Comme @POLITICOEurope, j’ai obtenu les captures adressées au Conseil d’Etat par le gouvernement pour justifier le blocage de #TikTok en #NouvelleCalédonie. Les voilà :
Blocage de #Tiktok en #NouvelleCalédonie : le Premier ministre affirme dans ses écritures que c'est le 14 mai 2024 qu'il a pris la décision de ferme le réseau social. Soit la veille de la déclaration d'urgence.
Il soutient que "l'interruption du fonctionnement de cette plateforme a permis de limiter les contacts, échanges et fournitures d'instructions entre émeutiers".
Mais dans le même temps, il souligne que cette restriction n'est pas si grave car elle n'a pas empêché "l'utilisation par la population locale des autres médias et en particulier (...) Facebook, Snapchat, YouTube ou X"
#Nouvellecaledonie la veille de l'audience au Conseil d'Etat, le gouvernement sort du bois sur les raisons justifiant le blocage de Tiktok. 1/x
Selon lui, l'organisation des exactions en NC "a été largement facilitée par l'utilisation des réseaux sociaux, et particulièrement, du fait de ses caractéristiques spécifiques, du réseau social « Tiktok »"
Le GVT relève que 1. Les internautes ont pu utiliser d'autres réseaux sicuayx (Facebook, Snapchat, Youtube ou X) 2. Et ont pu contourner facilement cette mesure (par VPN, notamment)
Vous avez vu le rapport sénatorial sur les émeutes survenues à compter du 27 juin 2023 ?
1. La mission plaide pour "la création d’un cadre général de blocage de certaines fonctionnalités des réseaux sociaux, sous de strictes conditions"
C'est à dire ? Elle propose le blocage de certaines fonctionnalités des réseaux sociaux, "tels que la géolocalisation en direct ou les lives", décidé par les préfets (sans juge donc)
2. elle veut aussi faciliter l’identification "des délinquants par le biais des réseaux sociaux et supports numériques", comment ? Easy : en levant le caractère « privé » de boucles de messages réunissant un grand nombre d’individus ou des individus sans communauté d’intérêts
3. Elle veut aussi "permettre un accès des services de renseignement et d’enquête aux échanges se tenant sur les boucles des messageries privées, dès lors que leurs conditions d’accès et le nombre de personnes y accédant les rendent assimilables à des services de communication au public en ligne"
Plutôt que vous focaliser sur ces fausses questions d’anonymat-en-ligne-qu’il-faudrait-lever, n’oubliez pas que le projet de loi SREN, en commission mixte paritaire demain, introduit l’obligation pour les sites diffusant du X, de contrôler l’âge de tous les internautes, sous menace de lourdes sanctions financières voire d’un blocage d’accès chez les FAI et les services de résolution de noms de domaine. Des mesures que déciderait l’Arcom, sans intervention du juge. assemblee-nationale.fr/dyn/16/textes/…
C’est un changement majeur dans l’accès aux services en ligne, puisqu’en cherchant bien, on trouve du X (vidéo, photo, texte, et même audio) dans bien des endroits du web.
En bref, le bruit autour du projet visant à lever l’anonymat (qui n’existe pas) sature les canaux d’information, qui oublient un peu vite la réalité de cette révolution en gestation.
La @cnil a évidemment fait le déplacement. Comme rappelé dans l’actu @LInforme_ , elle a donné son feu vert pour l’hébergement des données de santé entre les mains de Microsoft. Non sans le regretter.
Salle presque comble. L'audience débute (en espérant que les micros soient connectés)