[#VeilleESR#LRU] Quinze membres de l’Académie des sciences alertent « les augmentations de budget ne seront pas à même de combler nos faiblesses structurelles. »
Les texte de la #LPPR ne sont pas encor tous sortis, qu'on appelle a nouvelles réformes.
Toute la tribune est basée sur une croyance : que le niveau où se trouve ses auteurs est le bon pour prendre toutes les décisions.
Les vertus supposées du plein pouvoir aux « présidents des grands organismes » sont multiples : réduction de la bureaucratie...
Choix scientifiques plus éclairés...
Et même une évaluation collective et individuelle plus légère et de meilleur qualité.
N'en jetez plus !
Augmenter les pouvoirs de ceux qui en ont déjà beaucoup est l'alpha et l'oméga de la recherche.
De façon intéressante, la tribune ne parle jamais frontalement d'autonomie... Mais elle ne parle que de ça.
Elle regrette notamment que les salaires coutent trop cher... Et que les chercheurs soient mal payés.
Vous le voyez venir ?
« La permanence de l’emploi ne doit pas être le seul point attractif de notre système de recherche. »
Des chercheurs mieux payés, mais moins nombreux, moins permanents... Et donc plus choisis et contrôlés par le chef, dont il est urgent d'augmenter les pouvoirs et libertés !
Au final on se retrouve avec une tribune en faveur de l'autonomie des « présidents des grands organismes », mais en totale défaveur de l'autonomie des chercheurs, et donc des libertés académiques.
Sur la base d'une croyance : que certaines personnes sont plus aptes à décider.
Bien sûr, absolument rien ne prouve que les présidents limitent la bureaucratie ou sont plus aptes à prendre de meilleures décisions.
Les contre-exemples sont légion.
Et sur les appels à l'autonomie qui se succèdent encore en ce moment, ce billet :
"L’obéissance jusqu’à l’absurde des fonctionnaires"
Cette histoire d'écoles se pliant à une demande (factice) absurde, me fait penser à une histoire que je me suis raconté pour comprendre la puissance de l'évaluation #ESR.
Avec justement des chapeaux.
Les évaluations qu'on connait aujourd'hui revêtent une apparence de rationalité.
Si on lit par exemple les tous premiers critères d'évaluation Hcéres, ça parait sérieux.
En fait, c'est toujours plus ou moins absurde.
Par exemple ici, il faut identifier des ambitions à long terme, ce qu'on pourrait estimer absurde alors qu'on a une visibilité budgétaire qui ne dépasse pas 2 mois depuis au moins une vingtaine d'années.
Que justifie le total silence du parti présidentiel sur cette question, alors qu'il a modifié le Code de l’Éducation tous les 8 jours en moyenne depuis son arrivée au pouvoir ?
Pourquoi ne pas n'expliquer son orientation politique et son projet ?
Cette histoire de délais de réponse dans #Parcoursup est un sujet vraiment passionnant quand on s'intéresse à l'action publique et à la techno-bureaucratie de l'#ESR.
Avant #Parcoursup, il y avait APB.
L'affectation s'y faisait avec une échéance collective, pour la hiérarchisation des vœux, puis une machine calculait les affectations en moins de 24h, et ensuite tous les candidats recevaient leur réponse en même temps. letudiant.fr/etudes/parcour…
Pour une raison peu claire, la hiérarchisation des vœux a été supprimée, et la machine ne peut donc plus calculer l'affectation en 24h.
A place, on mis la phase de réponse en continue de #Parcoursup, qui allait de mai à.. septembre. 5 mois.
[ #VeilleESR #LRU ] Document de travail acte II de l'autonomie
- suppression de la qualification et généralisation des CPJ
- suppression des 192h/384h et modulation des services
- « assouplissement » des ATER et vacations
- généralisation des EPE et dévolution
RH : on peut résumer par « supprimer les statuts des personnels », pour permettre aux présidences d'individualiser les recrutements, temps de travail et rémunérations.
Emmanuel Macron s'y était engagé.
Budget et finance : on peut résumer par « YOLO », avec financement à la « performance » plutôt qu'aux besoins, possibilité de faire n'imp avec le fond de roulement et possibilité de s'endetter.
Bref, un encouragement à flamber.
Résultat du Quizz « l'Education Nationale, ce bastion impossible à réformer », en image.
Voici les modifications du Code de l'éducation depuis l'élection de M. Macron.
(Attention, certains articles ont été modifiés plusieurs fois, ce qui ne se voit pas ici.)
Autre visualisation des modifications du Code de l'éducation, cette fois-ci pour un bachelier de l'an dernier, qui serait donc entré en maternelle en 2009.
(Attention, le gros ajout du début est sans doute de la consolidation de code, à droit constant.)
Depuis l'élection de M. Macron, le Code de l'éducation a été modifié par 55 lois, 15 ordonnances et 331 décrets (voir liste ci-dessous).
Pendant la scolarité d'un bachelier de l'an dernier, ça aura été 120 lois, 34 ordonnances et 589 décrets.