Depuis janvier 2020, #RENOIR travaille avec l’association Inter-Parcs du #MassifCentral (#IPAMAC) à l’accompagnement de 8 #ParcsNaturels du périmètre Massif dans la construction et la mise en œuvre de leurs politiques de "#territorialisation" de la #préservation de l'#obscurité. 
La préservation de l’environnement #nocturne est désormais une préoccupation de l’aménagement de l’espace. Elle oblige à de nvx. arbitrages, à la définition de nvx. référentiels d’action publique conciliant les enjeux sociotechniques et environnementaux de l’éclairage artificiel.
La territorialisation est la démarche qui permet de mettre l’action publique en adéquation avec les systèmes de #valeurs et de représentations liés aux dimensions écologique, environnementale mais également historique, sociale, économique, politique et symbolique des territoires.
La territorialisation telle que nous l’entendons au sein de RENOIR est une méthode pratiq. visant à faire entrer les méthodes et connaissances scientifiques en société. Elle consiste à former des publics capables de définir des problèmes et de préconiser des voies de résolutions.
Ce travail de terrain n’est ni plus ni moins qu’un travail de traduction. La traduction d’un concept scientifique — le réseau écologique sombre — en un ensemble de méthodes pratiques pour le ménagement de territoire placés sous contrainte écologique forte.
Pour que sa territorialisation s’opère convenablement, les outils de la préservation de l’environnement nocturne doivent se faire les véhicules de la socialisat° de la lutte contre la pollution lumineuse, non les véhicules de sa confiscation cognitive par la tchnicisat° du pb.
La confiscation cognitive se rencontre dans les démarches expertes, techniques et standardisées qui ciblent davantage les dimensions (bio)physiques des territoires que les populations et leurs diversités d’usages, et placent ces derniers à distance de toute capacité de décision.
Socialiser la lutte contre la pollution lumineuse c’est travailler, toujours de façon située, au dépassement progressif de la gestion technique d’un système technique – l’éclairage urbain – pour se diriger vers la gouvernance partagée d’un bien commun – l’obscurité.
C’est en ce sens qu’au sein de RENOIR, nous nous tenons éloignés de toute doctrine dictant ce que doit être la bonne obscurité et se contentant de rappeler qu’il faut travailler à "l'acceptabilité sociale" des mesures de réduction des usages de lumière artificielle.
D’une part, les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas de définir ce que doit être "la Trame noire" — tout au plus pouvons-nous discuter de ce qu’elle pourrait être pour, par exemple, telle ou telle espèce considérée dans tel ou tel contexte paysager.
D’autre part, il faut entendre certains acteurs territoriaux exprimer leurs craintes – certains perlent même de défiance – vis-à-vis de ce qui est en train de devenir un énième instrument de gouvernement à distance.
Ici, le VP d’un PNR : « Et donc moi je suis très méfiant par rapport à ce type de démarche qui pourrait être définie dans un cadre national et dont l’ambition – quoiqu’on en dise – après c’est de calquer ça sur les territoires. […] »...
« Attention, parce que les enjeux qui sont définis – souvent de façon précipitée et pas très cohérente par rapport aux réalités du terrain – au niveau supérieur, on a quelque fois tendance à les appliquer de façon stricte, et moi je suis très interrogatif par rapport à ça. »
Le travail réalisé par RENOIR avec les Parcs naturel du Massif central consiste donc à inscrire l’action en matière de préservation de l’environnement nocturne dans l’épaisseur – certes écologique, mais également historique, culturelle, politique – des territoires.
Pour ce faire, quelques milliers de kilomètres ont été parcouru en 2020, et ce afin de rencontrer plus de 250 acteurs des territoires concernés, d’organiser réunions publiques, ateliers expérimentaux, nuits de travail avec les collègues écologues, paysagistes, photographes.
En 2021, nous continuons de travailler avec l’IPAMAC mais descendons cette fois-ci au niveau communal. Nous espérons passer ainsi d’une "Trame noire surplombante et omnisciente", littéralement définie depuis l’espace, à une "Trame noire vécue", travaillée à hauteur d’yeux…
Ce travail au long cours est directement soutenu par @UEFrance, @ANCTerritoires et Région @auvergnerhalpes. Il est également réalisé grâce au soutien logistique des UMR @GEODE8, @UmrLadyss et @LaboTheMA (@INEE_CNRS @INSHS_CNRS @CNRS @CNRS_Toulouse @CNRS_Paris @CNRS_Centre_Est).
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