Il y a 150 ans débutait le siège de @Paris. En septembre 1870, la France a fait face à une série de défaites au cours d’une guerre mal préparée. Le régime impérial a été renversé le 4 septembre après la défaite de Sedan et la République proclamée. #150ansSiègeDeParis
Initialement, la prise de Paris n’était pas un but de guerre de l’état-major allemand mais il le devient avec la recherche d’une victoire symbolique et décisive pour achever le conflit alors que la République résiste contre toute attente et veut sauver la France comme en 1792.
Des centaines de milliers de soldats, gardes républicains, gardes mobiles sont stationnés dans Paris pour la protéger. Ils sont dotés d’une formation et d’un armement hétéroclites mais veulent en découdre et protéger leur ville.
Le commandement pense que les Prussiens vont lancer un assaut massif sur la capitale et la prépare en ce sens derrière les fortifications. Cependant les Allemands ont 3 sièges à mener simultanément (Strasbourg, Metz et Paris).
Ils ne dirigent dans un premier temps que 150 000 soldats vers la capitale pour la cerner, sans chercher à l’attaquer. L’absence d’armée destinée à les gêner les laisse libres de mettre en place un dispositif qui se renforcera au fil des semaines…
S’ils craignent dans un premier temps une sortie organisée des troupes qui détruirait leurs forces, ils se rendent vite compte que les troupes stationnées dans Paris manquent de coordination…
Entre les armées prussiennes et les Parisiens se dressent donc d’imposantes fortifications. Mais pourquoi avait-on choisi de protéger ainsi la capitale ?
Reprenons les propos du général Pelet (1777-1858), un des principaux promoteurs de l’enceinte de Thiers, plus communément appelée les fortifs.
Pour justifier cette nouvelle enceinte autour de Paris, le général Pelet - pour qui la reddition de Paris pourrait signifier la ruine de la France -, s’appuie sur l’histoire défensive de la capitale,
dont la célèbre muraille de Philippe-Auguste et les projets de travaux de Vauban à la fin du 17e siècle. Ces derniers furent rejetés par Louis XIV qui ne voulait « ni inquiéter ses peuples par des travaux tardifs, ni encourager ses ennemis ».
De Sainte-Hélène, Napoléon Ier regretta aussi l’absence de ces fortifications qui ne virent pas le jour malgré les propositions des généraux Haxo et Valazé.
Plan de Paris et de ses environs [copie manuscrite d'un plan de la fin du 17e siècle, avec le tracé de la nouvelle enceinte], s. d. conservé @bibhistorique bit.ly/2RFF3vq
En 1818, une commission s’accorda sur le renforcement des défenses autour des 12 anciens arrondissements de Paris, projet que le Général Pelet jugea trop proches des habitations. Son ambition à lui concernait une enceinte continue et bastionnée beaucoup plus éloignée.
En 1840, une nouvelle commission préconise une muraille haute, épaisse, renforcée par des ouvrages plus avancés. Elle fût finalement bâtie entre 1841 et 1844 à la suite de l’approbation donnée par le président du Conseil et ministre des Affaires étrangères, Adolphe Thiers.
Le roi Louis-Philippe donna lui-même le terrain de ses parcs et la population se prêta aux expropriations
Image : Fortifications de Paris Enceinte bastionnée continue entre les communes de la Villette et Pantin et fort d'Aubervilliers, vers 1840 @bibhistorique bit.ly/32F1O9k
L’enceinte de Thiers, c’était donc 33 km de long, 95 bastions, un mur d’escarpe de 3,5 mètres d’épaisseur et de 10 mètres de haut, un fossé sec de 40 mètres, un glacis de 25 mètres de large désigné longtemps après que l’enceinte eut échoué à défendre Paris, comme la Zone !
La @bibhistorique conserve les archives personnelles du général Pelet, documentation sur les enceintes successives de Paris et sur les réalisations des années 1840.
Elles sont numérisées — plongez-vous dans le détail de l'élaboration des fortifs sur notre site ⤵️ bit.ly/32F44gL
#150ansSiègeDeParis
Pendant le Siège de Paris les habitants de la capitale, coupés de l'extérieur, et leurs correspondants en province inventent divers moyens de faire sortir et entrer les informations dans la ville. La voie des airs est la plus fructueuse.
Plus de 300 pigeons sortent de Paris en ballon et sont censés revenir chargés de nouvelles.
À l'usage des oiseaux, se conjugue l'innovation du microfilm, en voici un exemple, encadré dans une carte souvenir datée de 1871 conservée @bibhistorique.
Seule une cinquantaine de pigeons, épargnés par les aléas de la météo, les Prussiens et les chasseurs, sont revenus dans la capitale. Les Parisiens, traumatisés par le Siège, cultivent longtemps la mémoire de ces héros ailés.
Carton d’invitation en hommage aux pigeons , 1877?
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#150ansCommuneDeParis Le photographe amateur Hippolyte Blancard, pharmacien de son état, œuvre dans @Paris pendant et après la Commune. S’il ne peut pas photographier les combats, il choisit de représenter les « gens tels qu’ils étaient ». #CommunedeParis bit.ly/3a7Ygzu
Blancard est en mai 1871 à la cité ouvrière située non loin de la cartoucherie Rapp. Cette dernière employait des centaines d’ouvriers à proximité de l’École militaire. En explosant, elle a soufflé tout le quartier. bit.ly/3a5ZueI
En avril, les Versaillais occupaient les positions élevées et fortifiées qui étaient précédemment aux mains des Allemands pendant le Siège. Les troupes de Thiers bombardent Neuilly, Auteuil et la porte Maillot.
Le Journal L’Illustration, conservé à la bibliothèque historique de l'Hôtel de Ville, daté du samedi 10 septembre 1870 fait le récit du 4 septembre, jour de proclamation de la République.
« Savez-vous à quoi se sont occupés les jeunes patriotes en courant les rues ? À faire disparaitre partout les symboles de l’Empire. Écussons, aigles, armoiries, médailles, enseignes, écriteaux, tombaient comme des ardoises. Une grêle ».
On décroche ainsi la plaque du la rue du 10 décembre 1848 pour écrire « Rue du 4 septembre », nom qui restera jusqu’à aujourd’hui celui de cette rue ouverte en 1864 et qui fut la dernière opération de voirie du Second Empire
Aujourd'hui marque les 150 ans de la guerre de 1870 ; un conflit trop peu traité malgré ses multiples conséquences ! (chute du Second Empire, création de l'Empire allemand, proclamation de la République par Gambetta, Commune de Paris et annexion de l'Alsace-Moselle)
Vous aussi vous avez envie de #nature, de calme et de volupté ?
Laissez-vous transporter par ces illustrations d'Adolphe Alphand. Ce grand livre de cet ingénieur en chef au service des promenades sous le Second Empire puis la Troisième République, documente les transformations des parcs, jardins et promenades à l’ère d’Haussmann.
Voici quelques détails des planches consacrées à la flore ornementale issus de son grand livre Les promenades de Paris, 1867-1873, conservé à @bibhistorique
Depuis la mise en place de ce nouveau service, 5 458 d'entre vous ont pu emprunter des documents et 6 476 accéder aux bibliothèques pour retourner vos emprunts
[EN LIGNE] En attendant la réouverture de la #Bilipo, profitez de l’exposition #EuropeDuPolar en ligne ! Pour tout savoir sur le polar européen, ça se passe ici : europedupolar.paris.fr 🇪🇺🕵️
On vous en donne un avant-goût ⤵️
C’est au XIXe siècle que le succès des Mystères de Paris, d’Eugène Sue, lance la mode des “mystères urbains”, des Mysteries of London aux Mystères d’Athènes, en passant par les Misteri di Napoli.
Au début du XXe siècle, l’Europe se passionne pour les détectives, comme Sherlock Holmes, mais aussi pour leurs ennemis criminels : Zigomar et Fantômas en France, Za-La-Mort en Italie, le Docteur Mabuse au Luxembourg puis en Allemagne, Fu-Manchu en Grande-Bretagne.