Quelques petits résultats dans le désordre du baromètre de la #DREES.
- L'immense majorité des gens n'estiment pas les dépenses de protection sociales (1/3 du revenu national) excessives.
- L'attachement au système de retraite public est très fort (particulièrement chez les ouvriers).
- Les cadres sont plus susceptibles que les autres catégories sociales de trouver la société juste, même si la proportion reste largement minoritaire (1/3).
Malgré l'insistance d'@ojblanchard1 et de @JeanTirole sur l'inégalité des chances (et sur l'héritage), il semble que les inégalités de revenus sont le problème numéro 1 pour les 🇫🇷
[Ce qui est coupé : inégalité // au fait d'avoir un emploi et // au type d'emploi.]
Quand on demande s'il faut interdire les rémunérations supérieures à 10 000€ par mois, un net clivage de classe apparaît.
Enfin, le sentiment selon lequel les inégalités ont augmenté dans les 5 dernières années est solidement installé dans le pays.
(J'ai d'ailleurs fait une mini-série pour montrer ce qui pouvait étayer un tel sentiment : twitter.com/i/events/14106…)
Bref, une mine d'information rendue facilement accessible par l'outil de datavisualisation !
Une précision utile : les retraités et les personnes au chômage ayant déjà exercé une activité sont rattachés à leur CSP (ancienne profession). Mais l'outil permet également d'affiner en 10 catégories, etc.
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[FIL] Dans son discours sur la planification, @EmmanuelMacron a utilisé une dizaine de fois le mot "compétitivité".
Le problème, c'est que cette logique de compétitivité heurte de plein fouet nos ambitions écologiques !
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Emmanuel Macron a inscrit toute son action sous le signe des gains de compétitivité.
Après les Gilets jaunes, il a augmenté la prime d'activité pour ne pas nuire à la compétitivité.
Après le covid-19, le plan France Relance avait comme pilier central la compétitivité.
Or, ce logiciel de compétitivité nous fait regarder les choses surtout sous l'angle de la production, des exportations et de notre insertion dans la division internationale du travail.
Il s'agit notamment de "monter en gamme" et de nous spécialiser dans la haute valeur ajoutée.
1) Oui, la question du pouvoir d'achat est primordiale. Mais il est essentiel de souligner qu'elle dépasse le problème du *volume* de notre consommation matérielle.
En 2019, même si nous avions plus de biens qu'en 1979, l'insatisfaction était plus grande ⤵️
La consommation est un phénomène social, elle relève peu de choix individuels. Les marques sont des marqueurs d'intégration sociale et l'organisation de la société rend aujourd'hui quasi indispensable l'usage de la voiture, du smartphone, etc.
[Fil] Le solde commercial de la France s'effondre en 2022 à -189 milliards d'euros !
Pourquoi cet effondrement ?
Est-il conjoncturel ou structurel ?
Et que faudrait-il faire pour inverser la tendance ?
Un fil pour mieux comprendre 🙂
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Le solde commercial pour les biens se décompose en deux grands ensembles :
▶️ L'énergie (surtout les hydrocarbures, mais aussi le charbon, l'électricité, etc.).
▶️ Les biens manufacturés (agro-alimentaire, voitures, matériaux, textile, machines, appareils, médicaments, etc.).
1) Les prix de l'énergie (surtout pétrole et gaz) changent fortement au cours du temps, ce qui fait beaucoup varier la facture énergétique de la France.
La forte hausse des prix joue un rôle majeur dans l'effondrement du solde commercial en 2022.
[Fil] La 🇫🇷 s'est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
Mais a-t-elle vraiment intérêt à le faire ?
Six arguments sur un sujet important (sources à la fin)
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Oui, cette question n'est pas glorieuse, car nous avons une responsabilité historique importante dans le changement climatique (CC) ⤵️
Par ailleurs : - d'émissions = - de CC, ce qui est toujours bon à prendre.
Mais nos intérêts font légitimement partie de l'équation politique.
Raymond Aron (en pensant aux années 1930) disait en substance qu'un responsable politique qui sacrifiait les intérêts de son pays - voire sa sécurité - à une cause, aussi noble fût-elle, commettait une faute grave.
Alors ?
Y a-t-il sacrifice des intérêts de la France ?
[Fil] En 🇫🇷, les dépenses publiques pèsent de plus en plus lourd dans le PIB ⤵️
Et pourtant, on entend souvent parle d'austérité dans les services publics !
Comment est-ce possible ?
Un fil pour comprendre ce décalage 😇
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D'abord, écartons l'année 2020 qui fausse les comparaisons (chute brutale du PIB).
Dépenses publiques dans le PIB
1980 : 46,4 %,
2019 : 55,4 %.
Soit + 9 points de PIB sur la période (ou +220 milliards d'euros de 2019).
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Or, la majorité de ces dépenses publiques sont en fait des transferts aux ménages et aux entreprises.
Seulement 1/3 des dépenses publiques sont des dépenses de fonctionnement : rémunération des agents, achat des matériels, paiement des loyers, prestataires, etc.
Je rebondis sur l'objection : l'exécutif doit-il oui ou non se plier à la volonté populaire ?
Il n'y a pas de réponse simple à cette question, car l'essentiel est de trouver le juste milieu entre les deux écueils de la démocratie représentative : démagogie et oubli du peuple.
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(Je précise que tout ce fil repose sur des évaluations politiques qui restent tout à fait discutables. Il n'existe pas de protocole expérimental permettant de faire le départ entre ce qui relève de la démagogie et ce qui relève du bon gouvernement 😅)
Une grande préoccupation des promoteurs du régime représentatif (ou de ses ancêtres) a été d'apporter une certaine modération à la vie politique.
Dans leur optique, il fallait éviter la violence d'un peuple qui se laisse emporter par ses passions.