Le procès du youtubeur #marvelfitness pour harcèlement s'ouvre cet après-midi à Versailles. Les neuf parties civiles disent avoir reçu des centaines de messages d'insultes et de menaces via sa chaîne YouTube, Instagram et Twitter.
#MarvelFitness comparaît également pour "violences sur avocat". L'avocate Laure-Alice Bouvier représente huit parties civiles, et est également elle-même plaignante. Elle dit avoir reçu de très nombreux messages l'attaquant sur le plan privé et professionnel.
L'avocat de #MarvelFitness demande la nullité des plaintes, et donc de la poursuite. Il dit avoir noté plusieurs irrégularités dans la procédure.
Me Marc Goudarzian, avocat de #MarvelFitness, plaide en faveur d'un nullité (questions de forme assez techniques), un point sur ce que disent avoir vécu les parties civiles, toutes youtubeuses ou "influenceuses".
Elles affirment que les messages malveillants ont commencé après qu'elles ont émis des critiques négatives sur les vidéos de #marvelfitness, dont la chaîne au 147.000 abonnés est spécialisée, comme son nom l'indique, dans les conseils en fitness et nutrition.
Une illustratrice nous a raconté, avant l'audience, ne plus pouvoir ouvrir les messages reçus via les réseaux sociaux, de peur d'y lire des menaces et insultes. Y compris ceux de ses proches. #marvelfitness
Elle dit avoir perdu des clients et des partenaires, parce que la qualité de son travail a, selon elle, publiquement été mise en cause par #marvelfitness dans ses attaques. Mais la jeune femme explique devoir rester sur internet, qui est sa "vitrine".
Procès qui offre une plongée dans le versant "économique" du réseau des Youtubeurs et autres "influenceurs" : plusieurs parties civiles disent avoir vu leurs finances mises à mal par ses attaques, après avoir perdu des clients et sponsors. #marvelfitness
Au tour du procureur de s'exprimer, en réponse à la demande de nullité de la défense de #MarvelFitness. Là aussi, ce sont des points assez techniques.
Sur l'un des points soulevés, Laure-Alice Bouvier étant à la fois avocate dans le dossier et elle-même partie civile, son confrère Christian Charrière-Bournazel explique qu'il la représentera quand elle interviendra comme plaignante, après accord du bâtonnier. #marvelfitness
L'audience est suspendue, le temps d'examiner la demande de nullité de l'avocat de #marvelfitness.
Pendant la suspension, un homme brandit son téléphone dans la salle. Mise en garde immédiate de l'huissier : pas de photo ! "Vérifiez sa story sur Snap et Insta", prévient Me Bouvier. Le policier chargé de le faire admet "ne pas être un expert" des réseaux... #marvelfitness
Reprise de l'audience, nous abordons le fond. #MarvelFitness, 31 ans, se présente comme "auto-entrepreneur", qui vend notamment des T-Shirts. Interrogé sur sa chaîne, il est invité, par son avocat, à garder le silence.
Habannou S., le vrai nom du prévenu, explique vouloir garder le silence et laisser son avocat s'exprimer en son nom. "Si vous avez quelque chose à dire, ce serait plus intéressant de le dire au tribunal que sur YouTube ou sur Instagram", prévient le président. #MarvelFitness.
La première partie civile a avoir porté plainte, en août 2018, donne elle-même des conseils en fitness sur internet. Elle dit avoir reçu des messages menaçants, au point de quitter précipitamment une salle de sport où elle a aperçu Habannou S., #marvelfitness.
Elle affirme avoir, à plusieurs reprises, demandé au prévenu de la laisser tranquille, et avoir, en réponse, reçu des messages menaçants et injurieux de sa part ainsi que de la part de la "communauté" de #marvelfitness.
La jeune femme raconte avoir, sollicitée par un internaute, commenté le contenu d'une vidéo sur la chaîne #marvelfitness, qui critiquait un autre YouTubeur. "Ce n'était pas une vidéo ou story, juste un commentaire (...). Il ne m'a plus lâchée".
Elle reconnaît avoir affirmé à tort que Habbanou S. lui envoyait des photos ses attributs, et qu'il la persécutait parce qu'elle l'aurait évincé. "Je regrette", dit-elle. #marvelfitness.
Cette jeune illustratrice raconte, la voix tremblante, que le prévenu a organiser un "raid numérique" contre l'un de ses sponsors, autrement dit, à lui envoyer en nombre des messages malveillants. #marvelfitness
"Je ne sors pratiquement plus de chez moi, commande mes courses sur internet, vais dans une salle de sport exclusivement féminine, parce que je sais que la majorité de ses abonnés sont des hommes", continue la jeune femme, qui raconte avoir été insultée jusque sur l'autoroute.
Me Goudarzian, avocat de Habannou S. tente d'interroger la jeune femme. Sa consœur de la partie civile demande à sa cliente de ne pas répondre.
Au tour d'un YouTubeur spécialisé "fitness" de venir témoigner. Il dit ne pas vouloir communiquer son adresse et son salaire publiquement, "pas sûr de la bienveillance de toutes les personnes dans la salle". #marvelfitness.
Le jeune homme, d'origine asiatique, explique que Habannou S. a publié une vidéo dans laquelle il affirmait, entre autres, que le plaignant se prostituait à Bangkok pendant son adolescence. #marvelfitness
"Quand on est 'influenceur', on partage un message. Je fais 2,5 millions de vues par mois, on touche autant de personnes qu'une chaîne de télé", continue le jeune YouTubeur. #marvelfitness
Le jeune homme se tourne vers la salle et s'adresse au public : "Il y a des choses que vous ne savez pas, les abonnés"... Il est rappelé à l'ordre par le président, qui lui demande de s'adresser à lui. #marvelfitness
"Je n'ai pas la haine contre lui directement, j'ai la haine contre ce type de personnes. C'est à cause d'elles que des gens peuvent se suicider", continue le YouTubeur, qui dit avoir souffert physiquement et psychologiquement de la situation. #marvelfitness
"J'aimerais que cette affaire fasse comprendre que c'est beaucoup plus grave que ce que ça en a l'air", poursuit le jeune homme de 22 ans, qui souligne les conséquences "physiques", "mentales" et "financières". #marvelfitness
Au tour, maintenant, d'un plaignant qui n'est ni "influenceur" ni YouTubeur. Il explique avoir été mentionné dans une vidéo de #marvelfitness, après un conflit avec son ancien coach sportif. "J'ai changé de salle de sport et quitté tous les réseaux sociaux", explique-t-il.
Il dit avoir reçu de nombreux messages malveillants, mais que la situation s'est calmée depuis qu'il a quitté les réseaux sociaux. Lui aussi a présenté un certificat médical faisant état de conséquences psychologiques. #marvelfitness.
Une autre plaignante, se présentant comme "créatrice de contenus", également dans l'univers du fitness, décrit des "attaques gratuites" dès 2017."On ne répondait pas, nous étions au courant de sa réputation". #marvelfitness
Les messages attribués à #marvelfitness ont repris, selon elle, qd Hamamdou S. a entendu parler d'une plainte. Ils lui attribuent des relations sexuelles ac son coach sportif, son sponsor est pris pour cible. "Tt ce qu'on peut créer sur les réseaux va être utilisé pour ns nuire".
Face au silence du prévenu, le président lit des extraits de son audition : "Je n'ai rien contre personne, mais ce que je dis sur le fitness dérange certaines personnes". #marvelfitness
Le prévenu a invoqué l'humour, se dit "pas méchant" : "Je n'ai pas cherché à harceler, mais certains messages ont été relayés". Il a ajouté que "ça reste virtuel". #marvelfitness
Le président note que "il n'y a pas beaucoup de remise en cause" de la part du prévenu, lors de ses déclarations aux enquêteurs. #marvelfitness
Me Bouvier, avocate de la partie civile et également PC, démarre sa plaidoirie en projetant une vidéo de #marvelfitness. Il y fait son mea culpa, avant d'éclater de rire et reprendre : "Il faut arrêter les conneries, je sais que certains y ont cru. 2020, ça va être la guerre".
Laure-Alice Bouvier continue sa plaidoirie en soulignant que ce n'est "pas le procès des réseaux sociaux", mais "celui d'un homme". #marvelfitness
"Avant de vivre ce harcèlement, on n'a pas confiance de ce que cela peut générer. On reçoit des centaines de message. Le pire, c'est que tout le monde vous en parle même si vous coupez les réseaux", plaide l'avocate, qui dit elle-même avoir été harcelée par #marvelfitness.
"On n'ose pas se plaindre, de peur de passer pour celle qui en fait trop pour pas grand-chose", ajoute Me Bouvier, qui dit avoir peur que l'une de ses clientes se suicide : "Elle va rentrer à Liège demain et se faire interner."
L'avocate des parties civile poursuit : "Il est temps de montrer qu'internet n'est pas une zone de non-droit". #marvelfitness
"Dans le cas de M. S., il suffit d'une étincelle" pour déclencher une avalanche de messages, selon Laure-Alice Bouvier, avocate des parties civiles. #marvelfitness
Elle affirme qu'il y a eu "plusieurs tentatives" pour apaiser les choses, avant d'en arriver à ce procès. Suivies, selon l'avocate, de nouvelles vidéos et salves de messages malveillants. #marvelfitness
Laure-Alice Bouvier souligne que #marvelfitness a refait une vidéo la nuit dernière, dans laquelle il donne ses autres chaînes ("au cas où, dit-elle, on lui fermerait l'actuelle") , et où il annonce la diffusion d'une nouvelle vidéo après le procès.
L'avocate des parties civiles demande "une sanction exemplaire" afin, dit-elle, d'éviter un nouveau déferlement de messages malveillants. #marvelfitness
Laure-Alice Bouvier cite de nombreux messages reçus par ses clients. Elle affirme que #marvelfitness s'en est déjà pris physiquement à d'autres "influenceurs" lors d'un salon dédié au monde du fitness. Selon elle, il a même reconnu ses agressions dans certaines de ses vidéos.
L'avocate des parties civiles juge que le prévenu est "parfaitement responsable du harcèlement de meute", en appelant ses abonnés à envoyer des messages malveillants. #marvelfitness
Elle fait écouter des messages audio dans lesquels l'une de ses clientes interpelle #marvelfitness en larmes, et qu'il a publiés assortis de commentaires moqueurs.
L'avocate évoque des "risques de représailles" sur ses clients et elle-même à la sortie de l'audience et "si monsieur S. diffuse une vidéo après l'audience". #marvelfitness
Ce procès peut, selon l'avocate des PC, avoir 2 objets : "Punir celui par lequel tout se mal arrive, et éduquer" ceux qui répondent à ses appels à envoyer des messages malveillants. Elle ajoute que la décision "dépassera les frontières" du tribunal de Versailles. #marvelfitness
L'avocate demande un euro de dommages et intérêts pour ses clients, la fermeture des réseaux de #marvelfitness, et, plus généralement, "une sanction exemplaire" afin d'éviter la diffusion de nouvelles vidéos de la part du prévenu.
Me Bouvier, qui est également elle-même partie civile, enlève maintenant sa robe d'avocate pour être entendue comme plaignante par le président. #marvelfitness
Son avocat, Christian Charrière-Bournazel, remet une clé USB au président, sur laquelle se trouvent "800 messages" malveillants et des vidéos attribués à #marvelfitness.
Laure-Alice Bouvier explique que sa "vie a totalement changé" en mars 2019, après qu'un YouTubeur l'a sollicitée pour faire retirer une vidéo de #marvelfitness jugée insultante à son égard. Selon son récit, une première vidéo l'attaquant elle a été publiée dans la foulée.
"Je ne m'y attendais pas du tout, j'ai l'habitude d'envoyer des courriers. On est avocat, on ne s'attend pas à ce genre de choses", continue Me Bouvier, qui évoque des dizaines de publications pour la décrédibiliser sur le plan professionnel.
L'avocate raconte avoir été attendue par #marvelfitness à la sortie d'une audience au conseil des prud'hommes de Bobigny. Il la suit en la filmant pendant une dizaines de minutes, avant qu'elle rentre dans une voiture. La vidéo a été mise en ligne le lendemain.
L'avocat de #marvelfitness intervient : il dit ne pas avoir reçu toutes les pièces transmises au président par les parties civiles. Le président assure que tout ceci sera vérifié pendant la suspension d'audience.
Le président demande à l'avocate en quoi consistent les violences à son encontre. Elle évoque des "raids numériques" contre le compte Google de son cabinet, visant à émettre de nombreux avis négatifs. Le tout constaté par la suite par un huissier. #marvelfitness
Autre exemple cité : une journaliste a fini par renoncer à inviter l'avocate dans son émission, après avoir reçu de très nombreux messages mettant en cause le sérieux professionnel de Me Bouvier.
L'avocate raconte, la voix chevrotante, prendre des antidépresseurs, et avoir peur pour ses proches. #marvelfitness
Marc Goudarzian, l'avocat de #marvelfitness se lève pour poser des questions à sa consœur, désormais partie civile, comme le veut l'usage. Il n'a même pas fini son geste que sa Laure-Alice Bouvier lui assène sèchement : "Je ne répondrai pas à vos questions".
#marvelfitness est contraint à un suivi psychologique dans le cadre de son contrôle judiciaire. Lui juge "agréable de parler" mais dit ne pas trop comprendre l'intérêt en terme de diagnostic. Il conteste également avoir directement contacté les parties civiles pdt ce contrôle.
Me Charrière-Bournazel entame sa plaidoirie pour sa consœur Laure-Alice Bouvier. Il parle d'une affaire "d'une exceptionnelle gravité". #marvelfitness
"Les mots de confèrent pas l'immunité à tout ce que l'on dit", attaque l'avocat, qui dit "voir se profiler du côté de la défense un débat sur la liberté d'expression". #marvelfitness
Il rappelle que ce type de violences à l'encontre d'un avocat sont passibles de 3 ans de prison et 45.000 euros d'amende. Le harcèlement de deux ans et 30.000 euros d'amende. #marvelfitness
"Nous sommes à l'orée d'un monde nouveau", continue Me Charrière-Bournazel, qui évoque la "tribu souterraine" du prévenu. #marvelfitness
L'avocat demande ce qu'il qualifie de "jurisprudence extrêmement symbolique" : l'interdiction pour #marvelfitness d'avoir "quel que site internet que ce soit" sous peine de nouveau passage au tribunal.
La parole revient au procureur (que l'on entend mal). "On ne va pas régler tous les problèmes de haine et harcèlement en ligne aujourd'hui", dit-il d'emblée.
"On ne va pas non-plus régler le cas de toutes les personnes qui suivent M. S. dans ces appels au dénigrement, au harcèlement, quasiment au meurtre ou au suicide", continue le procureur. #marvelfitness
"Nous sommes tenus par les textes. Les moyens dont dispose notre tribunal sont limités", poursuit le procureur.
Il rappelle que le hasard a voulu que Dieudonné soit convoqué à la même audience (oui oui, un peu plus tôt, pour "injure publique") et que seul le fait de voir ses réseaux fermés a mis fin à ses agissements. #marvelfitness
Le procureur détaille sa vision du "harcèlement moral" : "Quand on prend pour cible des personnes pour des motifs futiles, dans un objectif de détruire, que l'on utilise tous les moyens à notre disposition". #marvelfitness
Il souligne ce qu'il qualifie de "couardise" de #marvelfitness qui, selon lui, incite ses abonnés à avoir des comportements qui visent à nuire à ses cibles.
Le procureur rappelle que #marvelfitness avait dit regretter son attitude à l'issue de sa garde à vue, en août 2019 et lors de son audition par le juge des libertés et de la détention en juin dernier : "A aucun moment, cet homme n'a été à même de respecter sa parole"
"Je n'ai aucun doute quant au fait que la deuxième manche aura lieu dès la sortie de cette audience, sur ses sites", poursuit le procureur. #marvelfitness
Il requiert 18 mois de prison dont quatre mois assortis d'un sursis probatoire de trois ans, une obligation de soins, et une interdiction de toute activité sur les réseaux sociaux, notamment Twitter, YouTube, Twitch et Instagram. #marvelfitness
Parole à la défense. Me Goudarzian dit représenter "Habannou S." et pas #marvelfitness , arguant qu'il faut distinguer les pseudos des différents sites de son client.
L'avocat poursuit sur des points de procédure, des noms mal orthographiés sur des certificats médicaux, ou des certificats dont les num. se suivent (4002, 4003, 4004,...), ce qui donne, selon lui, l'impression que la patiente est la seule personne vue par le médecin.
Il évoque des certificats sur la santé psychologique d'une partie civile, rédigés par des généralistes. Ou un autre rédigé par un médecin sur le lieu de vacances d'une plaignante. #marvelfitness
Me Goudarzian "Quand je regarde les vidéos de Marvel, je vois de la satire, c'est exactement ce que faisaient les Guignols de l'Info. Ce st des personnalités publiques. Qd quelqu'un fait de la satire d'une personnalité publique, ça rentre ds le cadre de la liberté d'expression."
L'avocat avance l'argument selon lequel le nom de la chaîne #marvelfitness évoquée depuis le début de l'audience n'est pas le bon : cette chaîne existe, mais celle de Habannou S. est "Marvel Fitness Channel".
"Si vous avez la preuve que ces personnes-là sont celles qu'elles prétendent être, que M. Habannou S. est bien l'auteur de ces messages",.... continue l'avocat, qui rappelle que le casier judiciaire de son client est vierge. #marvelfitness
ERRATUM : le procureur a requis 12 mois (bien DOUZE), dont quatre assortis d'un sursis probatoire de trois ans (j'avais prévenu qu'on entendait mal 😓). #marvelfitness
L'audience est suspendue.
On attend toujours le jugement, au procès de #marvelfitness . Sauf si le président décide finalement de mettre en délibéré. #suspens
L'audience reprend. Les conclusions de nullité sont rejetées. #marvelfitness est condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis probatoire de trois ans. Avec mandat de dépôt : un policier passe les menottes au prévenu, pour le conduire en détention.
Il doit également respecter une obligation de soins psychologiques et n'a pas le droit d'animer un site internet ou de créer sur les réseaux sociaux. #marvelfitness.
#marvelfitness est également condamné à 10.000 euros d'amende. Son avocat annonce son intention de faire appel.
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Le verdict approche au procès de l'attentat de #SaintEtienneDuRouvray, la salle se re-remplit, en attendant les éventuelles peines des trois accusés. 7, 9 et 14 ans de détention ont été requis. Ils encourent jusqu'à 30 ans de réclusion pour "association de malfaiteurs terroriste"
En attendant le verdict, Roseline Hamel, la sœur du prêtre assassiné, va dans la salle saluer les sœurs de l'accusé Jean-Philippe Steven Jean-Louis. Ce matin, ce-dernier a émis le souhait de la revoir, quand il sortira de détention.
C'est maintenant Mgr Dominique Lebrun, l'archevêque de Rouen, qui s'appuie sur le box des accusés pour aller discuter avec l'accusé Farid Khelil. "Je n'ai jamais vu ça", dit un avocat de parties civiles. #SaintEtienneDuRouvray
Au palais de justice de Paris, dernier jour du procès de l'attentat de #SaintEtienneDuRouvray. Les accusés s'exprimeront une dernière fois ce matin, le verdict est attendu dans la journée. Des peines de 7 à 14 ans d'emprisonnement ont été requises à l'encontre des trois accusés.
Yassine Sebaihia prend la parole en premier. Il se tord les mains. "Jamais je n'ai voulu participer à un attentat, je n'ai pas voulu partir en Syrie, j'ai été profondément peiné par ce qui est arrivé"
Farid Khelil : "Je voulais dire que ça fait un mois de procès, ça a été très dur pour les victimes, mais aussi pour moi. J'ai été vraiment marqué par les témoignages de M. Coponet et Mme Hamel"
Reprise de l'audience au procès de l'attentat de #SaintEtienneDuRouvray. La journée est consacrée aux plaidoiries de la défense des trois accusés. Le verdict est attendu demain.
La première des avocats à prendre la parole est Me Katy Mira, qui représente Yassine Sebaihia, ce jeune homme de 27 ans qui a traversé la France pour retrouver les terroristes deux jours avant les faits. Il a expliqué avoir voulu prendre des cours de religion avec Adel Kermiche.
L'avocate cite une déclaration de son client en garde-à-vue : "Je ne suis pas un terroriste, je n'ai pas envie de mourir, je n'ai pas envie de tuer. J'ai l'impression d'avoir été manipulé, je voulais juste avoir des amis", "une version maintenue pendant 5 ans et demi"
Dernière semaine, au procès de l'attentat de #SaintEtienneDuRouvray, au cours duquel le prêtre Jacques #Hamel avait été tué et un paroissien gravement blessé, le 26 juillet 2016.
Ce lundi matin est consacré aux plaidoiries de parties civiles. Verdict attendu mercredi.
L'audience démarre. Le président annonce que l'un des assesseurs titulaires est malade et est remplacé.
Me Eric Morain, avocat de la Fenvac, la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs, prend la parole.
Quatrième jour du procès de l'attentat de #saintetiennedurouvray, ce matin, Guy Coponet, le rescapé de l'attentat, 92 ans, vient témoigner.
Il témoigne assis, la voix vive : "Je vais vous raconter cette journée, c'est bien frais, y a pas de problème".
Le 26 juillet, jour de l'attaque, est aussi celui de son anniversaire. "Il y avait beaucoup moins de monde que d'habitude à la messe, c'était les vacances, heureusement (...). En cours de route, on a entendu frapper à la sacristie"
Retour au procès d'Alexandre #Benalla, Vincent Crase, Maxence Creusat et Laurent Simonin, pour l'avant-dernière journée d'audience. Aujourd'hui, au programme : les plaidoiries de PC et, peut-être, en fonction de l'heure, les réquisitions.
L'avocate de VigiMientame les plaidoiries. Elle explique que le syndicat de policiers est partie civile "parce que le préjudice est énorme, parce que ce 1er-Mai là, une atteinte considérable a été portée à l'ensemble des fonctionnaires de police présents sur le territoire.
"Ils ont trahi l'institution, les fonctionnaires de police présents ce 1er mai en considérant qu'ils étaient sans doute incapable de pouvoir interpeller", continue l"avocate