Il s’agissait d’une loi qui fixait un prix maximum pour tout un tas de produits de 1ère nécessité
2) oui oui, tout ça
3)C’était une vieille revendication des classes populaires qui, dès avant la révolution, réclamaient la taxation du pain et protestaient contre les spéculateurs
Ce à quoi s’étaient refusé les révolutionnaires libéraux du début de la RF, occasionnant une montée constante des prix
4)Ce qui décevait les classes populaires qui ne retiraient pas bcp d’une révolution qui leur donnait des droits mais pas de pain
"Plaisant souverain que celui qui a faim" dira plus tard ironiquement Fourier
5)Une première loi du maximum avait déjà été promulguée en mai 1793.
Mais elle ne concernait que les grains
Et les prix étaient variables d’un département à l’autre, favorisant donc tjrs une forme de spéculation
c'était donc insuffisant
6)En juillet déjà, la Convention avait voté une loi punissant de mort les accapareurs
(les accapareurs étaient ceux qui constituaient des stocks de grain pour faire monter les prix, mais occasionnant la disette, la faim)
7)Début septembre, les sections sans culottes parisiennes s’étaient soulevées pour réclamer une meilleure loi du maximum
voir cet article : ahrf.revues.org/178.
L’adoption du 29 septembre est donc une conséquence de ce soulèvement
8)La loi du maximum général est proprement révolutionnaire !
L’état y intervenait dans la vie économique pour assurer la redistribution
Et mettait enfin fin à la famine !
Du fait de la loi du maximum, la mortalité baissa à Paris à l’hiver 1794
9)Mais….La loi du maximum général est aussi une loi qui fixe un maximum des salaires….
10)Or, si les prix ont été bloqués à leur niveau de 1790 plus un tiers, les salaires étaient bloqués à un niveau inférieurs à 1790
Vous aurez compris, ce n’était pas avantageux pour les salariés. Alors pourquoi ?
11)D’abord car en situation de guerre, les Robespierristes ne voulaient pas s’aliéner les entrepreneurs dont ils avaient besoin pour l’industrie militaire
12)Ensuite car il faut bien voir que l’hétérogénéité sociale et professionnelle des Sans culottes fait qu’il ne s’agit en aucun cas d’une classe sociale
Il y a de tout, des petits patrons, des salariés, des producteurs, des indigents.
13)En fait il s’agit bien plus d’une fraternité de consommateurs que d’une fraternité de producteurs
14)La coalition des diverses formations sociales dns la sans culotterie faisait que la question du salaire ne concernait au final qu’une partie d’entre eux
la seule chose qui faisait consensus au sein de la sans-culotterie c’est le maximum des prix (voire le maximum des fortunes)
15)L’ennemi est alors bien l’agioteur, l’accapareur, ceux qui font monter le prix du pain, et pas le patron (puisque nombreux sans culotte sont patrons !)
16)En conséquence les Sans Culotte ont tjrs réclamé la taxation, mais n’avaient pas de revendications salariales (comme on en retrouvera dans le mouvement ouvrier du 19e sc)
17)Le maximum des salaires déçut donc une partie des sans culottes et explique (entre autres) que certains ne soutinrent pas Robespierre en Thermidor
18)Mais quand profitant de la chute de Robespierre, les libéraux reviennent au pouvoir après Thermidor, ils s’empressent de supprimer le Maximum. Les prix s’envolent immédiatement (et pas les salaires…) et la faim revient à Paris
19) les travaux récents de Ph Minard ou S. Guicheteau ont bien montré combien la sans-culloterie avait étouffé le mouvement ouvrier naissant au début de la Révolution française
merci de votre attention
pas facile de faire un thread sur le Maximum!
mais bon, c'est important qu'on sache que la révolution ce n'est pas que...
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Mais c'est malin ça!
Comment féminiser les noms de rues sans gêner les riverains habituer au nom de leurs rues?
en rajoutant des prénoms à des rues déjà existantes pour leur donner le nom d'une femme
ainsi, la rue Rodier devient la rue Claude Rodier (9e) (résistante déportée)
La rue Gonnet devient la rue Marguerite Gonnet (11e)
La rue Moret devient la rue Marguerite Moret (11e)
La rue Jacquier devient la rue Paulette Jacquier (14e)
La cité Bauer devient la cité Anne-Marie Bauer (14e)
petit fil sur des monuments aux morts de la guerre de 14-18
Pas les plus nombreux (les monuments patriotiques, ou civiques) mais les moins fréquents, inattendus, ceux qui évoque le pacifisme, les civils, les femmes...
commençons par quelques monuments pacifiste
Le monument de la commune de Gentioux, avec l'inscription " Maudite soit la guerre" et cet enfant, le poing levé
Massacre du 17 octobre 1961 à Paris… Il y a 60 ans N’oublions jamais. (fil à dérouler)
1)Le 17 octobre 1961 a eu lieu la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine. Une répression longtemps occultée…
2)Rappelons un peu le contexte En janvier 1961 un référendum avait donné une très nette majorité (75 %) en France métropolitaine comme en Algérie en faveur du processus de paix.
Fil d’histoire sur le viol en France
Sa prise en compte par la justice, par les mouvements féministes, l’évolution de la loi…
(un peu long mais c'est important)
1) Il faut bien voir que les violences faites aux femmes, et notamment les violences sexuelles, ont mis très longtemps à être reconnues, judiciarisées. Des siècles d’impunité qui, même si les lois ont tardivement changé, pèsent encore lourdement de nos jours.
1) Si parfois la justice a bougé, c’est parce que les femmes s’en sont saisies. Parce que l’une des formes d’empowerment des femmes a été de se porter courageusement devant les tribunaux, d’y traîner leurs agresseurs, leurs violeurs.
envie de vous raconter en avance les Trois Glorieuses
27, 28, 29 juillet 1830
vous comprendrez pourquoi
1)Les Trois Glorieuses sont 3 journées insurrectionnelles lors desquelles le peuple parisien soulevé à viré le dernier frère de Louis XVI, Charles X, roi ultra, conservateur, nostalgique de l’Ancien régime
2) Bon posons un peu les forces politiques en présence en ce début de 19e siècle.
A droite les ultras. Nostalgique de l’ancien régime (social et politique).
A gauche, les libéraux, héritiers de 1789, prônant le libéralisme politique (et son suffrage censitaire) et économique