Une majorité parlementaire se glorifie de faire passer une loi insincère dont elle ne comprend ni les dangers, ni même à vrai dire l'objet. Les uns après les autres, des députés insignifiants répètent les mêmes éléments de langage, les mêmes mensonges
Ne se réveillant que pour défendre tel ou tel lobby.
Les amendements des députés d'opposition qui garantiraient un minimum la possibilité d'exercer notre métier sont annihilés par le mépris et l'ignorance.
"On rejette votre demande parce que la loi fait déjà plus et mieux".
"Repousser les financements à beaucoup plus tard ? Au-delà de notre mandat et du mandat de nos successeurs ? C'est bien le signe que cette loi est ambitieuse. Ces nouveaux postes qui hiérarchisent le système ? Cela nous permettra d'attirer enfin les talents."
J'en viens à regretter des adversaires diaboliques, perfides même, mais qui au moins comprendraient ce qu'ils font. Pas ces pantins qui détruisent mon métier sans même en avoir conscience, et qui ânonnent des phrases vides parce qu'il faut bien remplir le temps de parole LREM.
Tout plutôt qu'entendre ces députés qui ne s'avent ni ce qu'est un enseignant, ni un chercheur, qui n'ont jamais mis les pieds dans une université et qui saccagent l'intelligence de notre pays... pour quoi ? Pas un ne saurait l'expliquer.
Pendant ce temps, nous faisons cours devant des salles pleines à craquer d'étudiants dont les masques commencent à s'effilocher. Paris passe en "écarlate". Macron nous rappelle de bien nous laver les mains et Ndiaye nous livre son analyse épistémologique de la crise sanitaire.
Pas un média de large audience n'est capable de dire ce qui nous crève à tous les yeux : que ce pouvoir est une enveloppe de vide autour de la volonté individuelle d'un chef qui semble de plus en plus instable psychologiquement.
Une vacuité capricieuse qui fracasse nos droits et libertés, tape sur ceux qui relèvent la tête, stigmatise les faibles, crache sur l'éducation, la recherche, la santé, sacrifie nos vies avec la bonne conscience quiète que seule l'ignorance absolue procure.
Tristesse. Et haine.
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Je conseille ce fil que j'aimerais prolonger : dans un jeu social perçu comme à somme nulle (dans un contexte de multicrises et de stagnation du niveau de vie depuis 10 ans au moins, ce n'est pas irrationnel) une mesure qui avantage l'un est perçue comme désavantageant l'autre.
De ce point de vue là, je crois qu'il ne faut pas que nous nous cachions derrière notre petit doigt. Qui nous ? Les auteurs de ce compte et 90% de son lectorat par exemple : des personnes très diplômées dont la position sociale comfortable est assurée par le capital éducatif.
Quand l'éducation publique se dégrade, on proteste, on est peut-être même les seuls à protester, mais c'est à notre avantage individuel, d'une certaine manière. Parce que nos enfants s'en sortiront. Pas les leurs.
Eux : des classes moyennes peu diplômées périurbaines.
L'urgence, depuis dimanche, c'était de tout faire pour que la gauche soit unie. Maintenant que c'est fait, il faut prendre une seconde pour mentionner à quel point les modalités du choix de Macron sont proprement ignobles.
Dans aucune démocratie, on ne se permet ça.
Au Royaume-Uni, on est surpris quand le Premier Ministre annonce des élections en juillet fin mai et même dans ce cas, on s'étonne d'une date estivale inhabituelle.
En France, on annonce l'élection si tard qu'il n'est déjà plus possible de s'inscrire sur les listes électorales pour y participer. Je ne sais pas si les gens se rendent bien compte de l'horreur de ce truc.
A rapid thread on The Dialogical Roots of Deduction, by @cdutilhnovaes.
This book has a remarkably unified thesis: to understand deductive reasoning (e.g. in logic and mathematics), we should view it as a persuasive dialog.
For instance, argues the author, deductive reasoning in mathematical proofs exhibits a number of very peculiar epistemological properties, including the necessity of the conclusions if we grant the premises, but also the mere fact that the reader is required to grant the premise
or the fact that understanding, and not only truth-value, should be preserved along the proof, so that the proof should tell us what is, but also why it is so (a remark that goes back at least to Ibn Rushd, or was it already Aristotle? I can't remember now and can't check)
Bon, j'ai une idée qui devrait faire consensus pour cette histoire de listes aux européennes : on regarde ce qu'Enthoven, Couturier, Babeau, Bastié, Malhuret, Fourest, Valls, Goupil et de Cabarrus pensent et s'ils sont unanimes, on fait l'inverse.
Je précise que je suis sérieux.
Parce qu'il y a un moyen très simple d'estimer quel message transmet une liste d'union par rapport à des listes séparées. Il suffit de regarder ce que les ennemis de cette politique préfèrent affronter.
D'ailleurs, nous-mêmes, est-ce que, s'il faut choisir,on préfère trois liste d'extrême-droite (LR/RN/Rec) ou est-ce qu'on pousse un ouf de soulagement si elles fusionnent ?
1) Un sondage conduit un an avant une élection n'est pas une base raisonnable pour une stratégie électorale (l'IFOP sous-estimait le score de la future NUPES de 30% *un mois* avant l'élection présidentielle). Pourquoi faire semblant ?
Regardons quoi ? Regardons comment le JDD a choisi d'intituler l'article tiré de ce sondage. Je doute que ce sondage transmette une information, mais le titre du JDD, lui, en transmet bien une.