La gare d’Espere Caillac dans le Lot (46) doit sa renommé à un seul produit: la fraise.
Thread histoire.⤵️⤵️⤵️
Après la première guerre mondiale, la France se reconstruit.
Les années 1920, dites « les années folles » font que les parisiens veulent s’amuser.
S’amuser et bien manger.
Sa tombe super bien pour la commune de Caillac.
Au lieur dit Espère il y a une gare située sur une des lignes principales du réseau français, Toulouse - Paris.
Juste après Cahors.
Et le sol se prête agréablement à la culture de la fraise « Hericart ».
La Hericart a plusieurs avantages: elle est bonne, elle est productive (un pied dure 15 ans!), et cerise sur le pruneau, elle est très résistante au transport.
Les paysans du coin en plantent partout.
Caillac expédie des fraises depuis 1903 par train frigo aux halles de paris.
Avec des wagons isotherme rempli de glace, rajouté au fret local.
Mais en 1920, changement de braquet.
C’est 1200 à 1500 tonnes par an qu’il faut envoyer.
Du lourd!
Caillac sera gare origine de trains spéciaux remplis QUE de fraises Hericart.
Sans arrêt de Caillac à Paris (sauf changement de machine).
Allant même jusqu’à Lille.
Le train au service de la gourmandise.
Il y avait moins de 48 heures entre la cueillette et la livraison à Paris. Ce qui était très rapide pour l’époque.
Tout cela dura jusqu’en 1960.
La concurrence du camion et l’effondrement des prix eu raison des trains spéciaux.
La gare d’Espere Caillac déclina petit à petit.
Seul reste aujourd’hui les bâtiments de la gare et un bout de la halle.
Les quais ont été retirés.
La légende dit que les conducteurs de trains qui passent devant sentent encore un léger parfum de fraise. 🍓
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Quel est la durée de vie d'un train?
10 ans? 20 ans? 40 ans?
Comment un vieux train peut redevenir un train tout neuf?
Thread technique (réédition) ⤵️⤵️⤵️
Je vais vous répondre de suite, la durée de vie d'un train c'est (environ) 40 ans. Parfois beaucoup plus.
Mais comment et pourquoi une telle longévité?
Une locomotive, une voiture passagers, un TGV, c'est très cher à l'achat, il faut donc l'amortir sur un temps très long.
Et généralement c'est construit "costaud".
On a donc tous les ingrédients pour que ça dure.
Il existe dans le 13 ème arrondissement de Paris, une machine à vapeur allemande de la 2nd guerre mondiale, cachée depuis des années sous des étages de bétons.
Emmurée dans le silence.
C’est l’histoire extraordinaire, d’un homme, et d’une locomotive mythique.
Il s’agit bien d’une VRAIE locomotive, une BR-52.
Un monstre d’acier. 147 tonnes, 23 mètres.
Construite à Jungenthal , en Allemagne, en 1944 pour l’effort de guerre Nazi.
Elle a tiré des trains militaires et peut être des trains vers l’enfer, vers la mort.
Comment s’est-elle retrouvée dans le 13eme arrondissement de Paris ? Cachée ici, totalement entourée d’immeubles d’habitation, de sièges d’entreprises.
La réponse va être très longue tellement il y a d’histoireS (avec un S) dans cette Histoire (avec un grand H).
Aujourd’hui je vais vous perler d’un sujet que j’ai jamais abordé car très (trop) sensible.
Le syndicalisme a la SNCF (et donc les grèves).
Je pèserai donc chaque mot.
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Le monde cheminot a été pendant très longtemps ultra syndicalisé.
A la sortie de la seconde guerre mondiale, la CGT est hégémonique et compte des milliers d’adhérents.
Aujourd’hui, 4 grands syndicats sont présent. La CGT, SUD -Rail, CFDT et UNSA.
Au cours des années 2000 à 2020, pas mal de bouleversements vont profondément modifier la donne et le paysage syndical.
Je vais pas rentrer dans les détails, ça serait trop long.
Mais je vais quand même essayer.
C'est l'histoire d'un petit village de Dordogne crée spécialement par le Parti Communiste et la CGT pour loger des cheminots et des travailleurs.
C'est 100 % véridique.
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Nous sommes en 1960.
Le nouveau maire d’un petit village de 600 habitants en plein milieu de la Dordogne, a une idée.
Il est ancien résistant, instituteur, membre du PCF et de la CGT.
Il veut créer un village modèle pour loger les travailleurs. Et ça va être énorme!
Ce village c’est Saint Léon sur L’isle en Dordogne.
En 1950, Saint Léon c’est le petit village typique au sortir de la guerre. Peuplé de paysans en majorité , pas d’eau courante dans les maisons, les toilettes sont publiques (le long de l’église sur cette photo).