Le Syllaboratoire Profile picture
Poésie, mélomanie, lectures, tout et rien. Procrastination active. Volontiers badin, parfois rugueux, souvent perplexe. https://t.co/HLvdXMf47j
Jan 26, 2021 14 tweets 6 min read
Petit thread pour réfuter une ânerie trop souvent lue et entendue, à savoir que Verlaine aurait inventé le vers impair, et ainsi engendré le vers libre, comme l'affirment certains agents à velléités éducatives 🔽 : Voici par exemple ce que l'on trouve dans la phrase introductive de la fiche sur le poème en prose et le vers libre sur le site Interlettre.com, dans la rubrique BAC : « [...]XIXe siècle[...] Verlaine invente le vers impair et le vers libre fait son apparition[...] »
Jan 22, 2021 24 tweets 5 min read
THREADS SUR LA VERSIFICATION, via la critique de cours pour diffusés sur Youtube par « Les Bons Profs ». Cours dont les bévues et imprécisions risquent d'induire en erreur les novices de tout âge.

Acte II : → 0'05 « Le rythme du vers ».

Pourquoi avoir appris aux élèves qu'un E suivi d'une consonne doit être prononcé, et soi-même s'en acquitter pendant la lecture oralisée du vers censé avoir illustré la règle, alors même qu'on souhaite parler de rythme ?

Ça n'a aucun sens.
Jan 19, 2021 17 tweets 4 min read
THREADS SUR LA VERSIFICATION, via la critique de cours diffusés sur Youtube par « Les Bons Profs ». Cours dont certaines bévues et imprécisions risquent d'induire en erreur les novices de tout âge.

Acte I :

→ 0'50 Sa règle du « E muet » manque de clarté et d'exhaustivité. Mieux vaut dire :

Un E suivi d'une consonne (comme d'un h aspiré) se prononce et compte pour une syllabe, qu'il soit à l'intérieur ou à la fin d'un mot. Devant une voyelle et à la fin du vers, il demeure muet.
Jan 18, 2021 7 tweets 2 min read
Verlaine qui enfreint une règle de traitement du e caduc, voilà une petite rareté qui mérite signalement.

Pour les profanes : normalement, même un e sans consonne d'appui (précédé d'une voyelle) ne s'élide pas devant consonne, et compte pour une syllabe.
Ainsi dans cet hémistiche de Ronsard : « MariE, levez-vous... », le e doit être prononcé pour que le vers soit juste.

Comme cela pouvait créer des disgrâces vocaliques, on a convenu d'éviter ce cas de figure à partir du XVIIe.
Jan 18, 2021 6 tweets 1 min read


Pour celles et ceux ignorant que le Chant Royal est une forme fixe codifiée, je recopie la description qu'en fait Théodore de Banville dans son Petit traité de poésie française, pp. 224-225 : 🔽 « Le Chant Royal se compose de cinq strophes de onze vers chacune, et d'un Envoi.
Toutes les strophes sont écrites sur des rimes pareilles aux rimes de la première strophe, et les vers de chacune des strophes sont disposés dans le même ordre que les vers de la première strophe.