Le plan de jeu de l’AS Roma sous Paulo Fonseca cette saison
La Roma de Paulo Fonseca est actuellement troisième de Serie A après son match nul face à Benevento ce Dimanche. Explications de leur animation offensive puis de leur animation défensive.
Troisième attaque de Serie A, la Roma ne centre que très peu (12e de Serie A dans cette catégorie), ce qui la rend encore plus intéressante à étudier pour savoir comment ils exploitent les espaces à l’intérieur du jeu pour marquer des buts.
La Roma attaque le plus souvent en 3-2-5 mais cela ressemble à un 3-2-2-3 contre des défenses à 5 et un 3-4-2-1 contre des défenses à 4. Contre des défenses à 5, la ligne des 3 attaquants est formée par les pistons et l’avant-centre. Alors pourquoi les pistons sont-ils si hauts?
Cela permet plusieurs choses. Tout d'abord, cela peut permettre aux deux milieux de terrain offensifs de se déplacer librement dans la zone entre la ligne du milieu de terrain et la ligne défensive.
Si le ballon arrive à l'un des centraux excentrés, le milieu de terrain côté ballon se déplace vers l'extérieur, formant un triangle avec le milieu côté ballon tout en créant un espace pour l'attaquant qui peut décrocher ou pour le milieu qui peut courir dans l'espace libre.
En effet, si le milieu de terrain offensif se déplace pour recevoir le ballon en position excentrée, quelqu'un doit le suivre pour ne pas lui laisser trop d'espace, et c'est alors que cela crée de l'espace à l'intérieur pour ses coéquipiers.
Ensuite, ce positionnement permet de garder le piston adverse très bas, permettant donc au milieu offensif de se placer dans des zones intérieures sans subir la pression d’un quelconque défenseur.
Enfin, cela peut également permettre aux pistons en position avancée de prendre la profondeur dans le dos de la défense.
Grâce à un ajustement tactique, la Roma peut exploiter l’espace créé par les 3-5-2 (5-3-2 dans ce cas grâce au positionnement du piston pour occuper le piston adverse) car le 5-3-2 manque de couverture horizontale sur la deuxième ligne en raison du milieu à 3
Pour les défenses à 4, les pistons descendent mais leur mouvement a pour but de pousser l’adversaire à presser afin de se créer plus d’espace plus haut sur le terrain. On l’a vu face à Spezia où une passe vers l’avant puis une vers l’arrière attira le bloc de Spezia plus haut.
Et cela nous donne une action comme celle-ci:
Une autre action où la Roma attire le bloc de Spezia ci-dessous:
Et ça donne une action comme celle ci-dessous:
Comme vous pouvez vous en douter avec des joueurs aussi dynamiques et lorsque Mayoral est titulaire à la place de Dzeko, la Roma est également très dangereuse sur transition offensive.
Avec 35 buts encaissés, la Roma est une des pires défenses d’Italie. Avec 6 erreurs menant à des buts jusqu'à présent cette saison, sachant que les autres équipes sont dans le pire des cas à 4 erreurs, on peut dire que la Roma souffre d’erreurs individuelles.
Les romains ne pressent que très peu lorsqu’ils sont hauts sur le terrain et sont donc souvent dans un bloc médian.
Le but est de couper les lignes de passe vers l’intérieur pour forcer le porteur de balle à jouer sur les côtés. Une fois arrivé sur le côté, les romains ont pour but de ne pas avoir de sous-nombre pour se faire passer facilement.
Vous pouvez voir le résultat ci-dessous:
Cependant tout n’est pas parfait et comme vous avez certainement pu le voir ci-dessus, lorsque l’un des deux milieux du double pivot sort pour presser, il y a énormément d’espace à l’intérieur. Et on peut voir que l’Inter a bien exploité cet espace sur le but d’Hakimi.
Voici l’action complète:
Grâce à la continuité de l’année dernière, la Roma est maintenant troisième de Serie A. Fonseca a réussi à tirer le maximum des forces et faiblesses de son équipe
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Le Bayern de Nagelsmann: comment créer puis exploiter des incertitudes chez l’adversaire⬇️
Le football est un jeu qui se joue à 11 contre 11, ce qui signifie que pour créer des différences lorsque vous avez le ballon, il faut pouvoir créer des situations d’incertitudes pour l’adversaire.
Un bon nombre d’équipes sont capables de créer ces situations d’incertitudes mais très peu sont capables de les répéter de façon constante sur plusieurs matchs d’affilée.
On critique (et souvent à juste titre) les médias traditionnels mais les nouveaux médias sur Twitter, Twitch ou Youtube ne sont pas forcément mieux. La plupart regardent leur nombril pour analyser les matchs et ne sont jamais dans la nuance parce qu’ils pensent tout connaître
C’est impossible de tout savoir sur tout. Avant d’être pertinent sur une seule équipe, il faut la regarder pendant des heures et des heures alors imaginez avoir un avis sur les 98 équipes des 5 grands championnats…
Ensuite, il faut aussi regarder une même équipe pendant des heures et des heures pour être pertinent sur plusieurs joueurs de cette équipe alors imaginez avoir un avis sur au moins 1 tiers des joueurs des 98 équipes des 5 grands championnats…