L'ECOLE DES SENTIMENTS
"Les sentiments s'apprennent. Les anciens apprenaient les sentiments à travers les grands mythes. Si nous regardons l'histoire grecque, nous retrouvons toute la gamme des sentiments possibles: Zeus le pouvoir, Aphrodite l'amour, Athéna l'intelligence,
Apollon la beauté, etc. Il y avait là toute la phénoménologie des sentiments humains. Nous les apprenons à travers la littérature, qui est l'univers où s'apprend ce qu'est la douleur, l'ennui, l'amour, le désespoir, le suicide, la passion, la romance.
Mais si la littérature n'est pas ′′ fréquentée ′′ et que les livres ne sont pas lus, si il se produit un désamour de l'Ecole, alors le sentiment ne se forme pas. Et si la culture n'intervient pas, les garçons restent au niveau de l'impulsion et de la pulsion.
D'où la nécessité d'éduquer les sentiments, à partir des contes de fées pour enfants où l'on apprend ce qui est bien et ce qui est mal, puis, en grandissant, avec l'Ecole où l'on apprend de la littérature toute la gamme des sentiments, leurs noms et leurs chemins possibles.
Et c'est seulement grâce à cet ensemble culturel que l'on acquiert cette sensibilité psychique capable de distinguer le bien du mal, l'amour de la haine, la participation de l'indifférence. Est-ce que la famille et l'Ecole éduquent aujourd'hui les sentiments ? Voilà bien la
question à poser non pas à Dieu mais à nos institutions éducatives."
Umberto Galimberti. Sociologue.
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APOLOGUE
Le billet de 20 euros
′′ Un jour, un professeur montre un faux billet de 20 euros et demande à ses élèves :
′′ Qui veut ce billet ?"
Toutes les mains se lèvent.
Alors le professeur commence à froisser le faux billet puis demande à nouveau :
′′ Vous le voulez toujours ?"
Les mains se lèvent à nouveau.
Le professeur jette alors par terre le faux billet, le piétine rageusement et demande :
′′ Vous le voulez toujours, êtes-vous sûr ?"
Toutes les mains se relèvent.
Alors il dit :′′ Vous venez d'avoir une démonstration pratique.
Peu importe ce que je peux faire avec ce billet, vous le voulez toujours, car sa valeur n'a pas changé. Plié, froissé, piétiné le billet vaut toujours 20 euros.
Or bien des fois dans votre vie, vous serez ainsi piétinés , rejetés par les gens et les événements.
LA PREVISION VISIONNAIRE DE MARC MOULIN:2003
Le saviez vous? Le génial belge Marc Moulin avait à peu prés prédit ce que nous vivons actuellement dans un de ses billets d'humoeurs: Extrait:
« Je nous vois déjà dans 20 ans. Tous enfermés chez nous. Claquemurés (j’adore ce verbe,
et ce n’est pas tous les jours qu’on peut le sortir pour lui faire faire un petit tour). Les épidémies se seront multipliées: pneumopathie atypique, peste aviaire, et toutes les nouvelles maladies. Et l’unique manière d’y échapper sera de rester chez soi. (...)
La vie de « nouveaux prisonniers » que nous mènerons alors sera non seulement préconisée, mais parfaitement possible, et même en grande partie très agréable. Grâce au télé-travail qui nous permettra de bosser à la maison tout en gardant les enfants
LA LUMIERE DE CAMUS
"Pour moi, je sais que ma source est dans L’Envers et l’Endroit, dans ce monde de pauvreté et de lumière où j’ai longtemps vécu et dont le souvenir me préserve encore des deux dangers contraires qui menacent tout artiste, le ressentiment et la satisfaction.
La pauvreté, d’abord, n’a jamais été un malheur pour moi : la lumière y répandait ses richesses. Même mes révoltes en ont été éclairées. Elles furent presque toujours, je crois pouvoir le dire sans tricher, des révoltes pour tous, et pour que la vie de tous soit élevée
dans la lumière. Il n’est pas sûr que mon cœur fût naturellement disposé à cette sorte d’amour. Mais les circonstances m’ont aidé. Pour corriger une indifférence naturelle, je fus placé à mi-distance de la misère et du soleil.
EN HOMMAGE AU PROFESSEUR DECAPITE ET AU NOM DE LA LIBERTE
En 1989 dans un article de l'Evènement du Jeudi le journaliste Bernard Poulet écrivait ceci:" Contrairement au doux illuminé, le fanatique est prêt, pour imposer sa loi, à tuer et à sacrifier sa propre vie. Sa foi dans
son Dieu, son parti, son chef, sa patrie, sa famille, est exclusive: en même temps qu'elle est quête d'un absolu, elle est corsetée dans la certitude d'avoir raison, l'imperméabilité à tout raisonnement critique et ne peut s'accomplir que par la destruction de celui qui pense
différemment.(...). Le fanatisme s'est toujours dressé contre les changements. Et aujourd'hui se dresse face à lui ce qui lui apparait comme la plus inquiétante des évolutions: l'essor de la démocratie. Car la démocratie c'est non seulement la tolérance, mais par essence, la
LES CHEVEUX DE LA LIBERTE
Le saviez vous?
Au temps de l'esclavage les esclaves africaines utilisaient leurs tresses comme moyen de communication. En effet les Cornrows, les tresses, ont été utilisés pour aider les esclaves à échapper à l'esclavage.À l'époque de l'esclavage
en Colombie, le tressage des cheveux était utilisé pour relayer les messages. Par exemple, pour signaler qu'elles voulaient s'échapper, les femmes tressaient une coiffure appelée départs. Elles avaient des tresses épaisses et serrées, tressées près du cuir chevelu et attachées
en petits pains sur le dessus.
Un autre style avait des tresses courbes, étroitement tressées sur la tête. Les tresses courbes représentaient les chemins qu'elles utilisaient pour s'échapper. Dans les tresses, elles conservaient également de l'or et cachaient des graines qui,
DIFFERENCE ENTRE HEROS ET MARTYR
Un texte de Nietzsche à lire et relire en ce moment...
« Que des martyrs prouvent quelque chose quant à la vérité d'une cause, cela est si peu vrai que je veux montrer qu'aucun martyr n'eut jamais le moindre rapport avec la vérité.
Dans la façon qu' a un martyr de jeter sa certitude à la face de l'univers s'exprime un si bas degré d'honnêteté intellectuelle, une telle fermeture d'esprit devant la question de la vérité, que cela ne vaut jamais la peine qu'on le réfute.
La vérité n'est pas une chose que l'un posséderait et l'autre non (...). Plus on s'avance dans les choses de l'esprit, et plus la modestie, l'absence de prétentions sur ce point deviennent grandes : être compétent dans trois ou quatre domaines, avouer pour le reste son ignorance.