C'est fait, l'Arabie Saoudite tient enfin son club de football !
Le 7 octobre dernier, le fonds souverain saoudien (PIF) a acquis le club de Premier League Newcastle United pour près de 350M€.
Pourquoi cet investissement ?
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L'Arabie Saoudite est un nouvel acteur ambitieux dans le monde du sport buisiness.
Longtemps distancé par ses voisins (Qatar, Emirats Arabes Unis, Bahreïn) l'attribution de la Coupe du Monde 2022 au Qatar a fait prendre conscience à l'Etat saoudien de son retard dans le domaine.
L'organisation d'un Mondial est pour le Qatar un moyen d'attirer l'attention international sur son pays grâce au sport (soft power) et de développer de nouvelles sources économiques.
L'Arabie Saoudite, grand rival de l'émirat qatari, veut donc aussi investir ce terrain.
C'est au début des années 2010 que les investissements sportifs du Qatar prennent un tournant :
- attribution de la Coupe du Monde 2022
- création du réseau de chaînes sportives beIN Media Group
- acquisition du club du Paris-Saint-Germain en 2011
Pour l'Arabie Saoudite, les choses bougent à partir de 2015, date à laquelle le roi Salmane a accédé au trône du Royaume saoudien.
Il a donné les clés du pays à un homme pressé et ambitieux :
Son jeune fils, Mohammed ben Salmane, surnommé MBS.
Depuis qu'il est aux commandes, MBS a à cœur de faire de l'Arabie Saoudite une grande puissance régionale du Moyen-Orient, notamment vis à vis de l'Iran et du Qatar, et aussi d'en faire un Etat moderne.
Quitte à utiliser des méthodes offensives, voire très agressives.
En témoigne 2 événements qui vont considérablement détériorer l'image de la pétromonarchie à l'international :
- L’intervention militaire controversée et meurtrière au Yémen lancée en 2015
- L'assassinat du journaliste critique Khashoggi au consulat saoudien d'Istanbul en 2018
Les tensions diplomatiques entre Qatar et l'Arabie Saoudite quant à elles sont électriques.
L'émirat qatari, indépendant en 1971, a été sous influence de la monarchie saoudienne jusqu'en 1995.
Une influence que cherche à remettre en place MBS.
La crise bascule en 2017 lorsque l'Arabie Saoudite et ses alliés rompent leurs relations diplomatiques avec le Qatar et lui impose un blocus.
L'Etat saoudien reproche alors à l'émirat de financer des organisations terroristes et ses liens avec l'Iran.
Cependant le blocus ne va pas impacter l'économie et les investissements sportifs du Qatar.
Pire encore, cela va détériorer l'image de la pétromonarchie saoudienne, déjà ternie par la guerre au Yémen et l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
L'Arabie Saoudite va alors tenter de redorer son blason, tout en concurrençant les autres puissances du Gofle, sur un terrain qu'elle n'a pas encore investi :
Celui du sport.
En 2016, MBS lance le plan "Vision 2030".
Un plan pharaonique pour :
- multiplier les partenariats internationaux
- renforcer les services à la population
- investir dans des secteurs clés (développement durable, nouvelles technologies, tourisme)
Avec des investissements conséquents, comme peut en témoigner le projet de la cité du futur The Line, une ville en longueur de 460km reliée par des transports en commun et véhicules autonomes, qui pourrait accueillir un million d’habitants en 2030.
- à la fois développer la marque Arabie Saoudite à l'international (nation branding)
- attirer les investisseurs en organisant de grands évènement sportifs.
Outre les questions de rayonnement international, ces investissements récents dans le sport s’inscrivent dans une stratégie également économique.
Objectif : diversifier l'économie de la pétromonarchie qui repose en grande partie sur l'exploitation des énergies fossiles
Depuis 2019, l'Arabie Saoudite a notamment organisé le Clash of Dunes et les Supercoupes d'Italie et d'Espagne
Elle a également accueilli début 2020 le rallye Dakar et le Saudi Tour pour mettre en avant les paysages carte postale du pays.
Cet empressement de l'Arabie Saoudite d’investir vite sur toutes les terrains se reflète également dans sa tentative de posséder son propre club de football.
Et ainsi rejoindre les rangs de ses voisins (Qatar 🇶🇦 avec le PSG / Emirats Arabes Unis 🇦🇪 avec Manchester City).
À noter toutefois que le projet du City Football Group porté par le Sheikh Mansour est légèrement différent.
Bien qu'il joue un rôle dans la politique étrangère des EAU 🇦🇪 l'objectif reste de créer une marque mondiale inter-clubs autour du nom City ⤵
De son côté l'Arabie Saoudite a voulu rentrer dans le monde du football par la grande porte.
En 2018, l'Etat saoudien tente de racheter le club de Premier League Manchester United (3ème club le + riche du monde et + de 130 millions de fans à travers le monde).
Le morceau sera trop gros pour l'Etat saoudien, qui jettera son dévolu sur un autre club, plus abordable, Newcastle.
Pour ce rachat, les saoudiens vont s'associer à Amanda Staveley, qui était déjà derrière l'achat de Manchester City par le Sheik Mansour.
Les négociations s'accélèrent au printemps 2020 du fait de la crise #COVID__19
Le 14 avril, l'offre de rachat de 300M£ est déposée, dont 80% des fonds sont apportés par le Fonds public souverain d'investissement saoudien (PIF) dirigé par MBS en personne.
Pour parler chiffre, ce PIF (Public Investment Fund) est directement rattaché à l’Etat saoudien et fait partie des plus grands fonds souverains au monde avec un actif total estimé à environ 400 milliards de dollars en 2020.
Cependant le rachat peine à se concrétiser.
En toile de fond, la guerre du Golfe par procuration entre le Qatar et l'Arabie Saoudite.
En particulier l'action des saoudiens pour affaiblir l'une des grandes industries médiatico-sportive qatarie, BeIN Sports
Pour les chiffres :
BeIN Media Group, présidé par Nasser Al-Khelaïfi, est un véritable empire médiatique, présent dans + de 40 pays sur 5 continents.
Il est considéré comme le + grand acheteur de droits sportifs dans le monde, dont la Premier League.
Or depuis août 2017, beoutQ reprend le signal des chaînes du groupe beIN Sports et rend visible dans le monde entier les plus grands événements sportifs, dont la Premier League.
Ce piratage serait permis par l'utilisation du satellite Arabsat, sous contrôle de l'Arabie saoudite.
Le Qatar contre-attaque donc :
Y. Al-Obaidly DG du groupe BeIN, écrit à la Premier League pour stopper ce rachat puisque selon lui "le piratage de la chaîne par BeoutQ facilite le vol des droits TV de la Premier League et donc les revenus des clubs."
Le rachat est donc bloqué mais les choses changent depuis 2021.
L'Arabie Saoudite :
- met fin au blocus contre le Qatar en janvier
- et récemment s'engage sur la fin de beoutQ et la fin du piratage systématique des droits TV sportifs
Le 7 octobre, le fonds souverain saoudien acquiert Newcastle United pour 300 millions de livres (333 millions d'euros) et devient actionnaire majoritaire du club à hauteur de 80%.
Un rachat qualifié outre-Manche par certains de "sportswashing" (faire oublier les agissements d'un Etat par l'utilisation du sport)
Les clubs de Premier League ont en tout cas contacté la ligue pour une réunion d'urgence sur le sujet cette semaine. theguardian.com/world/2021/oct…
Enfin, même si le club dispose désormais de fonds importants rappelons que le PIF se doit d'être un fond rentable et que son objectif 1er reste de moderniser l'Arabie Saoudite via le plan Vision 2030.
Il faudra du temps pour que Newcastle retrouve le haut de la Premier League.
🇩🇪🤝 À l'occasion des 35 ans de la chute du Mur de Berlin, retour sur un moment historique du football allemand :
Le "match de la réunification" du 27 janvier 1990, où l'Hertha Berlin et l'Union Berlin s'affrontent pour symboliser l'unité retrouvée.
À dérouler⤵️
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🔍 Petit retour dans le temps :
Après la Seconde Guerre Mondiale, la lutte pour le contrôle de l'Allemagne et de Berlin devient un enjeu majeur, menant à la création d'un "Rideau de fer"☭🇺🇸 en Europe et à la division de l'Allemagne en 1949.
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La lutte entre les puissances victorieuses pour avoir la mainmise sur cette ville entraîne en 1949 la création de la République Fédérale d’Allemagne (RFA) à l’Ouest et de la RDA à l’Est.
L’ancienne capitale allemande🇩🇪, située à l’Est, se voit elle aussi divisée.
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La saison 2024-2025 de Ligue 1 débute dans un contexte tendu : suivre le championnat coûtera au min. 29 € voir 55 €/mois pour son intégralité.
Cette situation pourrait entraîner un nouveau fiasco pour le foot français.
🔍Décryptage⤵
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Pour commencer, les droits TV domestiques de la L1/L2 pour la période 2024-2029 ont chuté à 660 M€/an, soit une baisse de 11 % par rapport à la période précédente (2020-2024).
Cette baisse s'explique par les complications autour des précédents cycles d'appels d'offres.
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En 2018, Mediapro a remporté les droits TV de la L1/L2 pour la période 2020-2024, avec une offre record de 1,153 milliard d'€/an, ce qui avait suscité beaucoup d'espoir.
Ce montant était censé hisser la Ligue 1 au niveau des grandes ligues européennes.
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💡À désormais 10 jours du début des Jeux olympiques #Paris2024, je vous propose, d'ici à la cérémonie d'ouverture, une série de 10 sujets pour décrypter les enjeux géopolitiques des JO
🏟️Episode 1⃣
Aux origines géopolitiques des Jeux
À dérouler ⤵
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C'est en 1896 que les Jeux olympiques renaissent, initiés par le baron Pierre de Coubertin.
Derrière ce renouveau sportif se cache une toile géopolitique complexe, mêlant nationalisme, impérialisme, et la recherche de la paix à travers des grands évènements internationaux.
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Au XIXe siècle, le monde est en pleine mutation.
La Révolution industrielle, amorcée au Royaume-Uni avant de s'étendre à l'Europe et à l'Amérique du nord, accélère les innovations technologiques, facilitant ainsi le commerce international et l'expansion coloniale.
Aux origines (géopolitiques) de la Coupe d'Afrique des Nations 🌍🏆⚽
C'est la 34e édition de la CAN 🇨🇮, organisée pour la 1ere fois en 1957
Retour sur les origines d'une compétition qui a été la 1ère véritable union du continent post Seconde Guerre mondiale ⤵
#CAN2023
Le ballon rond est déjà à l’époque bien plus qu’une histoire sportive, puisque la naissance d’une Afrique du football doit prolonger la naissance d’une Afrique libre, qui commence alors à s’émanciper de la tutelle coloniale.
L'Afrique est alors en pleine période de décolonisation et le continent cherche à s'affirmer en tant que force politique.
La Conférence de Bandung en 1955, la création du mouvement des non-alignés #GuerreFroide et la crise du canal de Suez en 1956 vont y participer.
Il est inspiré de la sélection des Samoa américaines, qui a subi la pire défaite des éliminatoires de la Coupe du monde : 31-0 contre l'Australie le 11 avril 2001.
🔍 Découverte
À dérouler ⤵
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Les Samoa Américaines, c’est avant tout un archipel de 5 îles situé dans l'océan Pacifique sud.
Environ 46 000 habitants peuplent les 199km2 de ce territoire, dont la capitale est Pago Pago.
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Les Samoa américaines 🇦🇸 sont situés à l'est de la "Ligne de la date internationale", tandis que l’Etat indépendant des Samoa 🇼🇸 est à l'ouest.
Ces deux archipels au nom presque similaire n'ont pourtant pas toujours été divisés.
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