Une majorité parlementaire se glorifie de faire passer une loi insincère dont elle ne comprend ni les dangers, ni même à vrai dire l'objet. Les uns après les autres, des députés insignifiants répètent les mêmes éléments de langage, les mêmes mensonges
Ne se réveillant que pour défendre tel ou tel lobby.
Les amendements des députés d'opposition qui garantiraient un minimum la possibilité d'exercer notre métier sont annihilés par le mépris et l'ignorance.
"On rejette votre demande parce que la loi fait déjà plus et mieux".
"Repousser les financements à beaucoup plus tard ? Au-delà de notre mandat et du mandat de nos successeurs ? C'est bien le signe que cette loi est ambitieuse. Ces nouveaux postes qui hiérarchisent le système ? Cela nous permettra d'attirer enfin les talents."
J'en viens à regretter des adversaires diaboliques, perfides même, mais qui au moins comprendraient ce qu'ils font. Pas ces pantins qui détruisent mon métier sans même en avoir conscience, et qui ânonnent des phrases vides parce qu'il faut bien remplir le temps de parole LREM.
Tout plutôt qu'entendre ces députés qui ne s'avent ni ce qu'est un enseignant, ni un chercheur, qui n'ont jamais mis les pieds dans une université et qui saccagent l'intelligence de notre pays... pour quoi ? Pas un ne saurait l'expliquer.
Pendant ce temps, nous faisons cours devant des salles pleines à craquer d'étudiants dont les masques commencent à s'effilocher. Paris passe en "écarlate". Macron nous rappelle de bien nous laver les mains et Ndiaye nous livre son analyse épistémologique de la crise sanitaire.
Pas un média de large audience n'est capable de dire ce qui nous crève à tous les yeux : que ce pouvoir est une enveloppe de vide autour de la volonté individuelle d'un chef qui semble de plus en plus instable psychologiquement.
Une vacuité capricieuse qui fracasse nos droits et libertés, tape sur ceux qui relèvent la tête, stigmatise les faibles, crache sur l'éducation, la recherche, la santé, sacrifie nos vies avec la bonne conscience quiète que seule l'ignorance absolue procure.
Tristesse. Et haine.
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Parce que peut-être vous ne verrez pas passer ce rapport, parce que sans aucun doute les médias français n'y accorderont qu'une ligne au mieux, parce que par lassitude, par manque de temps ou par trop vive conscience de l'horreur vous ne le lirez pas, je vous en fais un résumé.
Il s'agit d'un rapport de la Commission d'Enquête Internationale Indépendante de l'ONU sur les Territoires Occupés Palestiniens et Israël concernant le traitement des détenus et les attaques sur les personnels soignants du 07/10/23 à 08/2024.
Un mot sur la méthode d'investigation et sur la coopération respective des parties en présence : aucune réponse d'Israël aux neuf demande d'information.
- 28% des voix, c'est plus qu'Ensemble pour la majorité présidentielle en 2022.
- 9 millions d'électeurs, c'est 1,5 de plus que la Majorité présidentielle en 2017.
Il y a un argument pour dire que c'est le RN qui devrait gouverner, car il a obtenu plus de voix que le NFP et beaucoup plus que la droite. Défenseur d'une dose significative de proportionnelle (et plus généralement d'un changement de constitution), j'accepte cet argument.
Il y a un argument en faveur du fonctionnement "normal" des institutions : le président nomme Lucie Castets, elle constitue un gouvernement, s'il se trouve une majorité absolue pour le censurer immédiatement, qu'il en soit ainsi.
L'hiver 2000/2001, j'ai eu beaucoup de temps vide. Parmi les nombreuses choses que j'ai faites pour faire passer les heures, j'ai lu la constitution. Deux jours plus tard, j'ai commencé à militer pour qu'on en change.
Je pense que ce que je vais raconter maintenant, tous ceux qui ont milité sur le même sujet le reconnaîtront.
D'abord, on te dit "le problème principal c'est pas la constitution, c'est X".
Et c'est vrai. Mais c'est plus facile de résoudre X avec une constitution démocratique.
Alors on te dit "la constitution n'est pas si antidémocratique que tu les dis".
Tu pointes tous les problèmes formels.
Alors on te dit "oui, mais c'est théorique, en pratique cela n'arriverait jamais parce qu'il y a une culture démocratique et des traditions fortes".
Je conseille ce fil que j'aimerais prolonger : dans un jeu social perçu comme à somme nulle (dans un contexte de multicrises et de stagnation du niveau de vie depuis 10 ans au moins, ce n'est pas irrationnel) une mesure qui avantage l'un est perçue comme désavantageant l'autre.
De ce point de vue là, je crois qu'il ne faut pas que nous nous cachions derrière notre petit doigt. Qui nous ? Les auteurs de ce compte et 90% de son lectorat par exemple : des personnes très diplômées dont la position sociale comfortable est assurée par le capital éducatif.
Quand l'éducation publique se dégrade, on proteste, on est peut-être même les seuls à protester, mais c'est à notre avantage individuel, d'une certaine manière. Parce que nos enfants s'en sortiront. Pas les leurs.
Eux : des classes moyennes peu diplômées périurbaines.
L'urgence, depuis dimanche, c'était de tout faire pour que la gauche soit unie. Maintenant que c'est fait, il faut prendre une seconde pour mentionner à quel point les modalités du choix de Macron sont proprement ignobles.
Dans aucune démocratie, on ne se permet ça.
Au Royaume-Uni, on est surpris quand le Premier Ministre annonce des élections en juillet fin mai et même dans ce cas, on s'étonne d'une date estivale inhabituelle.
En France, on annonce l'élection si tard qu'il n'est déjà plus possible de s'inscrire sur les listes électorales pour y participer. Je ne sais pas si les gens se rendent bien compte de l'horreur de ce truc.
A rapid thread on The Dialogical Roots of Deduction, by @cdutilhnovaes.
This book has a remarkably unified thesis: to understand deductive reasoning (e.g. in logic and mathematics), we should view it as a persuasive dialog.
For instance, argues the author, deductive reasoning in mathematical proofs exhibits a number of very peculiar epistemological properties, including the necessity of the conclusions if we grant the premises, but also the mere fact that the reader is required to grant the premise
or the fact that understanding, and not only truth-value, should be preserved along the proof, so that the proof should tell us what is, but also why it is so (a remark that goes back at least to Ibn Rushd, or was it already Aristotle? I can't remember now and can't check)