Pour commenter les violences contre la @lacgtcommunique le 1er mai, le JT de @France2 sollicite Bernard Vivier, de "l’Institut supérieur du travail" pour expliquer que la centrale souffre d’une "mauvaise réputation". Mais qui est cet "expert", et quel est ce brumeux institut ?
Ne pas se fier à la biographie de Bakounine placée en évidence derrière lui. Candidat suppléant apparenté Front national en 1978, Bernard Vivier est un ancien dirigeant de la CFTC. Lié à l’Opus Dei, antiféministe, il collabore régulièrement avec Radio Courtoisie.
L’Institut supérieur du travail a été fondé en 1969 par Claude Harmel, un collaborationniste proche de Marcel Déat, arrêté à la Libération, emprisonné à Fresnes, révoqué de l'enseignement, condamné en mai 1947 à quatre années de prison et à la dégradation nationale à vie.
Anticommuniste maladif, Harmel a consacré sa vie au combat contre les rouges. Au lendemain des grèves historiques de 1968, son institut se dédie à la formation des cadres d’entreprise dans la perspective de la lutte antisyndicale.
Pour en savoir davantage sur cet « Institut supérieur du travail » dont le patron est invité à causer syndicalisme sur tous les plateaux TV, ce passage du livre de Frédéric Charpier, « Les Valets de la guerre froide. Comment la république a recyclé les collabos ».
Et toujours sur l’histoire de cette galaxie antisyndicale née de la collusion entre le patronat et l’extrême droite collaborationniste, dans les archives de @humanite_fr, ces instructifs articles de @Humaginaire : humanite.fr/un-dirigeant-d…