Le Syllaboratoire Profile picture
Jan 18, 2021 6 tweets 1 min read Read on X


Pour celles et ceux ignorant que le Chant Royal est une forme fixe codifiée, je recopie la description qu'en fait Théodore de Banville dans son Petit traité de poésie française, pp. 224-225 : 🔽
« Le Chant Royal se compose de cinq strophes de onze vers chacune, et d'un Envoi.
Toutes les strophes sont écrites sur des rimes pareilles aux rimes de la première strophe, et les vers de chacune des strophes sont disposés dans le même ordre que les vers de la première strophe.
L'Envoi se compose de cinq vers écrits sur des rimes pareilles aux rimes des cinq vers qui terminent les strophes, — et les cinq vers dont se compose l'Envoi sont disposés comme les cinq vers qui terminent chacune des strophes.
Dans la strophe du Chant Royal, riment ensemble :
1° Le premier et le troisième vers.
2° Le deuxième et le quatrième vers.
3° Le cinquième et le sixième vers
4° Le septième, le huitième et le dixième vers.
5° Le neuvième et le onzième vers.
Originairement et selon sa règle stricte, le Chant Royal tout entier doit être une grande Allégorie (je n'ose, car ce serait le rabaisser, un Énigme), dont l'explication positive n'est donnée que dans l'Envoi. »
Je n'ose dire * une *

• • •

Missing some Tweet in this thread? You can try to force a refresh
 

Keep Current with Le Syllaboratoire

Le Syllaboratoire Profile picture

Stay in touch and get notified when new unrolls are available from this author!

Read all threads

This Thread may be Removed Anytime!

PDF

Twitter may remove this content at anytime! Save it as PDF for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video
  1. Follow @ThreadReaderApp to mention us!

  2. From a Twitter thread mention us with a keyword "unroll"
@threadreaderapp unroll

Practice here first or read more on our help page!

More from @syllaboratoire

Jan 26, 2021
Petit thread pour réfuter une ânerie trop souvent lue et entendue, à savoir que Verlaine aurait inventé le vers impair, et ainsi engendré le vers libre, comme l'affirment certains agents à velléités éducatives 🔽 :
Voici par exemple ce que l'on trouve dans la phrase introductive de la fiche sur le poème en prose et le vers libre sur le site Interlettre.com, dans la rubrique BAC : « [...]XIXe siècle[...] Verlaine invente le vers impair et le vers libre fait son apparition[...] »
Une petite recension chronologique va suffire à révéler l'étendue de l'ignorance dont découle cette ridicule assertion.

Début du Lay de Bonne Espérance (heptasyllabes + tétrasyllabes) de Guillaume de Machaut (~1300-1377) :
Read 14 tweets
Jan 22, 2021
THREADS SUR LA VERSIFICATION, via la critique de cours pour diffusés sur Youtube par « Les Bons Profs ». Cours dont les bévues et imprécisions risquent d'induire en erreur les novices de tout âge.

Acte II :
→ 0'05 « Le rythme du vers ».

Pourquoi avoir appris aux élèves qu'un E suivi d'une consonne doit être prononcé, et soi-même s'en acquitter pendant la lecture oralisée du vers censé avoir illustré la règle, alors même qu'on souhaite parler de rythme ?

Ça n'a aucun sens.
Je fustigeais le choix de ce vers, le qualifiant de « faute pédagogique », et nous allons voir à quel point il est impropre à initier dûment l'auditoire aux notions de césure et d'hémistiche.
Read 24 tweets
Jan 19, 2021
THREADS SUR LA VERSIFICATION, via la critique de cours diffusés sur Youtube par « Les Bons Profs ». Cours dont certaines bévues et imprécisions risquent d'induire en erreur les novices de tout âge.

Acte I :

→ 0'50 Sa règle du « E muet » manque de clarté et d'exhaustivité. Mieux vaut dire :

Un E suivi d'une consonne (comme d'un h aspiré) se prononce et compte pour une syllabe, qu'il soit à l'intérieur ou à la fin d'un mot. Devant une voyelle et à la fin du vers, il demeure muet.
On éclaire d'abord la chose par des exemples simples montrant que la prosodie du vers diffère des us du langage courant :

Co/quE/li/cot (4 syllabes)
Co/qu'li/cot (3 syllabes)

Je / te / don/nE / du / pain (6 syllabes)
Je / te / donn' / du / pain (5 syllabes)
Read 17 tweets
Jan 18, 2021
Verlaine qui enfreint une règle de traitement du e caduc, voilà une petite rareté qui mérite signalement.

Pour les profanes : normalement, même un e sans consonne d'appui (précédé d'une voyelle) ne s'élide pas devant consonne, et compte pour une syllabe.
Ainsi dans cet hémistiche de Ronsard : « MariE, levez-vous... », le e doit être prononcé pour que le vers soit juste.

Comme cela pouvait créer des disgrâces vocaliques, on a convenu d'éviter ce cas de figure à partir du XVIIe.
Exemples de vers issus du poème Duellum de Baudelaire, où ce genre de e est élidé par la voyelle initiale du mot suivant :

« D'une jeunesse en proie à l'amour vagissant. »

« Vengent bientôt l'épée et la dague traîtresse. »
Read 7 tweets

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just two indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member ($3/month or $30/year) and get exclusive features!

Become Premium

Don't want to be a Premium member but still want to support us?

Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal

Or Donate anonymously using crypto!

Ethereum

0xfe58350B80634f60Fa6Dc149a72b4DFbc17D341E copy

Bitcoin

3ATGMxNzCUFzxpMCHL5sWSt4DVtS8UqXpi copy

Thank you for your support!

Follow Us!

:(