Sorciers et sorcières, suite. Le Marteau des sorcières ne sort pas de nulle part… Il faut remonter au XIVe siècle pour en trouver les prémices… Bernard Gui rédige le premier manuel d’inquisition, la Practica inquisitionis, curieusement pas éditée avant la fin du XIXe siècle..⤵️
Mais c’est surtout le manuel suivant, de Nicolas Eymerich, qui aura une importance cruciale . Voici le Directorium Inquisitorum. Ici dans une édition du XVIe siècle, à la reliure bien fatiguée…
Édition romaine de 1587 en impression rouge et noire, provenant du château de Fontainebleau.
Ou l’exemplaire de la bibliothèque du roi, datant lui de 1578…
Bien sûr les hérésies y sont très largement traitées, mais des pages entières sont consacrées à la question des sorts et divinations…
Ou carrément de ceux qui invoquent les démons …
Un chapitre qui aura eu un lecteur attentif, bien que peu soigneux…
L’autre grand texte, du début du XVe siècle celui-là, est le Formicarius de Johannes Nider.
Il s’agit d’un manuel de confession qui évoque assez largement toutes les questions de son temps, dont les démons, possessions, sorcières…
Formicarius veut dire littéralement fourmilière. Une traduction du XVIIe siècle conservée à la bibliothèque de l’Arsenal parle de « formies mystiques ». Les fourmis figurant une allégorie de la société
Et le livre cinq parle donc des Maléfices…
On évoque même les nécromanciens…
Les extraits du Formicarius intéressant la sorcellerie sont repris en pièces secondaires dans le Malleus Maleficarum.
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5 mars 1953 : il y a soixante-dix ans. La disparition de Staline fait l’effet d’un coup de tonnerre. Petit tour dans le numéro d’avril 1953 de la revue France-URSS édité par l’association du même nom, présidée à l’époque par Frédéric Joliot-Curie ⤵️
Une couverture muette pour ce numéro, qui tranche avec la quatrième de couverture du numéro de mars …
Et tout de suite cette double page …
L’annonce officielle, et le communiqué de l’association France-URSS, entourée de noir comme un faire-part de décès.
Parmi les achats de l’an dernier, une rare publication en français faite à Philadelphie en 1794 : le journal d’un médecin écossais, John Moore, durant son voyage en France en 1792 …⤵️
Moore voyage dans le nord de la France mais se trouve à paris à certains moments cruciaux de la Révolution… ici il assiste à une séance de l’Assemblée législative début août 1792.
Calendrier de l’Avent : belles provenances. 3 décembre. Cette fois, c’est l’estampille qui nous renseigne sur l’origine de cet ouvrage, consacré à la libération d’esclaves chrétiens en Afrique du Nord : il provient de la bibliothèque de Victor Schoelcher !
L’ouvrage est dans une simple reliure de travail sans même de pièce de titre. Victor Schoelcher possédait une très riche bibliothèque, dont il avait donné la plus grosse partie à la bibliothèque qui porte son nom en Martinique. Mais un incendie la détruit en 1890 …
Schoelcher avait aussi fait don de 1776 ouvrages à la Bibliothèque nationale, concernant principalement l’esclavage bien sûr et la zone caraïbe, mais pas uniquement comme le montre ce texte !
Calendrier de l’Avent : belles provenances. 2 décembre. Un très grand format, luxueux et spectaculaire ! Nous n’en connaissons pas le premier propriétaire, sans doute un dignitaire… mais l’important ici, c’est le commanditaire : l’Empereur Napoléon 1er ! ⤵️
Une garde en maroquin vert avec un semis d’abeilles dorées… l’autre en moire de soie. La table est juste assez grande !
Calendrier de l’Avent : belles provenances. 1er décembre. Un petit ouvrage qui est sans doute arrivé de Versailles à la Révolution, avec une superbe reliure de maroquin rouge, aux armes du Dauphin, futur Louis XVI. ⤵️
Il contient une Histoire des Princes illustres qui par leur piété et leurs belles actions ont mérité le surnom de Grand, de l’obscur Germain de Bezançon, publié sous Louis XIV, on sent un peu la flagornerie…!
Seuls quatre monarques sont jugés dignes de figurer dans ce texte : David et Salomon, puis Constantin et Théodose. Quels modèles pour le futur Louis XVI !
Autre don reçu avant-hier : « la Vie de Nostre Sauveur et rédempteur Jésus-Christ », autre témoignage de littérature populaire imprimé à Lyon en 1600. Entre histoire sainte et légendes … de petits bois gravés placés comme des enluminures le rendent très touchant…⤵️
« Comment Noé laissa aller le Corbiau & la Colombe »
« Comment Ange annonça aux pastoureaux la nativité de nostre Seigneur Jesus-Christ. Annuncio vobis gaudium magnum »