Au procès de l'attentat du #Thalys l'audience prend un peu de retard. Elle n'a pas encore repris ce matin alors que l'on doit entendre Isabelle Panou, juge d'instruction belge en charge du dossier des attentats du #13Novembre notamment.
L'audience reprend. La connexion avec Bruxelles pour l'audition d'Isabelle Panou est établie. Mais, à la demande de la juge d'instruction belge, l'écran de visioconférence dirigé vers la salle d'audience est éteint, afin qu'on ne puisse pas la voir.
Isabelle Panou : "c'est la première fois que je dépose devant une juridiction étrangère. Cela ne vous aura évidemment pas échappé que ce dossier fait écho à d'autres dossiers qui ne sont pas encore jugés. Je serai donc prudente dans les approches que je ferai du dossier de Paris"
Isabelle Panou rappelle qu'en Belgique, il n'y a pas de cosaisine des juges d'instructions. "Je suis donc seule". Mais, explique-t-elle encore, ce n'est pas à elle de décider du renvoi des mis en examen devant une juridiction. "C'est le pouvoir du ministère public".
Isabelle Panou : "dans le dossier du #Thalys il y a un volet français que vous êtes en train de juger. Mais il y a aussi un dossier belge dont j'ai toujours la charge. Mais je caresse l'espoir que dans le courant du mois de décembre je serai totalement déchargée de ce dossier."
Selon la juge d'instruction belge Isabelle Panou, l'attentat du #Thalys est étroitement lié au dossier de #Verviers en Belgique. Attentat déjoué grâce notamment à l'identification d'Abdelhamid Abaaoud, commanditaire de cet attentat et futur coordinateur du #13Novembre
Isabelle Panou : "A Verviers [en janvier 2015, ndlr], Abdelhamid Abaaoud projetait quelque chose de bien plus vaste, qui ne se limitait pas au seul territoire belge."
Isabelle Panou : "quand on parle d'Abdelhamid Abaaoud [futur coordonnateur des attentats du #13Novembre ], on parle de crime de masse. Très clairement. Ce n'est pas quelqu'un qui vise un bâtiment, qui a une ou deux cibles. C'est quelqu'un qui fait des tueries de masse."
Isabelle Panou : "si ces gens ont circulé aussi librement en Europe, pour commettre les attentats du #Thalys , du #13Novembre , c'est qu'ils ont bénéficié de faux documents; Il y en a partout."
Isabelle Panou au sujet de l'accusé Mohamed Bakkali : "c'est celui que je connais le mieux car je l'ai eu dans mon cabinet de nombreuses fois. C'est une personne qui est suspectée d'avoir apportée une aide logistique à toute une série de personnes parties en Syrie."
Isabelle Panou : "la gare du midi à Bruxelles est très grande, beaucoup de gens s'y perdent. Or Ayoub El-Khazzani, n'a pas la moindre hésitation. Visiblement, il connaît. En ce qui concerne la localisation de la cache où il logeait, il a donné des éléments moins approfondis".
Isabelle Panou : "Ayoub El-Khazzani est resté environ un an en Belgique. Il est resté sous les radars. Il séjourne illégalement en Belgique, comme sa famille. Manifestement sa soeur est salafiste, mais aucun projet violent n'apparaît dans sa téléphonie."
Isabelle Panou indique que les modes opératoires dans les préparatifs du #Thalys et du #13Novembre sont les mêmes : "on utilise des numéros pour une durée très courte, pour une opération. Et uniquement pour cela. Pendant ce temps là, les GSM connus, sociaux, sont fermés".
Ce moment où la juge d'instruction belge, au milieu d'une explication sur les éléments de téléphonie au sujet de l'un des accusés : "c’est une vraiment une histoire belge puisque je vais vous parler de friteuse."
Isabelle Panou dit son regret de n'avoir pas pu localiser la planque d'Ayoub el-Khazzani et Abdelhamid Abaaoud avant l'attentat du #Thalys : "parce que les éléments [donnés par Ayoub El-Khazzani dans ses interrogatoires] n'étaient sans doute pas tout à fait exacts"
Isabelle Panou : "je ne sais pas combien de rues ont été vérifiées. Il me parle d’un tunnel, il n’y a pas 100 000 tunnels à Bruxelles. Bruxelles ce n’est pas Paris. Il me parle d'un terrain vague etc. A un moment on a déployé une armée de policiers dans Bruxelles."
Sans succès.
Isabelle Panou : les attentats du #13Novembre "sont difficiles à aborder parce qu’il y a les organisateurs, mais aussi beaucoup de personnes qui ont apporté des aides que l’on néglige parfois.
C’est une histoire d’équipe. Il n’y en a pas qu’un qui a coordonné."
Isabelle Panou au sujet de l'accusé Mohamed Bakkali : "il était fort apprécié par le groupe [des djihadistes ndlr]. Quand on le remercie pour le travail fourni, on a les audios dans le dossier des attentats de Bruxelles, ça veut dire quand même qu’il a joué un rôle actif."
Isabelle Panou : "S"il y a bien quelque chose que je sais depuis le temps sur Abdelhamid Abaaoud [coordonnateur des attentats du #13Novembre ] c’est qu’il s’est entouré de lieutenants qui partageaient sa cause et son idéologie pour commettre des attentats."
La juge Panou rappelle qu'en Belgique en 2015, même en matière de terrorisme, les garde à vue durent maximum 24 heures. "Nous avons très peu de temps pour décider ce qu'on fait de quelqu'un. Et Mohamed Bakkali nous dit : "je me suis présenté spontanément". oui, mais sans son GSM"
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Bonjour à tous,
En direct du tribunal judiciaire de Paris.
2e etage. Grande salle. Et pour cause.
L'audience qui s'ouvre aujourd'hui attire les foules des grands jours.
Début du procès dit des eurodéputés RN.
Viennent d'entrer dans la salle d'audience la présidente du Rassemblement national et principale prévenue de ce procès : Marine Le Pen.
Sont également arrivés Bruno Gollnisch, Nicolas Bay ou encore Julien Odoul ... autant d'anciens eurodéputés ou assistants parlementaires.
25 prévenus au total (ils sont 27 renvoyés mais ni Jean-Marie Le Pen, ni Jean-François Jalkh ne sont en état d'être jugés selon des expertises médicales), qui doivent répondre de détournement de fonds publics.
Bonjour à tous,
C'est rare, mais ça arrive : en direct d'une audience civile aujourd'hui. En l'occurrence l'assignation en référé des Républicains par Eric Ciotti pour contester son exclusion du parti et de la présidence de celui-ci.
Ca se passe au tribunal judiciaire de Paris.
11 heures. L'audience est ouverte. Et débute l'appel des parties. Juste une question de procédure ? Et non, car premier écueil : deux avocats se présentent comme représentants des Républicains.
L'un côté Eric Ciotti, l'autre côté Annie Genevard et François-Xavier Bellamy.
“Je ne peux pas recevoir une double constitution. C’est un problème et c’est à vous de trancher”, s'agace la présidente. Sauf que personne ne lâche. Car derrière cette question de robes, il y a tout l'enjeu de l'audience du jour : qui préside encore Les Républicains ?
Bonjour à tous,
Après une pause hier, le procès de la Grande mutation devant la 13e chambre correctionnelle de Paris reprend avec les dernières auditions de parties civiles. Puis viendront les interrogatoire des prévenus, à savoir six cadres de l'organisation sectaire.
Emmanuelle s'avance à la barre. Elle est l'aînée d'une des anciennes adeptes de la Grande mutation.
"Quatre enfants, enfance heureuse, une mère aimante".
C'est autour de 2005, que sa mère commence à fréquenter la Grande mutation, "emmenée par un rabatteur à Dijon".
"C'était un médecin qui était le rabatteur de la Grande mutation à Dijon. Il a été radié depuis, mais à l'époque il avait une vraie plaque de médecin", explique Emmanuelle à la barre. "Du coup, elle allait à Paris aux conférences et entretiens individuels".
Palais de justice de Paris, salle Diderot.
Au procès dit du #VioleurdeTinder l'heure est au réquisitoire de l'avocat général, Philippe Courroye.
Rappelons que Salim Berrada est jugé pour 17 viols et agressions sexuelles et encourt 20 ans de réclusion.
"Vous les avez vues, entendues. Vous avez entendu le récit des viols et des agressions sexuelles subies par ces 17 victimes. Vous avez vu ici, à cette barre, celles qui ont eu la force de venir raconter leurs souillures", entame l'avocat général dans son réquisitoire.
"Et lui, les a-t-il seulement vues, entendues ? La question se pose tellement, tout au long de cette audience est resté imperturpable, comme bunkérisé dans le béton de ses dénégations", poursuit l'avocat général.
Bonjour à tous,
De retour salle Diderot au palais de justice de Paris. Procès dit du #VioleurdeTinder
Dernier jour des débats aujourd'hui avant les plaidoiries et réquisitoire prévus demain.
Ce matin, la dernière partie civile s'exprime à la barre. Nous l'appellerons "Rania".
"Rania" raconte à son tour la prise de contact sur Tinder, le rendez-vous pour une séance photo. "J’avais apporté des vêtements dans un sac, on a commencé à discuter. Il m’a proposé un shot d’alcool, puis il m’a parlé des fêtes qu’il faisait, de la drogue … ça m’a paru étrange"
"Je me sentais totalement euphorique", se souvient Rania. Puis, alors que je regardais les photos qu'on venait de faire, il s'assied à côté de moi et m'embrasse. Je l'ai repoussé et lui ai dit :"je ne veux pas ça, tu ne m'attires pas". Mais il revient vers moi et dit "essaie".
Bonjour à tous,
Salle Diderot, palais de justice.
De retour au procès dit du #VioleurdeTinder : Salim Berrada comparaît devant la cour criminelle départementale pour les viols et agressions sexuelles de 17 femmes lors de séances photo à son domicile.
Celle que nous appellerons Charline est la neuvième victime dont les faits dénoncés sont examinés par la cour. Elle a aujourd'hui 26 ans et est comédienne, explique-t-elle.
"Je vous laisse la parole", déclare le président à "Charline"
Long silence de la jeune femme.
"Quand j’ai découvert le travail de monsieur Salim Berrada, j’étais mineure à l’époque. Mais j’étais déjà modèle. Je faisais principalement du portrait."