Thread by @rutwesdras

#Burundi: vers la fin de la libéralisation des prix.
Le Gvt crée l’ANAGESSA chargé de la collecte et de la commercialisation des produits agricoles, animales et halieutiques afin de garantir aux producteurs « un marché d’écoulement (pour leurs produits) à prix rémunérateur », ...

Chaque année, cette agence gouvernementale détermine le type de produits à commercialiser.
A cherheurs pour les coopératives ou les privés intéressés de s’inscrire auprès de cette agence gouvernementale pour donner leur ms précisions de production.

Après validation par l’Agence, un contrat sera signé avec le producteur, l’etat burundais s’engageant à disponibilité les fonds pour acheter toute la production.
Important: le prix d’achat sera fixés suivant les coûts de production, par une commission mixte multidisciplinaire ...

Cette commision sera également chargée de fixer le prix de vente de ces acquisitions.
Elle devra également déterminer les besoins nationaux et dégager le surplus de produits agricoles à exporter.

Une fois leurs productions livrées, les producteurs (coopératives et privés) présentent leurs factures à l’agence qui va se charger d’en vérifier la régularité avant de les envoyer pour paiement au ministère de Finances, selon les modalités fixés par le contrat qui les lient

Qui seront les clients finaux de cette nouvelle activité commerciale contrôlée par le gouvernement burundais ?
Toute institution publique ou organisation œuvrant sur le territoire du Burundi devra s’approvisionner à l’ANAGESSA si ces produits y sont disponibles (décret)

Il s’agit :
- institutions publiques : armée, police, écoles à internat, ...
- organisations : allusion aux ONG locales et internationales, PAM, HCR, UNICEF a travers son programme cantines scolaires,

Ce monopole risque de poser de vrais problèmes pour ces organisations internationales alors qu’elles exigent un appel d’offre en bonne et due forme

Qui seront les gagnants de cette réforme:
- les nouvelles coopératives, notamment VASI du parti qui ont bénéficié gratuitement de milliers de ha à exploiter et de fonds publics,
- les autres grands bénéficiaires sont plusieurs personnalités politiques qui ont acquis au cours des

dernières années d’immenses terrains transformés en ferme.
Un marché leur est désormais assuré à un prix qui tient compte des coûts de productions, ... une première au Burundi

Et les perdants :
- ceux qui bénéficient depuis quelques années du monopole de fourniture de produits agricoles, animales ... à l’armée, la police, les écoles, et les marchés. Avec leurs associés de l’ombre, explique un homme d’affaires.
- ainsi que d’autres gros Commercants ...

Enfin, et c’est important. Sachez que c’est « le ministre en charge du commerce », je dis bien le ministre, qui est chargé de chercher « le marché d’écoulement à l’extérieur du pays et veille au rapatriement des devises ».

Quelques questions immédiates :
- est-ce la vocation du gouvernement de faire du commerce ? est-ce qu’il s’est montré bon gestionnaire jusqu’ici?
- celui qui a attiré mon attention sur ce document a rappelé que même l’URSS et la Chine ont renoncé à un tel modèles il y a plusieurs

décennies.
Il se demande donc pourquoi le choix d’un tel modèle aujourd’hui au 21e siècle au Burundi ...