Au procès de l'attentat du #Thalys l'audience reprend. Il est tquestion de l'état de santé de Spencer Stone, hospitalisé à son atterrissage à Paris. "Les nouvelles sont plutôt bonnes" explique son avocat Me de Montbrial, "il devrait sortir de l'hôpital en fin de matinée".
En attendant, Alek Skarlatos s'avance à la barre. Il fait partie des trois Américains qui ont désarmé Ayoub El-Khazzani et a, lui aussi, joué dans le film de Clint @Eastwood_ qui leur a été consacré.
Alek Skarlatos : "nous sommes montés dans le train après avoir aidé un vieil home anglais à monter à bord. Nous avons ensuite rejoint nos places en 1ere classe pour avoir le wifi? Peu de temps après, Anthony [Sadler] et Spencer [Stone] se sont endormis"
Alek Skarlatos : "peu de temps après avoir passé la frontière français, j'ai entendu un bruit de verre derrière moi. Je ne savais pas qu'en penser à ce moment là. J'ai tourné la tête et j'ai vu un employé du train fuir à toute allure. J'ai vu un homme torse nu derrière lui."
Alek Skarlatos : "j'ai senti que le temps s'arrêtais, j'ai senti mon coeur faire un bond dans ma poitrine. Et j'ai pensé : "no fucking way!"."
Alek Skarlatos : "Spencer [Stone] s'est réveillé et a vu la même chose que moi. Je lui ai tapé sur l'épaule et j'ai dit "Spencer go". Il était déjà en train de se précipiter vers le terroriste. J'ai vu qu'Ayoub El-Khazzani était en train de charger sa kalachnikov".
Alek Skarlatos : "j'ai couru vers eux. Spencer était en train de faire une clé d'étranglement à Ayoub El-Khazzani. J'ai ramassé l'AK47 sur le sol. Mais j'ai vu que Khazzani avait sorti un pistolet et visait Spencer [Stone].
Alek Skarlatos : "j'ai arraché le pistolet de la main de Khazzani. Mais Spencer [Stone] criait : "il a un couteau". Je ne me souviens plus précisément de la suite de la bagarre."
Alek Skarlatos : "on avait mis Khazzani sur la table. J'ai mis le pistolet sur sa tête. Je lui disais "arrête de résister". Soit il ne m'écoutait pas, soit il ne comprenait pas l'anglais. Donc j'ai appuyé sur la gâchette."
Alek Skarlatos : "mais le coup n'est pas parti. J'ai vu que le chargeur était vide. A ce stade nous étions plutôt frustrés. Alors, Spencer [Stone ndlr] a essayé de l'asphyxier encore plus. Je me souviens que Khazzani me regardait fixement sans même cligner des yeux"
Alek Skarlatos : "monsieur Khazzani s'est évanoui. Je le tenais par les bras, derrière son dos. J'ai dit à monsieur Norman [un autre passager, ndlr] de surveiller monsieur Khazzani et de mettre son genou sur son cou pour l'asphyxier au cas où il reprenait connaissance"
Alek Skarlatos : "ma principale préoccupation était la sécurité du train. J'ai pris l'AK-47. J'ai déployé la crosse, enlevé la sécurité puis je l'ai chargé. A ma surprise, une balle a été éjectée. Elle était marquée ce qui signifie que monsieur Khazzani avait tiré"
Alek Skarlatos : "ce qui signifie que que la munition était sans doute défectueuse. J'ai dit à monsieur Norman qu'on avait eu beaucoup de chance. Ensuite, je suis allé faire une ronde pour inspecter les autres wagons. J'avançais avec l'AK47 sur le côté."
Alek Skarlatos : "on est arrivés en gare d'Arras. Les policiers nous ont fait asseoir sur des bancs. J'ai dit à Anthony [Sadler ndlr] que j'étais bien content de ne pas avoir fait pipi dans mon pantalon. Puis Spencer [Stone] a crié depuis le train :"n'oubliez pas les bagages"."
Le président : "que faisiez vous à l'époque et que faites vos aujourd'hui?"
Alek Skarlatos : "j'étais dans l'infanterie américaine. Et aujourd'hui, je ne suis rien".
Il rit. "Je cherche un emploi actuellement. Si vous connaissez quelqu'un ...."
Problèmes de traduction alors qu'Alek Skarlatos est en train d'expliquer le chargement et l'approvisionnement d'une arme. Me de Montrbial (PC) se propose de traduire. En défense Me Mauger-Poliak se lève : "comprenez Me que cela pose problème que ce soit vous qui traduisiez"
Alek Skarlatos : "dans ma première déposition à la police française, j'étais réticent à dire que j'avais tenté de lui tirer dessous [Ayoub el-Khazzani, ndlr]
Alek Skarlatos : "je dirai qu'il [Ayoub El-Khazzani, ndlr] a probablement été entraîné, mais pas bien. Même quand on l'a maîtrisé, on était toujours inquiets. Il n'arrêtait pas de sortir des armes : le pistolet, le cutter. On ne savait pas s'il continuerait à en sortir."
Président : "avez-vous un intérêt pour les armes, monsieur?"
Alek Skarlatos : "à l'époque je possédais un AK-47 et j'aimerais être considéré comme connaisseur en termes d'armes et de munitions".
Président : "avez-vous pensé à une attaque terroriste ?
Alek Skarlatos : "oui, tout de suite"
- pourquoi ?
Il rigole.
"Il avait tous les signes d'une attaque terroristes : un homme méditerranéen, avec un AK-47. Il n'avait pas le même air que les gendarmes dans la salle."
Me de Montbrial : "quand vous avez pointé le pistolet sur la tête de Khazzani vous avez dit "stop resisting" ?
Alek Skarlatos : "oui"
- Savez vous qu'en français stop se dit aussi stop?
- non
- Il a donc compris le mot stop
[Khazzani ne parlait pas français à l'époque ndlr]
Me Montbrial : "sur Instagram vous écrivez : le 21 août sera toujours mon 2e anniversaire"
Alek Skarlatos : "la plupart des événements après l'attaque terroriste ont complètement changé ma vie. Pas nécessairement d'une mauvaise manière. Parce qu'on aurait du mourir ce jour-là"
Me de Montbrial (PC) : "vous avez été candidat au congrès américain. Sous quelle étiquette ?"
Alek Skarlatos : "le parti républicain."
-Avez-vous été élu ?
Il rit. "Non".
Avocat général : "si monsieur Khazzani avait réussi à tirer avec son AK47 depuis le fond du train, pensez-vous que vous auriez pu le neutraliser ?"
Alek Skarlatos : "probablement pas si l'AK 47 avait fonctionné correctement."
Me Mauger-Poliak : "vous nous dites aujourd'hui que vous ne faites rien. Est-ce que vous n'êtes pas un professionnel de la communication? "
Alek Skarlatos : non
- un homme public du moins?
- plus maintenant
- on vous a vu occuper l'espace public de manière conséquente
- oui
L'audience dégénère alors que l'avocate d'Ayoub El-Khazzani évoque le fait que "la loi du Talion n'existe pas en France, même si cela a provoqué l'hilarité des avocats de parties civiles et du ministère public".
Les avocats généraux s'agacent. Réclament une suspension.
L'audience est suspendue 10 minutes.
L'audience reprend avec la suite de l'audition d'Aleksander Skarlatos, ancien militaire américain qui, avec ses amis, a désarmé Ayoub El-Khazzani.
Me Mauger-Poliak : "quand vous récupérez la kalachnikov, la sécurité est mise?"
Alek Skarlatos : oui
- donc mon client s'apprête à commettre une tuerie de masse monte ans le train avec une kalachnikov dont la sécurité n'est pas enlevée et un pistolet au chargeur vide ?
L'audience est suspendue jusqu'à 13h30.
A la reprise de l'audience, on a appris que l'état de santé de Spencer Stone ne lui permettait finalement pas de témoigner ce soir. Il sera donc vraisemblablement entendu lundi à 14 heures.
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Bonjour à tous,
En direct du tribunal judiciaire de Paris.
2e etage. Grande salle. Et pour cause.
L'audience qui s'ouvre aujourd'hui attire les foules des grands jours.
Début du procès dit des eurodéputés RN.
Viennent d'entrer dans la salle d'audience la présidente du Rassemblement national et principale prévenue de ce procès : Marine Le Pen.
Sont également arrivés Bruno Gollnisch, Nicolas Bay ou encore Julien Odoul ... autant d'anciens eurodéputés ou assistants parlementaires.
25 prévenus au total (ils sont 27 renvoyés mais ni Jean-Marie Le Pen, ni Jean-François Jalkh ne sont en état d'être jugés selon des expertises médicales), qui doivent répondre de détournement de fonds publics.
Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."