« En dépit des progrès induits par la loi relative
aux libertés et responsabilités des universités »...
La synthèse commence par des constats pas franchement neutres, et pas franchement nouveaux, donc pas franchement utiles.
La synthèse continue sur des propositions pas franchement neutres, pas franchement nouvelles, et donc pas franchement utiles non plus.
J'avoue par contre être très franchement étonné, étant grand admirateur des travaux de la @Courdescomptes.
On enchaine avec des chiffres clés, encore une fois clairement orientés... Mais aussi grossièrement faux.
« Le coût moyen de l’étudiant » ne s’élève pas à 11k€, qui est la dotation divisée par le nombre d'étudiants.
La différence entre dotation et cout peut aller jusqu'à 85%.
S'en suit un schéma... Comment dire... Dispensable.
L'autonomie « au milieu du gué ».
A gauche la Cour des comptes.
A droite l'Institut Montaigne.
En réalité, lire les deux en parallèle est une expérience... Etrange.
Le CNU : pas bien.
La dévolution : bien.
Les thèmes abordés sont les mêmes, avec les mêmes positions, et jusque dans le même ordre.
Non, rien....
Cour des comptes ou Institut Montaigne ?
« Ces facteurs de différenciations, parfois présentés comme une forme de sélection naturelle darwinienne »
Cour des comptes ou Institut Montaigne ?
« le système universitaire est incapable de détailler ses coûts. Aucun acteur, ministère, rectorat ou université ne s’est donné les moyens de les connaître. »
Cour des comptes ou Institut Montaigne ?
« la plupart des universités anglaises proposent une
offre exhaustive de services, appréhendés comme des services commerciaux »
Cour des comptes ou Institut Montaigne ?
« Les universités n’ont pas relevé le défi de la formation continue, dont le potentiel financier est considérable. »
Cour des comptes ou Institut Montaigne ?
« l’université devrait offrir davantage de formations en phase avec les évolutions et les offres du marché du travail. »
La fleur des missions des universités.
Mais à quoi peut bien servir ce graphique ? Pourquoi il manque la moitié des missions ? Ca veut dire quoi tout ça ?
Bref, on va s'arrêter là. On a un « rapport » de la @Courdescomptes quasiment dénué de chiffres, totalement dénué d'analyse, qui se borne à marteler des vieilleries idéologiques, sans aucun recul, et surtout sans considérer la bonne utilisation des deniers publics.
Reste à comprendre comment la @Courdescomptes s'est retrouvée à signer un truc aussi indigent...
S'agit-il d'une expérimentation qui a mal tourné ou d'une nouvelle orientation professionnelle de la Cour ?
En tous cas, il y a un véritable problème de légitimité/crédibilité.
@Courdescomptes « Avec ces notes à visée pédagogique, la Cour se place au cœur de sa mission d’information des citoyens, à un moment démocratique clé. »
Y a rien qui va là @Courdescomptes. Il y a rien de pédagogique ou d'informatif dans votre note, c'est de l'opinion, juste un édito trop long.
Réponse au quizz :
Seul « la plupart des universités anglaises proposent une offre exhaustive de services, appréhendés comme des services commerciaux » est issu de l'Institut Montaigne. Le reste, c'est la Cour des comptes.
[#VeilleESR#LRU] « développer une approche nouvelle, qui se différencie de ses travaux habituels, et ainsi apporter / sa contribution au débat public, tout en veillant à laisser ouvertes les différentes voies de réformes envisageables »
par @NewsTankEduc education.newstank.fr/article/view/2…
"L’obéissance jusqu’à l’absurde des fonctionnaires"
Cette histoire d'écoles se pliant à une demande (factice) absurde, me fait penser à une histoire que je me suis raconté pour comprendre la puissance de l'évaluation #ESR.
Avec justement des chapeaux.
Les évaluations qu'on connait aujourd'hui revêtent une apparence de rationalité.
Si on lit par exemple les tous premiers critères d'évaluation Hcéres, ça parait sérieux.
En fait, c'est toujours plus ou moins absurde.
Par exemple ici, il faut identifier des ambitions à long terme, ce qu'on pourrait estimer absurde alors qu'on a une visibilité budgétaire qui ne dépasse pas 2 mois depuis au moins une vingtaine d'années.
Que justifie le total silence du parti présidentiel sur cette question, alors qu'il a modifié le Code de l’Éducation tous les 8 jours en moyenne depuis son arrivée au pouvoir ?
Pourquoi ne pas n'expliquer son orientation politique et son projet ?
Cette histoire de délais de réponse dans #Parcoursup est un sujet vraiment passionnant quand on s'intéresse à l'action publique et à la techno-bureaucratie de l'#ESR.
Avant #Parcoursup, il y avait APB.
L'affectation s'y faisait avec une échéance collective, pour la hiérarchisation des vœux, puis une machine calculait les affectations en moins de 24h, et ensuite tous les candidats recevaient leur réponse en même temps. letudiant.fr/etudes/parcour…
Pour une raison peu claire, la hiérarchisation des vœux a été supprimée, et la machine ne peut donc plus calculer l'affectation en 24h.
A place, on mis la phase de réponse en continue de #Parcoursup, qui allait de mai à.. septembre. 5 mois.
[ #VeilleESR #LRU ] Document de travail acte II de l'autonomie
- suppression de la qualification et généralisation des CPJ
- suppression des 192h/384h et modulation des services
- « assouplissement » des ATER et vacations
- généralisation des EPE et dévolution
RH : on peut résumer par « supprimer les statuts des personnels », pour permettre aux présidences d'individualiser les recrutements, temps de travail et rémunérations.
Emmanuel Macron s'y était engagé.
Budget et finance : on peut résumer par « YOLO », avec financement à la « performance » plutôt qu'aux besoins, possibilité de faire n'imp avec le fond de roulement et possibilité de s'endetter.
Bref, un encouragement à flamber.
Résultat du Quizz « l'Education Nationale, ce bastion impossible à réformer », en image.
Voici les modifications du Code de l'éducation depuis l'élection de M. Macron.
(Attention, certains articles ont été modifiés plusieurs fois, ce qui ne se voit pas ici.)
Autre visualisation des modifications du Code de l'éducation, cette fois-ci pour un bachelier de l'an dernier, qui serait donc entré en maternelle en 2009.
(Attention, le gros ajout du début est sans doute de la consolidation de code, à droit constant.)
Depuis l'élection de M. Macron, le Code de l'éducation a été modifié par 55 lois, 15 ordonnances et 331 décrets (voir liste ci-dessous).
Pendant la scolarité d'un bachelier de l'an dernier, ça aura été 120 lois, 34 ordonnances et 589 décrets.