jour là il ne s’était encore rien passé de particulier, j’étais sorti avec ma mère mais là il était l’heure de rentrer.
On devait prendre le bus au coin de la rue, et devinez qui est déjà stationné à l’arrêt ?
Le bus en question.
Ma mère se met à courir et me dit de faire pareil. Je m’exécute. évidemment je courais plus vite, donc je ralentis un peu.
Et elle me dit : «mais cours vite comme ça le chauffeur nous voit »
Ben là du coup je tape mon meilleur sprint, et j’arrive à la porte arrière du bus.
(Il faut savoir que je suis né au Burundi et que j’ai grandi là bas, donc prendre le bus j’avais dû le faire 2 fois dans ma vie et en plus j’étais jeune et insouciant)

Tous ça pour dire que j’avais aucune idée qu’on ne rentrait pas par la porte arrière parce qu’il fallait payer.
Donc bien évidemment je rentre par la porte arrière en me faufilant entre les gens qui sortent du bus.
J’étais soulagé d’avoir réussi à rattraper le bus, j’avais complètement oublié ma mère dans l’équation. C’est à cet instant que je me retourne pour chercher ma mère du regard.
Mais je ne vois personne derrière moi. Je regarde sur le trottoir, mais là non plus, aucune silhouette familière.
Je regarde à nouveau à l’intérieur du bus en espérant qu’elle m’ait dépassé et soit déjà dans le bus, mais RIEN.
Là j’ai réellement paniqué, j’étais là, du haut de mes 8 ans, dans un bus SEUL.
Ma respiration s’est accélérée et mon coeur battait de plus en plus fort dans ma cage thoracique.

C’est là que je remarque que des passagers me regarde, mais dans mon état de panique, tout paraissait
inquiétant et me faisait peur, heureusement pour moi, le bus était encore à l’arrêt je décide donc de sortir.

Je me retrouve donc seul sur le trottoir...
Ma mère avait disparu dans la foule en l’espace de 10secondes.

Le bus a alors démarré et quitté l’arrêt...
J’étais vraiment tout seul dans une ville qui m’était étrangère avec aucun moyen de m’orienter...
Je me souviens que c’est à ce moment que j’ai vraiment réalisé ce qui se passait, j’étais terrifié et je retenais tant bien que mal mes sanglots...
Ma mère s’était évaporée!
Et devinez quoi, mon premier réflexe fut de rechercher une voiture de police du regard.
Évidemment il n’y en avait pas.

Déjà à cet âge, j’avais une imagination abondante et j’imaginais donc tous les scénarios possible, est ce que j’attends à l’arrêt?
Je prends le prochain bus sans savoir où aller?
Je demande de l’aide ? Et si on me kidnappe ?
Je m’imaginais déjà ne plus jamais revoir ma famille.

Bref la solution était pour moi de pleurer devant des policiers en espérant qu’ils veuillent bien m’aider.
(Parce qu’à l’époque je croyais encore qu’ils étaient là pour nous protéger)

Ce qui est sûr c’est que ce jour là j’ai eu très peur, mais fort heureusement pour moi ça n’a pas duré plus d’une minute.
Car 20 mètres plus loin, le bus s’est arrêté,
Et ma mère a crié mon nom !
J’étais sauvé...

En fait, ma mère, qui m’avait vu monter à l’arrière et qui contrairement à moi était soucieuse du respect des lois, est monté à l’avant du bus pour payer son ticket et mon ticket par la même occasion... Moi ne la voyant pas,
J’ai paniqué et je suis sorti du bus...

Mais comme toutes les mères avec leurs super pouvoirs, elle me surveillait toujours et a remarqué que je suis sorti...
Elle a donc demandé au chauffeur de s’arrêter et m’a appelé.
Tout le reste du trajet, je n’ai pas lâché sa main, j’avais trop peur de me perdre...
Et depuis ce jour je connais son numéro de téléphone par cœur!

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Nov 5, 2020
Aujourd’hui j’aimerais vous partager un sentiment que j’ai vécu au travers de mon expérience sentimentale. Par conséquent je vais sensiblement modifier la réalité des faits, pour que personne ne puisse être reconnu.
(N’essayez donc pas de deviner)
Il y a une fille que j’ai rencontré à l’université, elle était burundaise. On avait un cours d’économie ensemble. Mais une fois ce cours passé, je ne l’ai plus revue.

C’est seulement plusieurs mois après, à Bujumbura cette fois, que je l’ai rencontré
dans une soirée qu’elle organisait chez elle.
C’était très cool et sympathique et on avait longuement socialisé.
Je la trouvais intelligente mais pas trop mon style.
Read 25 tweets
Oct 2, 2020
J’étais jeune, entre 7 et 10 ans.
Une époque où je montais assez souvent à l’intérieur du pays, enfin je devrais dire, une époque où j’étais trop jeune pour refuser d’accompagner mes parents à l’intérieur du pays.

Je me souviens que je devais faire mon sac seul,
Et déjà à cet âge j’emmenais plein de choses inutiles. Je savais que j’allais m’ennuyer et que je n’aurais rien à faire. Je prenais donc des tonnes de papier, de crayons de couleur, des ciseaux, de la colle, des élastiques et tout objet qui pourrait m’occuper pendant le séjour.
Comme si subitement j’allais aimer le bricolage et les activités manuelles.

Le pire dans tout ça c’est qu’à aucun moment je n’avais l’opportunité de faire du bricolage.
Tout le temps chez des gens, ou dans la voiture. Aucun moment de « repos ».
C’était toujours la même chose,
Read 15 tweets
Jul 5, 2020
[THREAD : Contre-Uno]

(Je vous préviens d'avance, cette histoire n'est pas de moi, elle est inspirée de celle d'un ami, qui souhaite garder l'anonymat, vous comprendrez très vite pourquoi...)
J'avais 15 ans, et comme tous les adolescents de cette âge, j'étais rebelle !
Si on m'avait donné l'opportunité de faire toutes les bêtises du monde, je les aurais faites. Mais le tempérament très sévère de mon père me dissuadait de les faire.
Donc en général c'était à l'école que je faisais des bêtises.

Un jour, j'ai commencé à fumer.
La première fois c'était à l'école, avec mes camarades, pour avoir l'air cool.
Puis une deuxième fois, puis une troisième.
Au final on se retrouvait tous les jeudi midi pour fumer.
Read 17 tweets
Jul 4, 2020
[ THREAD ]
Apprendre à tricher c'est important
J'ai toujours fait partie du groupe d'élèves chiants qui sort des répliques clichés comme "Un succès bâti sur la tricherie c'est pire qu'un échec".
Mais je n'étais pas non plus du genre à dénoncer.
Je n'avais clairement pas le cœur suffisamment bien accroché pour tricher.
Dès qu'un prof passait derrière moi je tremblais, alors que je ne trichais même pas et je baissais la tête à chaque fois que je croisais son regard.
Je me demande comment ils font pour rester sereins en trichant.

Mais je ne voyais même pas l'intérêt de savoir le faire.
Read 16 tweets
Jun 20, 2020
un #THREAD qui fait peur ?
à vous de me le dire...

Une nuit, je m'étais couché de bonne heure, j'avais cours le lendemain à 7h30. Je devais donc me reveiller à 6h, comme tous les jours de l'année. Et dire qu'aujourd'hui il m'arrive plus souvent de me coucher à 6h, que l'inverse.
Ma chambre se situait dans un long couloir avec 5 portes, 3 portes sur la gauche (c'était toutes des chambres), 1 sur la droite (une salle de bain), et une porte au fond qui menait à la chambre de mes parents. Ma chambre était la 3ème porte sur la gauche.
Mon sommeil fut très vite interrompu car la porte pour entrer dans ce fameux couloir s'est mise à grincer. Cette porte fait toujours un bruit effroyable quand quelqu'un essaye de l'emprunter.
Mais qui peut bien ouvrir cette porte à 2h du matin ?
Read 28 tweets

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