Étude dans la UK Biobank sur 493 888 sujets suivi pendant 8 ans 🥓🥩
Ma consommation de viande transformée (bacon, jambon, saucisses, pâtés, brochettes, hamburgers, nuggets de poulet) était associée à des risques accrus de démence toutes causes et de maladie d'Alzheimer
mais par contre la consommation de viande rouge non transformée était associée à un risque diminué. Il n'y avait pas d'association avec la volaille 🐔
Avoir la mutation APOE ε4 multipliait par 3 le risque de démence et par 6 d'Alzheimer (par rapport aux-non porteurs d'APOE ε4). Le gène APOE (apolipoprotéine E) existe en effet sous trois versions : les allèles E2, E3 (le plus fréquent) et E4
Alors que les porteurs de l’allèle E2 ont moins de risque de développer une maladie d'Alzheimer, les porteurs d’au moins un allèle E4 ont un risque plus élevé
Les limites de cette étude : l'apport en énergie total n'a pas été évalué pour les participants qui n'ont rempli qu'un questionnaire de fréquence (Food frequency questionnaire)
Le temps de suivi est court ce qui ne permet pas d'exclure de la causalité inverse : des personnes qui ont une trouble de santé mental ce qui fait modifier leur régime. Les auteurs signalent que des cas de démence ont pu être manqués
C'est une étude observationnelle
Une autre étude intéressante a fait une analyse comparative de la composition (les métabolites) de produits d'origine animale vs végétale et contiennent des composés alimentaires exclusifs à l'un ou l'autre de ces 2 groupes
"Nos données indiquent que ces produits ne devraient pas être considérés comme interchangeables sur le plan nutritionnel, mais pourraient être considérés comme complémentaires en termes de nutriments fournis"
Si tu cherches des informations fiables sur les études scientifiques sur l'acétamipride et les néonicotinoïdes, retrouve mon gros travail de synthèse sur mon compte insta :
Malheureusement on n'a très peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride (pas de données ne veut pas dire qu'il n'y a rien à voir)
Les principales préoccupations sont la neurotoxicité développementale et l'écotoxicité, pas le risque de cancer
Les études in vivo présentent trop d’incertitudes méthodologiques pour être utilisées dans l’évaluation du danger
L’étude de Loser et al. (2021) fournit un signal mécanistique plausible mais ne permet pas à elle seule de conclure à un effet de neurotoxicité développemental avéré
Sur l'acétamipride, pourquoi tout le monde parle de risque de cancers ?!
Les principaux risques d'après les données scientifiques sont la neurotoxicité développementale (DNT, voir l'image dans une étude in vitro) ou des effets endocriniens
Je vais commenter des études
L’acétamipride active les récepteurs nicotiniques (nAChR) à partir de 1 μM en in vitro. Cette activation est suivie d’une désensibilisation rapide, ce qui perturbe la signalisation neuronale => Effet considéré comme un mécanisme plausible de DNT
Il y a peu d'études chez l'humain sur l'acétamipride
Le métabolite IM-2-1 est associé à une réduction du taux de testostérone chez hommes et femmes. Cela suggère un effet endocrinien potentiel, mais causalité non établie (étude transversale n=2014)
Questions/réponses sur l'avis de l'ANSES sur les isoflavones et le soja
1) Pourquoi les valeurs toxicologiques de référence (VTR) se basent sur des études animales ?
Il n'y avait pas d'étude humaine assez solide avec une relation dose réponse pour établir une VTR
C'est très classique en évaluation de risques alimentaires d'utiliser des données animales toxicologiques pour dériver une VTR puisqu'on est dans un environnement contrôlé où on peut tester des doses très faibles et très élevées
Exemple pour les composés naturels végétaux
Ici ils ont considéré que l'étude du NTP 2008 (US National Toxicological Program) et de Eustache 2009 étaient assez solides avec un effet critique sur les glandes mammaires et les testicules pour dériver une VTR = valeur pour qualifier/quantifier un risque pour la santé
Voici 7 femmes scientifiques qui se sont vu voler ou minimiser leurs découvertes, souvent au profit de collègues masculins :
1⃣ Jocelyn Bell Burnell : doctorante en astrophysique, elle a découvert en 1967 les pulsars, des étoiles à neutrons en rotation rapide
Elle a découvert des impulsions aigues régulières provenant systématique de la même partie du ciel. Avec son directeur de thèse Anthony Hewish, ils ont pensé qu’ils avaient détecté un signal provenant d’une civilisation extraterrestre et l'ont nommé LGM-1 (Little GreenMen)
Ils avaient découvert le premier pulsar, CP 1919. Ces étoiles extrêmement denses se forment à partir des restes d’étoiles massives effondrées après une supernova, ils ont des champs magnétiques puissants qui ne sont pas alignés avec l’axe de rotation de l’étoile