Je veux plaider pour la francophonie, mais je veux le faire dans des termes nouveaux. Et avant de le faire, je veux dire depuis quel point de vue je parle : depuis celui de la France qui s'est toujours opposée au colonialisme et à l'impérialisme.
Nous avons face à nous le néolibéralisme. Il nous invite à nous poser la question de la souveraineté, notamment sur la question alimentaire. Et, avec elle, la question du protectionnisme solidaire.
La puissance n'est pas seulement dans le PIB d'un État. La puissance est toute entière dans le coeur des êtres humains, dans les arts, dans les sciences, dans la littérature, dans ce qui augmente la part d'humanité qu'il y a en nous.
La puissance, c'est d'abord la capacité de pouvoir décider par soi-même, c'est d'abord une question de souveraineté. C'est aussi l'un des messages que nous a légué Thomas Sankara.
Je le dis avec nos militaires : il n'y a pas de solution militaire à un problème politique. Cela fait 8 ans que nous sommes en guerre, après un unique vote à l'Assemblée nationale. Quelle est l'issue politique visée ? On ne nous le dit pas.
Je repose ici la question que j'ai posée à l'Assemblée nationale : qui paye ? Qui finance les terroristes ? D'où vient l'argent ? Où va-t-il ? Il faut interroger les systèmes financiers qui rendent possibles cette violence.
Du 14 au 20 juillet se déroulait le congrès des maires francophones. C'est à croire qu'il n'intéressait personne : le seul article qui en rend compte était... en anglais.
Il faut une autre francophonie, une francophonie où l'on considère que le français est un bien que nous avons en commun. C'est d'autant plus important qu'elle le soit au moment où l'essentiel des locuteurs du français sont sur le continent africain.
La francophonie que nous libérerions de ses usages politiciens et de ses pratiques prébandières, et que nous ramènerions à un statut de bien commun pourrait être l'espace dans lequel se réalise la créolisation des peuples africains avec le reste du monde.
J'en appelle à une langue commune francophone qui soit une langue de réalisations et de projets. La langue doit nous permettre de réaliser des engagements communs. Par exemple : faire face à la crise sanitaire en levant les brevets sur les vaccins.
Dans notre langue commune, nous pourrions aussi avoir des actions communes contre les élevages intensifs qui représentent un risque majeur puisqu'on sait que les zoonoses ne vont cesser de se développer.
Notre langue commune peut être l'outil pour faire face ensemble au changement climatique. Car face à cette menace majeure pour l'humanité, une question est posée : tous ensemble ou chacun pour soi ?
À l'heure ou un village entier brûle au Canada et où des forêts brûlent en Sibérie, ne devrait-on pas penser la mise en place au niveau de l'ONU d'une force d'intervention et de sécurité écologique ? C'est une idée neuve. Il faudra qu'elle fasse son chemin.
Le climat en France est en train de se «tropicaliser», provoquant notamment des sècheresses. Nous avons donc beaucoup à apprendre de ceux qui connaissent déjà ce type de climat. Notre langue commune peut être l'outil de ces échanges.
La souveraineté alimentaire est la pierre d'attache de toute une série de questions. Souveraineté alimentaire et relocalisation, ce sont les deux faces d'une même médaille.
Nous pouvons mener ensemble des batailles sur la mer, les fonds marins, la dépollution de ces zones du plastique. Nous pouvons mener ensemble des batailles pour l'espace, là où les USA ont choisi qu'il pouvait désormais exister une propriété privée de l'espace.
Je propose la création d'une université de la langue commune de l'espace. 11 nations africaines sur 54 ont un satellite. 1 seule dit qu'elle peut en produire : le Nigéria. Nous pourrions faire de l'espace une autre réalité qu'un espace de jeu pour milliardaires.
Sur le continent africain, les GAFAM sont en train d'installer leurs propres réseaux, leurs propres instruments. Si bien qu'ici, utiliser ces outils numériques peut coûter jusqu'à 20% du salaire moyen, quand cela représente 1 à 2% en France.
La mer, l'espace, le numérique : voici trois nouvelles frontières de l'humanité sur lesquelles nous pourrions travailler ensemble avec notre langue commune.
Au fond, je fais mienne cette définition de la langue commune que donnait Thomas Sankara : «la francophonie peut-être un instrument de notre libération». Et nous autres, Français, insoumis, nous sommes devenus sankaristes parce nous comprenions ce qu'il disait.
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Monsieur #Macron veut aller vers une privatisation de l'école. Pour cela, c'est très simple : il s'agit d'organiser un marché de l'éducation. Et cela fait 20 ans que les pouvoirs successifs vont vers la création de ce marché de l'éducation. #LeGrandJury
Les problèmes sont nationaux dans les #legislatives2022. Ce sont des questions nationales qui sont traitées dans cette élection.
On retrouve les principales figures de la maltraitance sociale et de l'irresponsabilité écologique du précédent gouvernement. Ce sera le pire, c'est à dire la continuité.
On se demande où est passé le tournant écologique et sociale dont on nous a rebattu les oreilles pendant l'entre deux tours de l'élection présidentielle puis dans les heures d'attentes de la nomination de ce gouvernement. C'était une fois de plus des mensonges.
En toute hypothèse, cette équipe n'est là que pour un mois.
Dans un mois les élections législatives renouvelleront la majorité à l'Assemblée nationale, on peut donc imaginer que tous ces ministres ne font que passer.
C'est parti pour #QuestionsPol sur France Inter et France Info TV.
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L’élection de M. Macron doit davantage à ceux qui ont voté pour éviter Mme Le Pen qu’à ceux qui ont voté par adhésion à son programme. #QuestionsPol
Il fallait que le bloc populaire puisse, après le second tour, partir à la bataille suivante. M. Macron a été élu mais sans mandat. C’est le 3ème tour qui donnera le mandat. #QuestionsPol
Paul Éluard a tracé d'un vers ce que nous faisons : «Un autre monde est possible et il est dans celui-ci». Nous écrivons une page de l'Histoire politique de la France. Nous pouvons écrire une page de l'Histoire de France.
Nous avons un réflexe de rassemblement face à un épisode annoncé de maltraitance sociale aggravée. Nous aurions été en-dessous de la main si nous ne nous étions pas rassemblés.
Il n'est pas question de sortir de l'Europe ou de l'euro. Nous prenons un engagement devant les Français sur un programme. Sur les points qui sont contradictoires aux traités européens, nous appliquerons notre programme.