#Curiosité Voici une plaque commémorative romaine pour un chien au Ier siècle après J.-C.
« J'avais l'habitude de m'allonger sur les genoux moelleux de mon maître [...] maintenant j'ai été vaincu par la mort et la terre m'a recouvert sous ce petit morceau de marbre. »
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On y lit aussi :
« La Gaule m'a donné ma naissance [...] J'ai été entraîné à courir hardiment à travers des forêts et à chasser des bêtes sauvages dans les collines sans jamais être tenues par des chaînes ni à endurer des coups cruels sur mon corps blanc comme neige. » 2/3
De nombreuses pierres tombales pour chiens de compagnie ont survécu à l'époque romaine, mais aucune n'est aussi élaborée et détaillée que celle-ci.
Le poème est écrit en vers, comme s'il était prononcé par "Margarita", une chienne de Gaule. 3/5
Dans l'Antiquité, un certain type de chien était à la fois prisé comme chien de chasse et comme animal de compagnie.
Le poème montre l'importance que Margarita a joué dans la vie de son propriétaire. Il y a de nombreuses références à Ovide (Art de l'amour et de la beauté). 4/5
Les informations de ce fil proviennent du British Museum.
L'illustration choisie pour accompagner le texte est une statue en marbre d'un chien (molosse). Il s'agit d'une copie romaine du IIe siècle après J.-C. à partir d'un original en bronze hellénistique. #Animaux
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Un des tournants méconnus de l’histoire économique en Europe s’écrit à Venise, en 1494.
Un moine nommé Luca Pacioli y publie le premier manuel de comptabilité en partie double. Ce texte va durablement transformer l'organisation du commerce. Fil 🔽
À la fin du Moyen Âge, les marchands italiens utilisent déjà la partie double : chaque opération est enregistrée deux fois, au débit et au crédit.
Mais ce savoir reste oral, transmis dans les maisons de commerce, sans règle écrite, sans cadre formalisé. Excel est encore loin.
Le débit et le crédit sont parfois mélangés, les erreurs fréquentes, et les apprentis formés sur le tas.
Tout dépend du maître.
La Summa de arithmetica, publiée par Pacioli en 1494, va bouleverser les méthodes établies. Elle consacre 36 chapitres à la comptabilité.
À quoi ressemblait l’été au Moyen Âge ? Comment vivait-on les canicules, les récoltes, les baignades, les incendies ?
Un document du XIIIe siècle, l’encyclopédie de Barthélemy l’Anglais, nous plonge dans l’expérience estivale des médiévaux. Fil ⬇️
« L’été est une saison chaude et sèche », écrit Barthélemy dans De Proprietatibus Rerum.
Une vision déjà présente chez Isidore de Séville, qui rattache le mot aestas à aestus (chaleur) et ustus (brûlé). L’été n’était pas anodin : il était redouté.
Les médecins médiévaux tentent de soigner les brûlures et fièvres par les plantes.
Le Leechbook de Bald (livre de médecine) recommande un baume à base de lierre bouilli dans du beurre. L’usage des onguents apaisants est courant. Le soleil est un risque.
Katia et Maurice Krafft sont deux volcanologues français qui ont péri lors de l’éruption du mont Unzen, au Japon.
Animés d’une passion dévorante, ils ont parcouru le monde pour filmer et documenter les cratères les plus actifs de la planète. Fil sur un destin tragique. 1/12
Originaires d’Alsace, les Krafft se rencontrent en 1966 à l’université de Strasbourg. Ils ne se quitteront plus jamais.
Katia est géochimiste, Maurice est géologue. Leur passion commune : les volcans. 2/12
Pendant 25 ans, ils observent de très près plus de 150 champs volcaniques, parmi les plus dangereux au monde.
Ils assistent notamment aux éruptions de l’Eldfell, en Islande, et du mont Saint Helens, dans l’État de Washington. 3/12
Et si je vous dis que le Japon d'après-guerre n’a pas toujours été aussi propre ?
On évoque à juste titre la mentalité, mais dans les années 70, Tokyo croulait sous les déchets. Il a fallu qu’un gouverneur déclare la guerre aux ordures.
Voyons comment ils y sont arrivés. Fil 🧵
On invoque souvent la "mentalité japonaise" pour expliquer la propreté du pays, en oubliant qu’elle s’enracine dans deux traditions : le shintoïsme, qui valorise la purification, et le bouddhisme zen, où nettoyer est un acte de recentrage et de respect du lieu.
Pour autant, ces pratiques spirituelles n’ont pas suffi à maintenir l’ordre face à la modernité.
Dans le Japon d’après-guerre, la croissance fulgurante a généré une explosion de la consommation, de l'utilisation des plastiques… et donc des déchets, en particulier à Tokyo.
#CeJourLà 20 juin 1894 : date majeure dans l'histoire de la médecine. Alexandre Yersin, médecin et bactériologiste, découvre le bacille de la peste dans une cabane à Hong Kong.
Avec des moyens très limités, il met seulement 3 semaines pour isoler ce fléau immémorial, la peste.
Voyageur solitaire, il s'embarque vers l'Indochine en 1890. Aventurier dans l'âme, il parcoure les hauts plateaux de Cochinchine et l'arrière-pays d'Annam.
La peste se déclare alors en Chine méridionale. Envoyé en mission par l'Institut Pasteur, il atteint Hong Kong.
La maladie a déjà fait 100 000 morts à Canton en 1894. Malgré la concurrence japonaise, il découvre et isole l'agent responsable.
Le microbe très résistant porte depuis lors son nom (Yersinia pestis) : « De petits bâtonnets trapus, à extrémités arrondies. »
Cette reconstitution de l’empereur romain Marc Aurèle figure dans l’exposition qui lui est consacrée à Trèves.
Il interroge une idée restée centrale depuis l’Antiquité : qu’est-ce qu’un bon gouvernement ? Une question encore lue à la Maison-Blanche comme en chancellerie. 🧵
Marc Aurèle fascine car il occupe une position rare dans l’histoire politique : celle d’un souverain qui interroge sans cesse sa façon de gouverner.
Ses Pensées n’ont pas été écrites pour séduire ou convaincre, mais pour résister à la corruption morale du pouvoir.
Même sa barbe en disait long : adoptée à la manière des philosophes grecs, elle marquait une distance avec l’apparat impérial traditionnel. Un signe visible d’une autorité fondée sur la pensée plutôt que sur la domination.