La vidéo nous montre des rangées de cages, et suggère qu'il s'agit du lieu d'élevage d'animaux en cage. C'est très trompeur. Ce que vous voyez, ce sont des pondoirs.
On reviendra tout à l'heure sur le lieu réel d'élevage, que L214 ne montre pas.
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Ces pondoirs accueillent, une partie de l'année, les couples reproducteurs, afin que les couples pondent des oeufs fécondés (qui "poussent" en incubateur ensuite, le "couvoir").
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La promiscuité est alors "insoutenable" pour L214.
Elle se résume en réalité à 2 animaux par cage (le couple reproducteur). Alors ça paraît sans doute invraisamblable pour L214, mais oui, il faut au moins 2 animaux (de sexes opposés) pour obtenir un oeuf fécondé 🤡
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Ces oiseaux sont équipés d'un couvre-bec. Le couvre-bec est ici une sorte de "couverture souple" qui recouvre le dessus du bec. Il permet d'éviter les conséquences du piquage, inhérent à tout élevage.
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Plusieurs modèles existent. Ici, par exemple, un modèle qui se clipe sur le bec, sans atteinte à l'intégrité de l'animal. En élevage "volaille", le couvre-bec n'est pas toujours utilisé, car l'animal ne vole pas, et son plumage intact n'est pas "rigoureusement nécessaire".
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En élevage "gibier", par contre, la protection contre le piquage est nécessaire, pour permettre à ces animaux de voler (et sans plume, c'est plus compliqué, il faut bien l'avouer 🙃). Le couvre-bec n'empêche ni l'alimentation, ni l'hydratation, ni la toilette de l'animal.
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On aborde maintenant la partie "émotion" de L214. On voit des animaux affolés, qui se jettent dans le filet. Pourquoi ? Pas parce qu'ils veulent s'échapper mais bien parce que y'a un truc qui les stresse et leur fait peur : Un monsieur avec une caméra ! 😡
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L214 vient faire peur à des animaux, et vous dit ensuite "regardez, ils ont peur". Vous la voyez, l'arnaque ? 🤡
Bon, passons à la suite : LA MORT !
Dans la nature, il y a des morts. En élevage, il y a des morts. Dans votre famille, il y a des morts ! (vous l'ignoriez ?)
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Le propos est dur, mais vous permet de comprendre. Tout le monde ne meurt pas à 90 ans en pleine santé dans son lit. Parfois, il y a des gens qui meurent subitement à 30 ans, 40 ans, 50 ans. Ca arrive, et on ne peut rien y faire. En élevage, c'est pareil.
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Avoir une mortalité "nulle" est impossible, strictement impossible. Il y en a toujours, même en bio, même sans élevage (mon dernier chien est mort à 8 ans) N'oubliez pas qu'élever des animaux, ça coûte. Une mortalité trop élevée fait couler un élevage. Elle est donc faible
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Et voilà l'intervention de Super Rigaux, le Naturaliste qui se déplace partout sur le territoire... Ou pas.
Je ne sais pas où c'est filmé, mais je connais bien le territoire de Missé, et pour moi, ce n'est pas filmé à Missé. Il commente des rush sans avoir vu l'élevage
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Il dit quand même un truc intéressant : les perdrix/faisan vivent sur plusieurs hectares. Comme n'importe quel animal en fait...
Du coup, ils vivent où, ces faisans élevés ? Dans des cages ?
Bah non, et ça, L214 s'est bien gardée de vous le dire.
Attention… surprise !
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Ca, c'est le pondoir filmé par L214. Regardez bien, on va dézoomer ensuite.
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Tadaaaaaaaaa !
Le pondoir filmé par L214 doit faire moins de 2 ha.
La surface totale de volières doit avoisiner les 30 ha.
Chaque volière est d'un seul tenant, c'est à dire qu'un animal est libre de voler d'un bout à l'autre de la volière.
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Alors j'y suis passé ce matin, aux volières. Les oiseaux étaient très calmes. Ils ne se battent pas. Ils ne se jettent pas dans les filets (sauf si on leur fait peur comme L214). Et c'est là qu'ils grandissent. Pas en cage, ni en bâtiment. Ils y vivent le jour et la nuit.
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Je ne suis pas tout à fait honnête de dire que L214 n'en parle pas. Dans leur article, si on le lit (car pas un mot en vidéo), ils disent "après un passage en volière". 5 mots !
5 mots pour décrire ce qui représente 90% de la surface de cet élevage. Un "détail". 🙄
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Alors on peut discuter du bien fondé de l'élevage de gibier de chasse pour le tir (oui, car il sert aussi au repeuplement et à l'industrie agro-alimentaire). @Franc_Aller a d'ailleurs fait un très bon thread à ce sujet que je vous invite à lire.
Mais sous-entendre que ces animaux vivent dans des conditions indignes, c'est une escroquerie intellectuelle. Ah, au passage, les "rangées" que vous voyez dans les volières, ce sont des pieds de maïs, permettant aux animaux de se nourrir directement sur des cultures.
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Au final, on a : Un élevage avec des animaux qui vivent en plein air, dans des volières immenses, qui contiennent des cultures pour se nourrir.
Que demande le #RIP ? Des élevages en plein air, avec des volières immenses
Voici les plafonds d'accessibilité aux logements sociaux en France. Il n'y a aucune notion patrimoniale, comme on peut le noter. Je pense à titre perso que ça devrait être le cas.
C'est un "RFR" (revenu fiscal de référence), pas un revenu net.
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Pour le revenu net, il faut diviser par 0.90 (et tenir compte ainsi de l'abattement de 10% qui est pratiqué sur la déclaration de revenu). Je fais refaire le tableau, en limitant l'étude à "couple + 2 enfants"
C'est l'histoire d'un salarié, qui est commercial pour le compte d'une PME qui fabrique des fenêtres. Ce commercial travaille sur un secteur de plusieurs départements
Il organise ses tournées pour visiter ses clients 1/x
La tournée d'un commercial n'est jamais parfaitement maîtrisée. Il peut y avoir des RDV plus long, des urgences, etc. Le midi, il mange au restaurant parce que ça va plus vite. Une formule, un café, zou. Emballé c'est pesé, retour au boulot.
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Les commerciaux ont leurs habitudes pour ce qui est des repas. Ils connaissent les restos, savent s'ils sont rapides, s'ils peuvent y aller "jusqu'à telle ou telle heure", ce n'est donc pas pifométrique.
Etape 1 : Faire financer le logement social par le logement privé. Quand un promoteur fait sortir X logements de terre, il doit en prévoir entre 25 et 30% en "logement social".
Ces logements commercialisés, parfois via des bailleurs sociaux, sont vendus à perte.
Le promoteur, qui doit quand même équilibrer ses comptes, doit donc rehausser le prix de ses autres logements pour compenser la perte sur les logements sociaux.
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Les acheteurs du parc privé en promotion immobilière, hors logement social, surpaye dont assez nettement leur logement pour financer en réalité le parc social.
Tout ça serait relativement invisible si on parlait de 5% d'un programme neuf vendu à perte.
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Dans la série "la justice cherche l'indemnisation auprès du plus solvable même s'il n'a pas de responsabilité", laissez-moi vous conter l'histoire d'un fabricant de menuiserie condamné pour avoir... débité des profils.
A : l'industriel (moi)
B : L'artisan (mon client)
C : Le sous-traitant de pose (prestataire de B)
D : le client final.
Un jour, B vient me voir en me disant "Je voudrais faire une véranda pour D"
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Nous ne fabriquons pas de véranda, et B le sait. Du coup, il me dit "Votre fournisseur a une gamme de profils de véranda que je connais. Je vous donne un tableau avec :
- La référence de chaque profil
- La longueur
- L'angle de chaque coupe
Vous aurez juste à débiter"
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Petit industriel campagnard, ces 10 dernières années, j'ai :
✅ Investi (beaucoup)
✅ Réduit de 35% ma consommation électrique (à iso production)
✅ Réduit de 15% ma consommation de gaz (déjà faible)
✅ Réduit significativement l'empreinte carbone de mes transports
✅Géré notre réserve foncière de manière à y favoriser la biodiversité
✅Réduit significativement notre consommation de film d'emballage.
✅Maintenu de l'emploi local en zone rural, dans lequel bon nombre de salariés viennent bosser à vélo ou à pied.
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En septembre, on améliore encore :
✅Reprise de palettes chez les clients. L'objectif est de les utiliser 3 fois au lieu d'1, et limiter la déchetterie.
✅Reprise d'accessoires de livraison (cales, sangles, etc.). L'objectif est de les utiliser 10 fois au lieu d'une.
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Je suis opposé au dividende salarié, @BrunoLeMaire
Pourquoi ? Parce qu'il trouve sa philosophie dans un mécanisme supposément séduisant, mais en réalité dangereux qu'est le "partage des 3 tiers". 1/3 pour les actionnaires, 1/3 pour l'entreprise, 1/3 pour les salariés.
D'abord, cette "règle" n'a rien d'une évidence. L'entreprise peut avoir de gros besoins à certains moments, et d'autres moins.
Considérer qu'on va distribuer systématiquement 2/3 du résultats, c'est faire preuve de méconnaissance des aléas économiques.
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Ensuite, il me semble que l'Etat est un actionnaire plutôt très gourmant (c'est dans les entreprises détenues par l'Etat qu'on trouve les plus gros taux de distribution, au-delà du 1/3 du résultat).
Je me demande bien comment vous allez faire. Vous y avez pensé ?