Thread by @veriteparis1

Vous voulez connaitre l'histoire d'une étudiante qui va peut-être devoir arrêter ses études à cause de la prestigieuse Université Paris 1 Panthéon Sorbonne ? Oui ? C'est par ici. RT appréciés.

On appelera la personne concernée Léa.
Léa est d’origine étrangère et vient d’un milieu particulièrement modeste. Mais Léa est brillante, elle a obtenu sa place dans un des cursus les plus sélectifs de France à @SorbonneParis1. À savoir, Léa dépend financièrement du CROUS.

Le covid arrive donc, avec toutes les conséquences connues pour les étudiants. De l’isolement à la dépression, l’éventail de ressentis est large. Mais comme vous vous en doutez, Léa n’est pas aidée par sa situation financière. Venons en maintenant aux faits.

Les partiels de Léa de décembre étaient à distance. Nous avions tous un délai réglementaire pour rendre nos copies sur la plateforme digitale de l’université ; l’EPI. C’est donc parti pour les partiels à distance.

Léa rédige donc et veut déposer (dans les temps) sa copie sur l’EPI. Dans un monde normal, ça s’arrête là et tout va bien.
Maintenant bienvenue dans la dimension parallèle de Paris 1 :

L’EPI, comme toute plateforme, peut avoir des lenteurs. Normal.
Mais pas de chance pour Léa, elle a perdu à la roulette russe ; sa copie n’a été acceptée que 30 secondes plus tard après sa tentative de dépôt.

Vous me direz, “alala, 30 secondes c’est rien !”. Oui, bien sûr, j’en conviens. Mais parlez en à l’administration de notre fac pour voir.
L’administration n’a pas accepté la copie, Léa n’a pas été corrigée. Mais les conséquences dépassent largement le simple 0 + rattrapages.

Léa est donc considérée comme “défaillante”.
Qu’est ce que cela signifie ? Et bien, en plus du 0 / rattrapages / dossiers d’échanges & masters ruinés, ça implique plein de choses.
Léa perd donc sa bourse du CROUS et doit rembourser les aides touchées (~4000€).

C’est tellement ahurissant que ça peut être confondant, voici donc l’histoire simplement :
Pour un retard qui ne lui est pas imputable (preuves informatiques à l’appui), une étudiante va potentiellement devoir arrêter ses études à Paris faute de bourse.

Après l’exposé et avant de se terrer dans le silence, l’administration a eu comme réponse auprès de Léa (et tout ceux dans sa situation) : “vous aviez qu’à venir composer à Paris”. Ça montre à quel point ils sont déconnectés de la réalité de la précarité financière des étudiants.

Léa a tenu contre vents et marrées face à une pandémie, des profs parfois abjects, un gouvernement qui nous a laissé tomber. En plus de cela, tout en restant brillante, elle a su se montrer serviable et à l’écoute envers ses camarades. Et elle est traitée de la sorte.

Pour une rigidité administrative de 30 secondes, qui encore une fois, est indépendante de sa volonté, Léa se retrouve injustement et arbitrairement sanctionné. Et elle n’est pas seule.
Voyez comment on traite l’avenir de notre pays.

Nous refusons de perdre notre camarade, sa place est parmi nous. Si la prestigieuse université Paris 1 Panthéon Sorbonne se dit tant à l’écoute de ses étudiants, elle doit le prouver et agir face à cette situation intolérable.
Aidez nous. Partagez, mentionnez les mentionnés.

@SorbonneParis1 @NeauLeduc @messai_bahri @thomclay @VidalFrederique @CKerrero @sup_recherche @unef_paris_1 @Academie_Paris
@libe @brutofficiel @Figaro_Etudiant @lemondefr @HugoTravers @Mediapart @P_etudiant @PremiereEdition
#etudiantsfantomes

Partager ce tweet aidera à mettre en lumière les dérives administratives de l’université Paris 1.
Partager ce tweet aiderait sûrement Léa, et bien d’autres étudiants qui connaissent une situation similaire.
Merci pour votre visibilité. Nous serons entendus.