Pendant la 1ère guerre mondiale, de nombreux trains alimentèrent le front en hommes, en munitions, en vivres...
Et en vins !
Retour sur une histoire oubliée.
Thread pinard ⤵️⤵️⤵️
Nous sommes en 1914, la guerre a bien commencée et elle s’est embourbée dans les tranchés.
Pour les producteurs de vins du sud c’est une catastrophe à plusieurs titres.
Les consommateurs sont devenus soldats.
Les wagons-réservoirs permettant de transporter le vin sont réquisitionnés par l’armée.
Et les acheminement des trains de vins ne sont pas prioritaires dans le trafic. Ils prennent du retard.
Et pour un produit comme le vin, rester bloqué dans un triage plusieurs jours altère sa qualité, parfois de façon rédhibitoire.
Bref c’est le bordel.
Surtout que le Languedoc à tout misé sur les volumes.
L’Hérault, le Gard, l’Aude, ... ils produisent des millions de litres.
A l’époque la consommation moyenne par habitant était de 100 litre par habitant.
Oui oui. 100 litres. Et même 200 sur Paris.
Sète, Béziers, Montpellier, Narbonne, Nîmes étaient des plateformes de distribution de vins énormes.
Le salut viendra de l’armée elle même.
Avant 1914, la ration de vins fait parti intégrante de la ration de combat. Mais pas pour toutes les troupes.
Mais les généraux comprennent très vite que la boisson permet beaucoup.
Elle donne « du courage » au combat.
(Une ration supplémentaire était parfois donnée avant de charger les lignes ennemis)
Elle permet au soldat d’oublier quelque soit peu la situation dans laquelle il se trouve.
(Le thread est partit tout seul, je le fini, soyez patient).
Il faut donner à chaque soldat un demi litre de vin par jour.
Et encore, 50cl, c’est le volume minimum.
Soit un total de 2 MILLIONS de litres de vins à acheminer au front. TOUS LES JOURS.
Le département de l’Hérault fournit à lui tout seul un quart de ce volume. 4800 Hl par jour.
Le problème va être d’acheminer tout ça du Sud de la France jusqu’àu fond de là dernière des tranchés.
4,5 millions en 1915
6 millions en 1917
10 millions en 1918.
Il faut des milliers de wagons pour transporter un tel volume.
Et il y a un problème: Le trafic militaire.
Une rotation d’un train se fait sur 10 à 15 jours au mieux.
Du départ du Languedoc, l’arrivée au front, et la redescente des wagons vides dans le sud.
Sachant que par exemple, 35 wagons doivent partir de Montpellier tous les jours. Il faut 525 wagons rien que pour cette gare.
En 1917, le problème est réglé.
Les trains de vins deviennent aussi prioritaire que les munitions.
Oui oui. Devant les transports de troupes et les trains sanitaires (les ambulances).
Vous voulez un exemple? La préparations d’artillerie pour le chemin des dames a demandé 872 trains transportant 26 150 wagons d’obus.
Et 150 trains pour le pinard.
Par contre, les négociants en vin du Languedoc en profitèrent pour faire des profits énormes.
Alors que si les trains de vins militaire sont bien acheminés, il en est autrement des trains destinés au civils qui pâtissent toujours d’une logistique défaillante.
Ils souffriront longtemps d’une image de profiteurs de guerre (très très mal vu à l’époque), ce qui aura une conséquence de permettre à d’autres régions de mieux developer leurs vins après guerre.
Cette guerre aurait elle été gagné sans les vins, on en est pas sûr.
Mais elle a était gagné grâce aux trains.
Si vous êtes intéressé par les wagons spéciaux voici un petit thread sympa
Il existe dans le 13 ème arrondissement de Paris, une machine à vapeur allemande de la 2nd guerre mondiale, cachée depuis des années sous des étages de bétons.
Emmurée dans le silence.
C’est l’histoire extraordinaire, d’un homme, et d’une locomotive mythique.
Il s’agit bien d’une VRAIE locomotive, une BR-52.
Un monstre d’acier. 147 tonnes, 23 mètres.
Construite à Jungenthal , en Allemagne, en 1944 pour l’effort de guerre Nazi.
Elle a tiré des trains militaires et peut être des trains vers l’enfer, vers la mort.
Comment s’est-elle retrouvée dans le 13eme arrondissement de Paris ? Cachée ici, totalement entourée d’immeubles d’habitation, de sièges d’entreprises.
La réponse va être très longue tellement il y a d’histoireS (avec un S) dans cette Histoire (avec un grand H).
Aujourd’hui je vais vous perler d’un sujet que j’ai jamais abordé car très (trop) sensible.
Le syndicalisme a la SNCF (et donc les grèves).
Je pèserai donc chaque mot.
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Le monde cheminot a été pendant très longtemps ultra syndicalisé.
A la sortie de la seconde guerre mondiale, la CGT est hégémonique et compte des milliers d’adhérents.
Aujourd’hui, 4 grands syndicats sont présent. La CGT, SUD -Rail, CFDT et UNSA.
Au cours des années 2000 à 2020, pas mal de bouleversements vont profondément modifier la donne et le paysage syndical.
Je vais pas rentrer dans les détails, ça serait trop long.
Mais je vais quand même essayer.
C'est l'histoire d'un petit village de Dordogne crée spécialement par le Parti Communiste et la CGT pour loger des cheminots et des travailleurs.
C'est 100 % véridique.
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Nous sommes en 1960.
Le nouveau maire d’un petit village de 600 habitants en plein milieu de la Dordogne, a une idée.
Il est ancien résistant, instituteur, membre du PCF et de la CGT.
Il veut créer un village modèle pour loger les travailleurs. Et ça va être énorme!
Ce village c’est Saint Léon sur L’isle en Dordogne.
En 1950, Saint Léon c’est le petit village typique au sortir de la guerre. Peuplé de paysans en majorité , pas d’eau courante dans les maisons, les toilettes sont publiques (le long de l’église sur cette photo).
Aujourd'hui je vous parle de comment:
ON SE CASSE LE CUL AU BOULOT !!!
Je vais donc parler des sièges des cabines de trains.😀Thread ⤵️⤵️⤵️
Au tout début du chemin de fer, il n'y avait carrément pas de quoi s’asseoir, le mécanicien et son chauffeur restait debout.
D'ailleurs il n'y avait pas non plus de cabine.
C’était très spartiate, soumis aux aléas météo, l'enfer.
Sur les machines a vapeur moderne apparu un petit strapontin (ici en bas à gauche).
Cela ressemblait à une selle de vélo légèrement amélioré. C’était mieux que rien.