Alors que le gouvernement souhaite ré-autoriser les pratiques de chasse aux oiseaux jugées non conformes au droit européen, une nouvelle enquête d'IPSOS pour @onevoiceanimal fait le point sur l'opinion des Français sur la chasse.
Principaux résultats à garder en tête.👇
1) La moitié des Français sont opposés à la chasse (51%) et seulement 20% y sont favorables.
2) Les femmes sont davantage opposées à la chasse (58% vs. 44% pour les hommes).
3) Urbain ou rural, on a les mêmes ordres de grandeur sur le soutien à la chasse.
4) Les Français continuent de penser en majorité (60%) que la chasse est utile pour réguler (vs.40%).
5) Les FR sont de moins en moins nombreux à penser que la chasse fait partie du patrimoine culturel français.
6) Une minorité pense que la chasse est un loisir comme un autre.
7) Une large majorité (80%) considère que la chasse pose des problèmes de sécurité.
8) La chasse est vue comme une pratique cruelle (65%) et d'un autre âge (56%).
9) Ces perceptions sont ancrées et stables dans l'opinion (par rapport à 2018).
10) C'est chez les hommes et dans le milieu rural que la chasse semble perdre en soutien : les hommes et les ruraux voient de moins en moins la chasse comme faisant partie du patrimoine français et la considèrent davantage comme d'un autre âge.
11) Les Français rejettent largement (66%) l'idée que les chasseurs seraient les 1ers écologistes de France.
Cette idée est rejetée par les hommes (60%) et les femmes (72%), les urbains (68%) et les ruraux (61%).
12) Les FR soutiennent fortement des mesures pour réguler la chasse : interdiction de chasse pendant la reproduction (91%), pour les espèces menacées (90%), de la vénerie sous terre (84%), de la chasse en enclos (83%), ou de l'élevage pour la chasse (77%, +12pts depuis 2018).
13) Cette volonté d'encadrer davantage la chasse progresse pour les urbains et les ruraux. Elle progresse davantage chez les femmes.
14) Une majorité des FR habitant près d'une zone de chasse évitent de se promener par peur d'accident de chasse (76%) ou sont inquiets en présence de chasseurs sur leur chemin de promenade (75%).
Pour résumer :
👉Opposition importante à la chasse, chez les urbains et les ruraux
👉Volonté importante de réguler davantage la chasse (sécurité, biodiversité, bien-être animal)
👉La chasse est de moins en moins vue comme partie du patrimoine français
Loin d'être anodins, ces systèmes d'élevage pour les veaux sont en réalité critiqués par l'Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) en charge du bien-être animal.
Résumé d'un récent rapport d'une 20aine d'experts européens pour comprendre ce qui se joue sur ces images.⬇️
Après la séparation d'avec la mère, les veaux sont généralement déplacés vers des logements individuels.
Il existe plusieurs systèmes.
Sur les photos, on voit qu'il s'agit de système dit d'igloos extérieurs.
Les veaux peuvent y rester de 0 à 8 semaines selon les systèmes.
Les experts de l'EFSA discutent de l'impact de ces systèmes d'élevage sur le bien-être des animaux.
1⃣ La liberté de mouvement
2⃣ Stress d'isolement
3⃣Incapacité à effectuer un comportement de succion
4⃣ Incapacité de jouer
5⃣ Incapacité d'explorer ou chercher de la nourriture
Comment est-ce que les élus et élues du NFP pourraient voter pour leur Premier ou Première Ministre ?
Après des années à siéger dans des jurys de concours, parfois aussi tendus qu'au NFP actuellement (croyez-moi !), je vous livre la meilleure méthode que j'ai connue.⬇️
Que ce soit au CNRS ou à l'Université, j'ai participé à des concours très très tendus, avec des discussions âpres où il fallait pourtant aboutir sur un classement.
La question de la procédure de vote n'est jamais neutre et pose principalement une tension entre deux principes.
Pour faire simple, on veut deux choses :
1) Une règle qui fasse en sorte que les votants soient 'sincères'.
On ne veut pas qu'ils/elles trichent. Par exemple, avec le vote d'approbation, on peut avoir intérêt à... ne voter "Oui" qu'à son/sa candidate. On perd tout l'objectif.
Cette campagne électorale aura fait ressortir l'asymétrie des critiques envers la cause animale : on demande aux animalistes d'être exemplaires sur toutes les questions de société, mais on ne demande jamais autant aux autres partis d'être exemplaires sur la question animale.
D'un point de vue politique, si le fond des critiques est légitime, très souvent, elles visent, ou du moins contribuent, justement à réduire au silence la question animale.
Bien entendu, c'est central de critiquer le racisme, sexisme, LGBTphobie dans tous les courants politiques y compris chez les animalistes. (Et tant mieux !)
Mais imagine-t-on un instant un autre parti se faire autant critiquer pour sa position sur la corrida ou l'abattage ?
Ce fil d'une députée € sur la consommation de viande comporte de multiples informations erronées.
Il existe un consensus extrêmement large dans la communauté scientifique sur la nécessité de réduire drastiquement la consommation de viande, pas simplement "en manger mieux". ⬇️
Tout d'abord, s'il existe en effet une très forte hétérogénéité vis-à-vis de l'impact CO2eq de la production alimentaire, les protéines végétales émettent quasiment systématiquement moins que les viandes les plus vertueuses.
La France n'est pas une exception : on voit bien les alimentations carnées émettent bien plus que les alimentations végétales, en conventionnel ou en bio. (Rapport pour l'ADEME)
🚨🐟 Une nouvelle étude publiée dans la revue Animal Welfare propose un nouveau calcul du nombre de poissons sauvages pêchés tous les ans dans le monde.
Pourquoi est-ce si compliqué ? Parce que l’agence de l’ONU dédiée à l’alimentation (FAO) publie uniquement des statistiques sur animaux pêchés sous forme de tonnes.
Pour savoir le nombre d’animaux tués, l’équipe de recherche calcule d’abord le poids moyen d’un animal pour chaque catégorie de poissons de la FAO (1725 espèces !) puis estime le nombre d’animaux concernés.
Sur les recettes et subventions des filières agricoles :
➡️Les élevages bovins (viande), caprins, et ovins dégagent les plus faibles excédents bruts
➡️Ils sont portant les plus subventionnés avec environ 45~55k€ par exploitation/an.
On est donc face à une filière très peu rentable : 66% des éleveurs bovins viande ont un excédent brut d'exploitation négatifs. Avec subventions on tombe à 3,2%.
Pour les ovins/caprins, on passe de 44,3% à 2,6%.
On comprend aisément que ces filières ne soient plus attractives. La Stratégie Nationale Bas Carbone anticipe ainsi une baisse des effectifs.
Mais se pose la question de la rentabilité économique : jusqu'où subventionner cette activité ?