#Curiosité Voici une plaque commémorative romaine pour un chien au Ier siècle après J.-C.
« J'avais l'habitude de m'allonger sur les genoux moelleux de mon maître [...] maintenant j'ai été vaincu par la mort et la terre m'a recouvert sous ce petit morceau de marbre. »
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On y lit aussi :
« La Gaule m'a donné ma naissance [...] J'ai été entraîné à courir hardiment à travers des forêts et à chasser des bêtes sauvages dans les collines sans jamais être tenues par des chaînes ni à endurer des coups cruels sur mon corps blanc comme neige. » 2/3
De nombreuses pierres tombales pour chiens de compagnie ont survécu à l'époque romaine, mais aucune n'est aussi élaborée et détaillée que celle-ci.
Le poème est écrit en vers, comme s'il était prononcé par "Margarita", une chienne de Gaule. 3/5
Dans l'Antiquité, un certain type de chien était à la fois prisé comme chien de chasse et comme animal de compagnie.
Le poème montre l'importance que Margarita a joué dans la vie de son propriétaire. Il y a de nombreuses références à Ovide (Art de l'amour et de la beauté). 4/5
Les informations de ce fil proviennent du British Museum.
L'illustration choisie pour accompagner le texte est une statue en marbre d'un chien (molosse). Il s'agit d'une copie romaine du IIe siècle après J.-C. à partir d'un original en bronze hellénistique. #Animaux
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Peut-on mesurer la durée de vie d'une civilisation ?
Une étude scientifique a compilé les données de 324 États sur 3 000 ans. La durée moyenne des régimes était d'environ 201 ans.
Population vieillissante, guerres, inégalités de richesse.
Fil complet. 1/15 🧵
Définir des civilisations ou des sociétés n'est pas tout à fait la même chose. Les termes employés peuvent prêter à confusion.
L'analyse privilégie les « États » prémodernes où des organisations centralisées ont appliqué des règles sur un territoire et une population donnés. (2)
Dans les bases de données compilées, le risque de disparition d'une civilisation a augmenté au cours des deux premiers siècles comptabilisés, puis s'est stabilisé sur plus de 168 crises historiques.
Au total, 291 régimes politiques ont été identifiés. (3)
À quoi ressemblait Constantinople avant sa chute ?
Avant sa prise, le 29 mai 1453, l'Empire romain d'Orient - dépassé par Gênes et Venise - n'est déjà plus que l'ombre de lui-même.
De rares observateurs nous ont laissé le récit de ses derniers jours. Fil 🔽
Que reste-t-il des onze siècles de gloire ?
Pedro Tafur est un voyageur espagnol présent en 1437 dans l'Empire. Il souligne que l'ancien cérémonial impérial est encore suivi, mais que l'empereur est comme un évêque sans siège. Une caricature en somme.
En outre, il observe l'état déplorable du grand sanctuaire de la Vierge des Blachernes et du palais impérial voisin. Les habitants, en dehors de quelques quartiers actifs, vivent dans une cité largement en ruine.
Sainte-Sophie a perdu ses ornements depuis le pillage de 1204.
Manhattan a-t-elle vraiment été achetée pour une bouchée de pain ?
Le 26 mai 1626, Pierre Minuit, protestant d’origine wallonne, acquiert l’île pour des objets de troc valant 60 florins.
L’épisode est célèbre, mais souvent mal compris. ⤵️
En 1624, une compagnie de marchands néerlandais a décidé de lancer un projet ambitieux : fonder une colonie en Amérique. Presque tous Wallons.
La région choisie, baptisée Nieuw Nederland en néerlandais et Novum Belgium en latin, était promise à un bel avenir.
Les premiers colons wallons ont été utilisés comme des cobayes par la Compagnie néerlandaise des Indes occidentales.
On voulait tester leur résistance au climat rigoureux du continent. Non seulement ils ont survécu, mais se sont affranchis de la tutelle de la Compagnie.
À la Renaissance, la blondeur s’impose comme un idéal dans les cités italiennes.
Sandro Botticelli, mort le 17 mai 1510, en fait l’un des motifs récurrents de son œuvre, entre rousses vénitiennes et chevelures dorées.
Derrière l’idéal, des usages et des tensions. Fil 🧵
Botticelli n’est pas un cas isolé.
Au XVe siècle, dans les cités-États italiennes, les portraits féminins présentent souvent des chevelures dorées. Ce n’est pas seulement le regard des peintres : c’est une tendance sociale forte.
À Florence comme à Venise, la blondeur naturelle est rare.
Pour se conformer à l’idéal dominant, beaucoup ont recours à des teintures, des mordants ou des lavements capillaires à base de plantes, de citron… voire d’urine.
À la Renaissance, une armure coûtait entre 15 000 et 30 000 €, soit 3 à 9 mois de salaire d’un artisan qualifié.
Mais les plus luxueuses pouvaient valoir plusieurs années de salaire. C'était un investissement qui affirmait un rang social. Fil sur des œuvres d'art. ⤵️
Porter une armure à la Renaissance, ce n’était pas seulement se protéger : c’était incarner un statut.
Ces plaques d’acier sculpté n’étaient pas de simples outils de guerre, mais des œuvres d’art, pensées pour impressionner, signaler, sublimer.
Derrière leur fonction défensive, les armures étaient aussi des objets d’apparat, profondément expressifs.
Leur ornementation soignée révélait prestige, goût, alliances.
Et les armuriers eux-mêmes se voyaient avant tout comme des artistes.
Les Archives du Vatican sont l'un des lieux les plus mystérieux et inaccessibles du monde. Elles renferment plus de 85 kilomètres de rayonnages et des centaines de milliers de documents.
Voici ce qu'on sait. Fil 🔽
Le nom officiel est devenu en 2019 "Archives apostoliques du Vatican", mettant fin à une appellation ancienne qui nourrissait tous les fantasmes.
Mais pendant des siècles, elles sont restées largement inaccessibles.
Pour y accéder, il faut plus qu’un simple passeport et une carte de bibliothèque.
Seuls les chercheurs qualifiés, avec une lettre d’introduction académique, peuvent consulter certains documents. Et encore, pas tous.