Thread by @InteretGen

[THREAD] « DES POLLUTIONS, DÉPOLLUTION ! » 🌱

Après un épisode 1 dressant un constat sans concession des pollutions, @InteretGen s’intéresse aux racines de ce désastre écologique et sanitaire.

Épisode 2 : « Les rouages d’un système mortifère »

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(2/20) Cet empoisonnement du monde est la conséquence d'un capitalisme financiarisé qui sanctuarise le marché mais ne protège ni la nature ni notre santé.

Retrouvez l’épisode 2 ici : interetgeneral.net/publications/p…

Si vous avez manqué le thread de l’épisode 1 :

https://twitter.com/InteretGen/status/1337082289847750656

(3/20) Partie A. « Les racines du désastre »

Au XVIIIe siècle, des décisions de police interdisent ou éloignent régulièrement des activités polluantes des populations, dans l'intérêt général.

Les sociétés préindustrielles tendaient donc à réguler les pollutions.

(4/20) C'est la révolution industrielle qui amorce le basculement vers l’exploitation de l’environnement.

Les pollutions sont alors considérées comme un mal nécessaire à l'essor du productivisme des XIXe et XXe siècles. 🏗

Ce productivisme nous fait croire que les ressources sont illimitées et qu'elles peuvent se renouveler.

Alors que l'extraction mondiale de matières premières a triplé entre 1970 et 2010 pour atteindre 10 milliards de tonnes, ce chiffre pourrait s'élever à 180 milliards en 2050.

(6/20) La survie de ce modèle dépend de la surconsommation et de la surproduction, avec deux outils : la publicité et l'obsolescence programmée.

En 2019, 31 milliards d'euros ont été dépensés en France pour la publicité et le marketing. 3 fois le budget de la Justice ! ⚖

(7/20) L’industrie de la téléphonie est un système de pollutions. Il faut 70 kg de matières premières pour fabriquer un téléphone. 50 sont vendus par seconde dans le monde.

Les métaux rares proviennent de zones de conflits, où travaillent des enfants.

➡️multimedia.ademe.fr/infographies/s…

(8/20) Partie B. « Un cadre insuffisamment protecteur »

La liberté du commerce et d’entreprise à l’échelle européenne et internationale sert de base juridique au capitalisme mondialisé.

Elle permet aux multinationales de prendre le pas sur la souveraineté des États.

(9/20) 3 400 traités et accords protègent aujourd'hui les investissements internationaux des multinationales.

Selon vous, combien les contraignent juridiquement à respecter les droits humains ou l'environnement ? ⤵️

Résultat : 0. Les réglementations sont insuffisantes et tendent à être allégées sous couvert de simplification.

En 2018, un décret a par exemple réduit le périmètre des projets soumis à évaluation environnementale. Depuis avril, les préfets peuvent déroger aux normes de l'État.

(11/20) Les lobbys industriels et agricoles travaillent activement à cette dérégulation.

En France, la FNSEA a œuvré à faire disparaître de la carte des milliers de petits cours d'eau pour les soustraire aux réglementations concernant les pollutions. 🐟

reporterre.net/Des-milliers-d…

(12/20) La défense de l'environnement se complexifie. La directive européenne sur le secret des affaires affaiblit les lanceurs d'alertes face aux représailles judiciaires.

Dans le monde, les militants écologistes sont régulièrement assassinés ou réduits au silence.

(13/20) Partie C. « L’impasse du green washing néolibéral »

Face au désastre des pollutions, l'approche libérale de la transition écologique repose sur deux piliers :

1⃣ La croyance de la régulation par le marché

2⃣ La fable de l'écologie souriante des petits gestes

(14/20) Derrière le green washing, de nombreuses aides publiques sont accordées aux pollueurs :

Depuis 2009, la France a accordé 9,3 milliards d’euros de garanties publiques pour l'industrie du pétrole et du gaz.

(15/20) Les effectifs du ministère de la Transition écologique et solidaire fondent. Entre 2017 et 2019, 12,2% des effectifs ont été supprimés. 📉

Le nombre de contrôles d'installations classées à risque a diminué de moitié en 15 ans.

Un inspecteur est chargé de 420 sites.

(16/20) Conséquence directe : les accidents dans les sites classés augmentent.

- 827 en 2016
- 978 en 2017
- 1112 en 2018

Les établissements SEVESO contribuent à cette progression. L'incendie de l'usine Lubrizol a marqué les esprits.

Préférant ignorer la réalité des pollutions, les néolibéraux invitent à une écologie "souriante"  passant par

1⃣  La glorification des petits gestes pour la planète

 2⃣  Une culpabilisation des individus pendant que le modèle capitaliste feint d'ignorer les dégâts qu'il génère

Un exemple : lorsque l’on pointe du doigt les individus qui trient mal leurs déchets, on oublie généralement de dire que seuls 12% des déchets en France sont produits par les ménages. 

À ce sujet, vous pouvez lire cet article de la revue @InteretGnral :

linteretgeneral.fr/editions/5-la-…

(19/20) Le désastre ne vient pas de nulle part. Il est la conséquence directe d’un capitalisme industriel puis financiarisé.

Pour lire la note dans son ensemble, c'est par ici : interetgeneral.net/publications/p…

(20/20) Retrouvez très bientôt l’épisode 3, dernier volet de notre série de travaux consacrée aux pollutions. Il fera des propositions concrètes pour organiser la dépollution. 

En finir avec ce monde des déchets et du tout-jetable, c’est possible !