[Thread] J'ai analysé la provenance des polluants pour tous les épisodes de pollution 2021 à Paris (PM10>50microg/m3) grâce à @CopernicusEU.
Ces polluants sont majoritairement liés aux industries de la 🇧🇪, 🇬🇧 & 🇩🇪 lors des épisodes peu venteux de N-E. policy.atmosphere.copernicus.eu/DailySourceAll…
Sur l'ensemble de l'année (hors ces épisodes problématiques), la pollution est bien à 49.4% française, 17% naturelle (poussière, pollens etc.), le reste est européen (33%).
Le problème ? Ce sont les journées à PM10>50microg/m3. La provenance des particules change totalement.
Lors des épisodes problématiques, la part des pays étrangers ⬆️ jusqu'à 69%. Ces pics problématiques apparaissent toujours dans les mêmes conditions météo : faible vent de nord-est et froid.
Ces particules proviennent des industries et de la production électrique 🇧🇪, 🇬🇧 & 🇩🇪.
11 Octobre - Vent Nord-Est
Paris : 4%
Reste de la France : 29%
Etranger : 66%
Dont Allemagne (26%) et Royaume-Unis (19%)
21 septembre - Vent Nord-Est
Paris : 5%
Reste de la France : 24%
Etranger : 69%
Dont Belgique (34%) et Allemagne (22%)
21 avril - Vent Nord-Est
Paris : 12%
Reste de la France : 33%
Etranger : 52%
Dont Belgique (36%)
1er avril - Vent Nord-Est
Paris : 7%
Reste de la France : 37%
Etranger : env. 40%
Dont Belgique (12%) et transport international (15%)
2 janvier - Vent Nord-Ouest
Paris : 30%
Reste de la France : 44%
Etranger : 17%
Dont Royaume-Uni (16%)
Je tiens à préciser que les conclusions sont les mêmes pour 2020. Un peu plus étrange pour 2019 cependant.
Bon, là, ça ne sent pas bon pour nos cultures. C'est la totale :
- excès d'eau >40mm sur sol déjà saturé (donc malléable).
- vent >80km/h sur cultures non récoltées (tournesol, maïs) et très présentes dans les régions concernées.
➡️ le risque de chute et de pourrissement est maximum notamment sur la façade Atlantique. Il n'est cependant pas encore possible de définir exactement l'intensité et la trajectoire de l'ex-cyclone #Kirk.
Il y a d'ailleurs 3 cyclones simultanés dans l'Atlantique, ce qui n'est jamais arrivé aussi tard dans la saison.
36 records mensuels de froid battus aujourd'hui. Les climatosceptiques sont en excès de fierté. Un thread de 5 tweets à partager pour remettre les pendules à l'heure.
➡️650 records de chaud en 2024
➡️65 de froid
Ils jouaient à la Belle au Bois Dormant le reste de l'année? [1/5]
[2/5] Les climatosceptiques sont morts de froid avec 6,4°C à Paris ce matin. Cette valeur était atteinte une années sur deux avant les années 2000.
Mais dites moi, c'est la fête de l'amnésie ce 29 septembre ?
[3/5] D'après les climatosceptiques, cet épisode de froid devrait faire la une du monde. La France est en plein refroidissement climatique !
Désolé pour votre nombril surdimensionné, mais on le recherche le bleu dans la carte mondiale des écarts aux normes de la journée.
[1/9] Avec une évolution de la biogéographie (aire de répartition) de espèces forestières, le changement climatique modifiera totalement nos paysages.
Ce #thread, assez bouleversant je le conçois, trace le futur de plusieurs espèces emblématiques françaises. C'est parti ! 👇
[2/9] LE BOULEAU est actuellement très implanté en France. C'est un emblème du nord et nord-est, avec son tronc blanc. D'ici 2065, la moitié de la population nationale devrait dépérir.
Dans le scénario le plus chaud, il restera quelques bouleaux en altitude. C'est tout...
[3/9] LE HETRE : un des rois de nos forêts, vous le connaissez forcément ! Présent actuellement sur une grande partie du territoire, le changement climatique va reculer ses frontières jusqu'au Vosges.
Le dépérissement du hêtre est déjà observé à large échelle en France...
[1/5] L'Ardèche est touchée par une chute inexpliquée des fleurs avec 70+% de perte sur les abricotiers. Je vois que @francebleuDA et @Prefet07 n'identifie pas l'origine du problème pour les assurances. Il s'agit d'un problème de coulure.
A dérouler👇 francebleu.fr/infos/agricult…
[2/4] La coulure provient d'un excès d'eau pendant la floraison, qui fait "couler" le pollen (problèmes de fécondation). Cela engendre la chute des fleurs. Or, cette année, la floraison a eu lieu très précocement et s'est superposée à plusieurs épisodes cévenols hors saison.
[3/4] La coulure est peu fréquente en région méditerranéenne (c'est d'ailleurs une des raisons de la forte présence d'arbres fruitiers autour de la méditerranée). Je l'ai étudié pour l'abricot Bergeron et son évolution avec le changement climatique
[Thread] [1/4] La chute des températures va être remarquable. Retour du gel mercredi et extension à de nombreuses régions d'ici vendredi, avec beaucoup d'incertitudes sur la localisation.
Les chaleurs records ont fortement accélérée la croissance des végétaux : ils seront sensibles au moindre gel, même s'il n'y a aucun record de froid en vue.
#FrAgTw
[2/4] En effet, à cette période de l'année, nous devrions être au stade "boutons floraux" ou "floraison" soit une résistance de -4 à -2°C. Actuellement, de nombreuses espèces sont déjà au stade "chute de pétales" ou "petits fruits", soit une résistance de -2 à -0.5°C.
[3/4] Nous resterons cependant bien loin de l'épisode météorologique exceptionnel du 20 au 22 avril 1991, qui avait provoqué de nombreux dégâts agricoles (mais sur des végétaux bien moins avancés).
Carte : @infoclimat
[Thread] Un évènement spectaculaire est en cours au Maroc, dont l'agriculture est déjà terrassée par une sécheresse historique. En plein mois de février, la température atteint 35.7°C à Agadir. A minuit, il faisait encore 30.5°C à Sidi Ifni. Rappelons qu'en août dernier, Agadir avait explosé tous les records avec 50.4°C.
Quelques conséquences agroclimatiques, à dérouler 👇
[1/3]
[2/3] D'après la rapport du GIEC, la désertification menace progressivement les zones agricoles du Maroc. Ces six dernières années de sécheresse en sont bien révélatrices. Le Maroc, tout comme l'Espagne du sud, ne pourront plus être les vergers de l'Europe d'ici 2050.
[3/3] En conséquence, le Maroc et l'Andalousie vont sortir progressivement de la biogéographie (aire de répartition des espèces) de nombreuses espèces agricoles entraînant la disparition de nombreuses filières agricoles.
Comme par exemple ici pour l'olivier, qui devrait commencer à s'implanter plus au nord dont la France.