Il y a tellement d’erreurs et de mensonges que je ne peux pas tout traiter, donc je vais faire comme avec Raoult le climatosceptique :
- Un tweet 🗣 avec un extrait de la tribune
- Un ou deux tweets maxi ❌ pour expliquer en quoi c’est foireux
Tout est clair ?
Let’s go.
🗣 « Alors que le mouvement écologiste s’est construit dans les années 1970 en France contre l’essor de l’industrie nucléaire, nous voyons cette dernière tenter aujourd’hui d’investir nos terrains de lutte. »
❌ Comme si l’écologie n’était réservée qu’aux ONG, qui ne supporteraient pas de voir d’autres acteurs venir dans leur pré carré…
Mais au moins c’est clair, être anti-nucléaire était le thème fondateur, et il est toujours présent chez bon nombre d’entre elles.
🗣 « L’enjeu est de taille : tenter de faire basculer l’opinion publique pour rendre acceptable la construction de nouveaux réacteurs »
❌ Pas du tout, car l’opinion publique française est en fait DÉJÀ favorable au nucléaire.
Terrible aveu d’échec pour ces associations qui ont pourtant assidûment désinformé les français sur ce sujet pendant des années…
Et ce qui est rigolo, c’est que cette opinion favorable dépasse les clivages des partis politiques, il n’y a en fait que chez EELV où une majorité est défavorable au nucléaire (et seulement 2/3 contre, c’est pas non plus un plébiscite).
(le sondage date de mars 2021)
🗣 « Elle est trop lente pour faire face à l’urgence climatique. Nous devons réduire drastiquement nos émissions de CO2 à l’horizon 2030 »
❌ Si le nucléaire est trop lent, alors que dire de la reforestation, de l’isolation des bâtiments, des parcs éoliens offshore ou encore des infrastructures ferroviaires ?
C’est trop lent donc on ne fait pas, même si c’est très utile ??
Comme l’a très justement dit Etienne Klein, le terme urgence climatique est ambiguë car le climat a une temporalité très longue, et c’est pour le long terme que les effets se feront voir.
L’urgence, c’est en fait l’urgence à agir (et donc à prendre des décisions).
🗣 « Elle est trop vulnérable face au changement climatique. »
❌ TOUS les moyens de production électriques sont vulnérables face au changement climatique, et TOUS vont être impactés (nucléaire, mais aussi fossiles, hydroélectricité, éoliennes, panneaux solaires, …).
🗣 « Avec la montée du niveau des océans, comment construire des centrales sur des littoraux ? »
❌ Bah on les surélève ? 😆
En 2100, d’après le GIEC, dans le pire des scénarios improbables, le niveau des océans aura augmenté de 1,10m par rapport à aujourd’hui, c’est quelque chose de très prévisible et largement anticipable.
Bien évidemment dans la réalité c’est plus compliqué que juste de dire "on réhausse d’un mètre", notamment à cause des événements extrêmes qui se produiront plus souvent, mais ça n’a vraiment rien d’insurmontable pour la construction de centrales électriques en bord de mer.
🗣 « Elle est extrêmement polluante. Réduire ses impacts environnementaux à ses seules émissions de CO2, c’est se voiler la face sur la pollution des mines d’uranium, qui contamine des territoires entiers. »
❌ Très mauvais diagnostic.
Oui, le nucléaire pollue, mais il pollue autant voire moins que l’éolien ou que le photovoltaïque.
Est-ce que ces ONG proposent donc d’arrêter l’éolien et le photovoltaïque parce qu’ils polluent plus que le nucléaire ?
Sur la pollution des mines d’uranium, Orano met à disposition du public une base de données de tous les sites miniers en France avec leur suivi environnemental, qui contient largement de quoi vérifier que cette pollution est en grande partie fantasmée.
On me dit à l’oreillette qu’Orano est un industriel et que pour ces ONG il n’est donc pas crédible par définition.
Boaf, il y a le même genre d’infos sur le site de l’IRSN, « l’expert public en matière de recherche et d’expertise sur les risques nucléaires et radiologiques ».
Tant qu’on parle de ça autant le faire jusqu’au bout : l’uranium est naturel (on peut même dire qu’il est bio 💁♂️), et on en trouve absolument partout en France dans des concentrations variables.
Juste pour vous donner une idée, dans une couche de seulement 1m sous la ville de Nantes et de ses 300.000 habitants, il y a environ 850 tonnes d’uranium, et ça ne pose strictement aucun problème, n’est-ce pas @nantesfr ?
🗣 « À l’autre bout de la chaîne, des centaines de milliers de tonnes de matières et déchets radioactifs s’accumulent dans des hangars, dans les sous-sols et débordent bientôt des piscines. »
❌ En fait de "sous-sols", l’immense majorité des déchets radioactifs français (90% du volume) se trouvent DÉJÀ dans des centres de stockage comme ceux-ci, qui n’ont vraiment rien d’exceptionnel vu la faible dangerosité des déchets qu’ils contiennent.
Quand aux piscines qui débordent "bientôt", leur saturation est en fait prévue aux alentours de 2030-2035, et pour éviter ça EDF est justement en train de construire un nouveau bassin de refroidissement, comme ceux de la Hague.
(Reporterre avait même consacré un article sur ce projet de nouveau bassin de refroidissement, c’est vraiment bête d’avoir malencontreusement "oublié" de mentionner cette info dans la tribune… 😌) reporterre.net/La-nouvelle-pi…
Ces piscines reviennent souvent dans l’argumentaire anti-nucléaire, donc profitons-en pour expliquer ce que c’est et à quoi ça sert.
Et pour ça rien de mieux que la série de @TristanKamin sur le cycle du combustible :
🗣 « Les pires déchets ultimes, radioactifs durant des centaines de milliers d’années, n’ont aucune solution de gestion satisfaisante à ce jour, ni à Bure, en France, ni ailleurs. »
❌ Parfaite illustration des arrangements des anti-nucléaires avec les chiffres : soit ils parlent en volume total sans mentionner la faible radioactivité de 97% d’entre eux, soit ils parlent en dangerosité sans mentionner que ça ne concerne que 3% des déchets…
Donc pour ces 3% de déchets dangereux (moyenne et haute activité), la solution retenue, après plus de 25 ans de recherches, est le stockage géologique en profondeur, qui permet d’assurer la sûreté à très long terme sans dépendre d’actions humaines.
Voilà ce qui va se passer : une fois conditionnés en colis, ces déchets seront stockés au milieu d’une couche d’argile à 500m de profondeur, stable depuis 160 millions d’années, et où l’eau met 10.000 ans pour se déplacer de quelques centimètres.
C’est le projet Cigéo.
Si ces ONG pensent qu’il est impossible de contenir ces déchets pendant tout ce temps, elles devraient se demander comment ont été conservés les gisements de pétrole, gaz et charbon pendant des dizaines de millions d’années, malgré leur caractère hautement toxique et explosif…
Il faut aussi savoir que les études du projet Cigéo ont évidemment évalué les conséquences du réchauffement climatique, et même la survenue de la prochaine ère glaciaire dans quelques centaines de milliers d’années.
Bref, @ASN a instruit le dossier du projet Cigéo, et après de multiples consultations qui ont pris 2 ans, elle a rendu son avis :
- Maturité technique satisfaisante
- Dossier d’options de sûreté documenté et étayé, avancée significative par rapport aux précédents
🗣 « On ne peut pas vouloir sauver le climat dans les dix prochaines années en léguant aux générations futures des déchets radioactifs pour cent mille ans. »
❌ Non, le but de stocker ces déchets en profondeur c’est JUSTEMENT de ne pas les léguer à nos descendants…
On ne peut pas à la fois vouloir préserver les générations futures de ces déchets ET être contre cette solution de stockage, c’est en totale opposition ! 🤷♂️
Je rajouterais que "sauver le climat dans les dix prochaines années" ne veut absolument rien dire, que cette phrase n’a aucune justification scientifique, et qu’elle fait le jeu des climatosceptiques qui s’en donnent à cœur joie avec ce genre de phrases foireuses :
🗣 « Les dizaines de milliards investis dans le nucléaire ne le seront pas dans les énergies renouvelables ou la rénovation thermique des bâtiments »
❌ « Les dizaines de milliards investis dans (n’importe quoi) ne le seront pas dans (n’importe quoi d’autre) »
Rien de plus à ajouter sur cet argument réthorique complètement creux.
🗣 « des scénarios avec 100 % d’énergies renouvelables sont crédibles ; même l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et le Réseau de transport d’électricité (RTE) le disent dans leur dernier rapport. »
❌ Pas vraiment non, voici ce que dit le rapport de RTE :
« la perspective d’un système électrique composé à 100% d’énergies renouvelables implique le franchissement de barrières technologiques et la maîtrise de solutions non encore testées en grandeur réelle »
Le rapport dit aussi :
« [le parc nucléaire français] a permis une production d’électricité compétitive et une performance CO2 exceptionnelle, qui n’est égalée dans le monde que par des pays ou régions disposant de ressources hydrauliques uniques »
L’Agence Internationale de l’Energie a elle aussi publié un rapport "Net Zero" pour rester en dessous des 1,5°C.
Et ce rapport est très clair : réduire le nucléaire = plus de chances de rater l’objectif climatique.
Les associations qui ont écrit cette tribune ont donc cité des documents qui contredisent complètement leurs propos.
A ce stade, la nullité n’est pas à écarter.
A propos de scénarios, il y a ceux évalués par le GIEC pour rester en dessous de +1,5°C :
Se passer du nucléaire ferme la porte à 90% d’entre eux, et ne nous laissent qu’un très faible nombre de trajectoires possibles et donc nettement moins de chance d’atteindre l’objectif.
🗣 « Partout où il s’impose, l’atome est incompatible avec la démocratie. Il s’étend par la violence et méprise les opinions des populations. Encore aujourd’hui, la manière dont le nucléaire continue de s’implanter en France est inadmissible. »
❌ Vu que les français sont en majorité pour le nucléaire (cf point du début), on ne peut donc pas dire que les opinions des populations soient méprisées.
Du coup c’est même l’inverse, ce sont les actions anti-nucléaires des ONG qui méprisent les opinions de la population… 💁♂️
Quand au nucléaire pas transparent ou pas démocratique, c’est juste un mensonge.
Je vais vous donner quelques exemples de ce qui existe :
- Commissions locales d’informations (CLI) autour de tous les sites nucléaires qui rassemblent élus, syndicats et ONG, qui peuvent demander l’inspection d’un site, et dont tous les compte-rendus et documents sont publics : haut-rhin.fr/content/la-clis
- Haut comité pour la transparence et l'information sur la sûreté nucléaire (HCTISN), instance indépendante créée par la loi du 13 juin 2006 qui rassemble parlementaires, membres de CLI et associations environnementales : hctisn.fr
- Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), autorité indépendante dont tous les rapports, lettres, et comptes rendus d’inspection sont publics, son groupe d’experts est ouvert à des membres extérieurs et elle lance régulièrement des consultations publiques : asn.fr/Reglementer/Pa…
- L'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA), établissement public, tient à jour et met à disposition des citoyens toutes les données d’inventaire des déchets radioactifs : inventaire.andra.fr
Pour l’aspect démocratique, il y a juste à chercher sur internet pour tomber sur d’innombrables débats à l’assemblée, projets de lois, rapports, commissions, … depuis plus de 40 ans, soit depuis le début du parc nucléaire actuel.
Comme le dit @AStrochnis :
« le nucléaire aujourd’hui est bien l’une des industries les plus transparentes en France, et son développement a été scruté, accompagné et validé par les représentants élus démocratiquement. »
🗣 « Lutter contre les changements climatiques et contre le nucléaire, c’est se battre pour dépasser un système productiviste, extractiviste et néocolonial, […] s’accompagne du pillage des ressources et de la dévastation des écosystèmes et des sociétés des pays des Sud […]. »
❌ Du grand n’importe quoi ici (on approche de la fin de la tribune…).
Le débunk va être court : le nucléaire est une des sources d’énergie qui nécessite le moins de matières premières et d’espaces au sol pour sa construction, son exploitation, et sa gestion des déchets.
Donc si on suit le raisonnement de ces associations, le nucléaire est donc l’énergie qui entretient le moins le système productiviste, l’extractivisme, le néocolonialisme, le pillage des ressources, et la dévastation des écosystèmes.
💁♂️
🗣 « Orano fait son business au Niger et des délits d’initiés en Namibie avec Uramin. »
❌ Orano exploite en tout et pour tout 6 mines d’uranium :
- Somaïr et Cominak au Niger 🇳🇪
- Muyunkum et Tortkuduk au Kazakhstan 🇰🇿
- Cigar Lake et McArthur River au Canada 🇨🇦
Précision qui a son importance, Orano n’est pas propriétaire des gisements : Orano a des parts dans les sociétés qui exploitent les mines, entre 30% et 70% de participation selon les cas, le reste étant composé d’autres sociétés (privées ou étatiques).
A noter aussi que seul le site de Somaïr est une exploitation à ciel ouvert, les autres sont des mines souterraines ou des récupérations in situ (injection d’une solution dans le sol puis pompage des produits dissous).
Cette mine de Somaïr est très appréciée par ceux qui veulent montrer les impacts négatifs de l’extraction de l’uranium sur l’environnement, mais elle n’est pas du tout représentative de la réalité : dans le monde l’écrasante majorité des sites NE SONT PAS des mines à ciel ouvert.
(Juste pour que vous ayez une idée des dimensions, voici à la même échelle une comparaison de la mine de Somaïr avec : la ville de Marseille, une mine de charbon allemande, et des forages de pétrole de schiste au Texas)
C’est aussi très symptomatique de ne toujours parler que du Niger, en omettant complètement par exemple les mines d’uranium du Canada, où Orano exploite pourtant les gisements d’uranium les plus riches au monde !
C’est du néocolonialisme aussi ?
Hypothèse audacieuse : est-ce que par hasard, le Niger, qui n’a absolument aucune utilité à cet uranium, ne préfère t-il pas le vendre et avoir en échange des revenus et des emplois locaux et qualifiés, plutôt que de laisser cette ressource dans le sol ? #JePoseLaQuestion
Si l’on regarde les effectifs de Orano Mining, on voit que près de 99% de leurs employés au Niger sont des nigériens.
En fait dans toute la société Orano Mining, il y a 5 fois plus de nigériens que de français.
Si certains pensent que parce qu’on est en Afrique alors forcément l’extraction de minerais se fait par des enfants pieds nus sous la menace de milices armées, bah… non pas du tout.
Bref, on est très loin des clichés foireux véhiculés par les associations dans cette tribune, comme quoi le nucléaire imposerait un système néocolonial pour piller les ressources et détruire les écosystèmes des pays du Sud… 🙄
🗣 « Sortons de l’ambiguïté : en finir avec le nucléaire, énergie du vieux monde, est une condition pour aller vers des scénarios de transition écologique, énergétique et démocratique profonde et construire des futurs désirables. »
❌ En effet, sortons de l’ambiguïté : ces associations ont clairement montré avec cette tribune qu’elles ne reculent devant aucun mensonge pour désinformer les citoyens et faire passer leur dogme anti-nucléaire avant la lutte contre le changement climatique.
S’il y a quelque chose de l’ancien monde, c’est bien cette lutte anti-nucléaire stupide et absurde, qui fait le jeu des industries fossiles et qui est absolument déplorable pour le climat et l’environnement.
- Les climatosceptiques retardaient la prise de conscience climatique
- Les anti-vaccins retardent la fin de la pandémie
- Les anti-nucléaires, avec les mêmes mécanismes de déni de la réalité et de rejets des faits scientifiques, retardent la lutte contre le changement climatique
J’espère qu’un jour ces associations égarées dans des combats d’un autre temps enlèveront leurs œillères, et cesseront ces campagnes de désinformations malsaines qui nous font perdre à tous des moyens et un temps précieux.
Pour terminer sur une note positive, plutôt que de tagguer les professionnels du bullshit qui ont écrit cette tribune, je préfère vous indiquer des personnes spécialistes qui pourront répondre à vos questions sur tous les sujets liés au nucléaire :
🟢 En complément si vous en voulez encore, cette vidéo "Débunk Alert" très pédagogique et agréable à regarder, sur d’autres mythes et clichés du nucléaire (durée de vie 40 ans, …)
🟣 Comme tout le monde doit pouvoir vérifier ce que j’ai dit, voici les sources sur lesquelles je me suis basé :
- Conférence Etienne Klein à la Fresque du Climat : (extrait à 01:44:05)
Voici ce qu’il dit exactement :
« Quand on parle de l’urgence climatique, on veut sans doute parler de l’urgence à agir, et cette urgence à agir n’aura pas d’effets rapides, et ça je pense que c’est la grande difficulté de cette pédagogie »
- Rapport du GIEC sur les océans et la cryosphère : ipcc.ch/site/assets/up… (page 328 pour le niveau des mers)
- Rapport du Joint Research Center de l’UE sur l’évaluation des impacts du nucléaire : ec.europa.eu/info/sites/def…
Nantes = 65km2 = 65 000 000 m2
x 1m = 65 000 000 m3
Densité terre = 1,3 donc 65 000 000 m3 = 85 000 000 kg de terre
À 10 mg/kg ça fait 850 000 kg d’U donc 850 tonnes
- Commission locale d’information du Haut Rhin (avec des dossiers très complets sur le démantèlement de la centrale de Fessenheim) : haut-rhin.fr/content/la-clis
- Haut comité pour la transparence et l'information sur la sûreté nucléaire : hctisn.fr
Voici un petit extrait de ce qu’il s’est passé en négociations ce dimanche à la #COP28 , j’espère que ça mettra en évidence la complexité de l’exercice et les vues divergentes qui existent entre les pays.
⬇️⬇️
Le président de la COP28 a tenu ce dimanche un Majlis, une séance traditionnelle islamique, pour amener les ministres présents à la conférence à surmonter leurs désaccords, les prévenant que « l’échec n’est pas une option ».
Le président Al Jaber a souligné que l'objectif du Majlis était de favoriser les discussions "de cœur à cœur". Notant que le Majlis n'accepterait pas que ses ambitions soient revues à la baisse, il a exhorté chacun à faire preuve de souplesse,…
Le Japon a commencé à rejeter dans l’océan les eaux radioactives de Fukushima.
Ce sujet a été très mal traité et expliqué dans les médias, ce qui a amené son lot de clichés, de désinformations et de récupérations politiques foireuses.
🧵 pour reprendre tout ça proprement
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📔 Rapport de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique sur ces rejets :
Et ça bien sur sans augmenter la consommation électrique, c'est à dire sans remplacer les voitures thermiques, sans remplacer les chaudières à gaz, sans électrifier l'industrie...
Je sais pas si vous vous rendez compte mais multiplier par 4 c'est considérable, c'est l'équivalent des capacités actuelles de la Chine qu'on a mis en Allemagne quand même...
Ok donc là les 3 réacteurs nucléaires allemands rescapés qui ont été mis en service il y a 40 ans produisent autant d’électricité que les 30.000 éoliennes et les 2 millions d’installations photovoltaïques installées en Allemagne ces 20 dernières années… 😐
C’est là que normalement tout le monde devrait s’apercevoir qu’avoir de l’électricité décarbonée et s’en servir pour virer des énergies fossiles demande un chouïa plus de travaux que juste installer des éoliennes et des panneaux solaires à la chaîne sans réfléchir au reste.
Je trouve ça assez déprimant en fait 😕
On répète depuis des lustres que l’intermittence est un méga problème à gérer, tout un tas de gens nous disent que "mais non t’inquiète ça passe regarde l’Allemagne va le faire en 2030 ils ont promis juré qu’ils sortaient du charbon".
Venez avec moi, je vais vous faire découvrir des installations nucléaires si exceptionnelles qu’à la fin vous devriez avoir dit au moins 2-3 fois "woah c’est un truc de fou".
Mais avant de visiter, un peu de pédagogie :
Vous le savez peut-être déjà, le soleil n’est pas une boule de feu mais une boule de plasma, et il brille grâce à la fusion nucléaire (sans fusion nucléaire point d’astronomie).
Il faut bien comprendre la distinction avec les réacteurs nucléaires actuels sur terre, qui eux utilisent la fission, c’est à dire qu’ils cassent un gros atome en deux (genre l’uranium) et paf ça fait plein d’énergie.
Je précise au cas où que bien évidemment sur ce sujet chacun fait et pense ce qu’il veut, et évidemment je ne veux obliger personne à avoir des enfants…
Et c’est très bien ainsi.
Pourquoi je dis que c’est une raison bidon ?
Je vois 2 raisons en fait à ne pas vouloir d’enfants pour l’écologie : 1- limiter les impacts liés aux activités humaines, et 2- épargner ce qui nous attend (conflits, ressources, climat,…) à nos enfants