Thread by @AnneCMailfert

Je quitte Bastia ou j’étais venue soutenir moralement la famille de Julie Douib, victime de son ex- conjoint violent en mars 2020 pr@le 1er jour de procès . L’histoire vous la connaissez. Je vais pas vous la refaire, je vais raconter ce que j’ai vu. #JulieDouib #feminicide

J’ai vu une famille digne solidaire et courageuse. Faire comme elle pouvait, faire magnifiquement face à l’horreur: leur fille chérie, abattue, alors qu’ils avaient tout fait pour essayer de la protéger et de tirer la sonnette d’alarme.

J’ai vu dans le public des femmes. les colleuses de Corse, Femmes Solidaires, Dona Corsica et d’autres groupes féministes. Elles avaient affiché Julie sur les grilles du Palais. J’ai vu leur sororité, cette magnifique solidarité Feministe en acte et en soutien dans la salle.

Et j’ai vu l’assassin. J’ai vu son regard menaçant, sa tête haute, ses airs de défiance. Je l’ai vu sans regrets, sans doutes. Je l’ai vu persuadé d’avoir été dans son bon droit. Fier de lui, fier de s’être fait justice lui même, savourer le fait qu’il s’était fait respecter

Alors quand la gendarme a dit “ le mobile c’est la relation que Julie commençait à nouer avec un autre homme”, j’ai eu envie de bondir et De lui dire “non madame, Le mobile c’est le patriarcat. Cette idée que les hommes ont des droits inaliénables sur nos corps”

Ce qui se dessine en cette première journée d’audience, c’est un assassinat froid, prémédité. D’un homme qui devait s’affirmer en affirmant sa toute puissance jusqu’a se donner le pouvoir de prendre une vie. Bref, un #Feminicide.