Excellente "désinfox", @Le_Progres, pour démontrer que les écarts de salaires entre les professeurs allemands et français sont parfaitement justifiés. Bon, quelques observations factuelles s'imposent.
D'où vient d'abord l'affirmation que les professeurs allemands "travaillent plus" ? Du nombre de semaines de cours plus élevé dans l'année scolaire allemande : mais... mais... c'est complètement idiot.
On peut travailler moins de semaines et beaucoup plus d'heures dans l'année. C'est d'ailleurs le cas des enseignants français (source OCDE : data.oecd.org/eduresource/te…).
- en Allemagne, 622h au lycée, 651h au collège et 698h en primaire
- en France, 684h au lycée et au collège, 900h en primaire
Malgré plus de vacances, ce sont bien les enseignants français qui "travaillent plus", et de loin. Et avec des élèves plus nombreux par classe...
Dès lors, d'où vient ce chiffre totalement fantaisiste : "En collège, [le professeur allemand] est présent 28 heures devant un élève" ? On ne le saura pas...
"il peut enseigner deux matières différentes", dites-vous du professeur allemand (dans le secondaire, hein). Bon, j'en enseigne trois : suis-je trois fois plus payé ?
"Deuxième contrepartie : l'Allemand part à la retraite beaucoup plus tard. A 65 ans actuellement". C'est peu ou prou l'âge du taux plein actuel pour les enseignants français...
Autre "contrepartie" avec le montant des retraites : un coup de ciseau de 45% sur un salaire double est moins désavantageux qu'un coup de ciseau de 25% (encore une erreur) sur un salaire moitié moindre.
Surtout - puisque @Le_Progres veut montrer que les enseignants allemands coûtent moins cher -, c'est oublier que le salaire double des enseignants allemands s'observe SUR TOUTE LA CARRIÈRE.
Résumons : tout est faux...
N'oublions pas, puisqu'on compare le nombre d'établissements, que l'Allemagne est un pays dont la superficie est inférieure d'un tiers à celle de la France et qu'il y a moins d'élèves en Allemagne qu'en France...
Il n'y a pas à dire : une "désinfox" de qualité ! Mais, à la décharge de @Le_Progres, comment pourrait-on concevoir que les écarts de salaires soient à ce point injustifiés entre deux pays voisins ?
Cela voudrait dire que les choix politiques français sont désastreux depuis des décennies.
Un ajout : selon le ministère (RERS 2021), il y a en France... plus de 50.000 écoles rien que dans le premier degré. Je ne sais pas d'où @Le_Progres tire ses chiffres totalement fantaisistes.
J'ai trouvé l'explication d'une partie des chiffres fantaisistes (nombre de professeurs, d'écoles) de @Le_Progres : une étude de l'institut Thomas-More, reprise par l'iFRAP et datant de... 2011 ! Des chiffres déjà faux à l'époque, mais en plus aujourd'hui obsolètes.
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Un collègue de mathématiques (@OtterGreg) s’aperçoit, dès la deuxième semaine de l’année, que 2/3 des élèves d’une de ses classes de quatrième n’ont pas fait leur travail à la maison : écrire une phrase donnée en cours et faire quatre multiplications.
Les réactions ont été si virulentes et si consternantes que j’en ai dressé une petite typologie. Car elles disent quelque chose de la place de l’école dans notre société aujourd'hui.
Il y a d’abord - évidemment - les élèves (ou les anciens élèves) qui, de tout temps, n’ont jamais aimé faire leurs devoirs. Leur niveau de réflexion sur l'école est assez limité.
🤪 Les petites chroniques de l'#ÉcoleNumérique.
N°11 : les notifications invasives ET évasives de l'ENT.
Nous sommes 2 parents enseignants et avons 3 enfants, soit 11 comptes au total. Et une pluie de notifications envoyées par "ne-pas-repondre@monlycee.net" avec un objet tout aussi évasif ("Réception d'un message"), que le contenu du message n'éclaire pas toujours.
Bien souvent, donc, quand je clique sur "Consulter Dans L'ENT" (sic), je n'ai aucune idée duquel de mes quatre comptes il s'agit. Bien pensé, non ?
1. Les élèves portés par leur milieu social le sont encore plus quand les autres élèves ne sont pas encouragés à répéter, réinvestir et s'approprier les notions vues en classe.
2. Puisqu'à la maison le travail scolaire consiste à répéter, réinvestir et s'approprier les notions, se faire aider par les parents n'aide en rien les élèves.
Petit fil utile sur les absences des professeurs - pardon : leur odieux "absentéisme" qui semble obséder tant de monde. Et si nous dissipions une bonne fois pour toutes une illusion à vrai dire rarement bienveillante : ⬇️
Rappelons que le taux d'absence des enseignants est inférieur à la moyenne des autres fonctionnaires d’État, des autres fonctions publiques (hospitalière et territoriale) et de l'ensemble du privé : même la @Courdescomptes l'a reconnu en 2021. lefigaro.fr/conjoncture/20…
En période de pic pandémique, ce taux est sans doute plus élevé. Avec la promiscuité liée à la classe, imaginons qu'il atteigne 10-15% comme dans l'entreprise : sur un collège moyen de 35 professeurs, cela représente entre 3 et 5 professeurs. francetvinfo.fr/sante/maladie/…
"Vous avez des enseignants qui pendant le Covid ont été là [...] puis il y a des enseignants - ça a existé aussi - qui ont disparu."
Deux réponses à @EmmanuelMacron ⬇️
1. Non seulement c'est faux (cf la séquence de #profbashing sur les 5% de professeurs dits "décrocheurs"), et même insultant, la totalité des enseignants ayant fait leur travail comme ils le pouvaient dans des circonstances de crise... laviemoderne.net/grandes-autops…
2. ... mais il faut quand même mesurer la violence symbolique de vouloir réformer l'école en se fondant précisément sur ces circonstances de crise.