Le 16 novembre 1943, la police française fait tomber le réseau parisien des FTP MOI (main d'oeuvre immigrée), dirigé par Missak Manouchian, poète arménien, communiste.
2)Les FTP-MOI était un groupe de résistants communistes.
Essentiellement composés d’étrangers, ils étaient issus des groupes syndicaux de la MOI
(La MOI ça veut dire la main d’œuvre immigrée.)
3)Car il faut savoir que depuis les débuts de l’industrialisation, le patronat français avait eu massivement recours à des travailleurs étrangers faute de main d’œuvre nationale suffisante. Au point que dans les années 20 on avait même organisé un système de recrutement
4)Le patronat gérait même une société générale d’immigration (1924) pour recruter par 100n de milliers les travailleurs et travailleuses nécessaires à la reconstruction, à l'essor industrielle (ainsi qu'aux campagnes)
5)Il s’agissait alors surtout de travailleurs et travailleuses venus d’Europe, Italiens, Polonais surtout. Et qui étaient en bute à une violente xénophobie.
Peu organisés, ces travailleurs souffraient aussi de contrats de travail particulièrement défavorables
6)Aussi, la CGTU (syndicat communiste) avait créé des groupes de la MOI pour aider ces travailleurs
7)Beaucoup étaient partis combattre au sein des brigades internationales pendant la guerre d’Espagne, contre le franquisme.
8)Dès les début de l'occupation, au cœur de la résistance, des groupes de FTP (franc tireurs partisans) issus de la MOI s'organisent.
9)Du fait de leur expérience de la guerre d’Espagne, les FTP-MOI s’étaient spécialisés dans la lutte armée, dans les actions de guérilla urbaine
organisant des attentats contre les usines, les trains mais également contre les officiers allemands.
10)Organisés sur tout le territoire, ils comptaient aussi des réseaux à Marseille, Lyon, Toulouse
Ceux ci avaient des noms évocateurs : "compagnie Marat", "Carmagnole-Liberté", ou la "35e brigade" en mémoire d’une division de mitrailleurs des brigades internationales
11)Une des autres caractéristiques du mouvement est la grande implication des femmes.
12)Si la compagne de Manouchian, Mélinée, parvint à échapper au coup de filet de novembre 43, Olga Bancic, émigrée juive roumaine fut arrêtée
Atrocement torturée, elle fut guillotinée le 10 mai 1944. Elle avait trente-deux ans.
13)mais revenons au point de départ de ce fil. Le 16 novembre 1943, la police française était donc parvenue à faire tomber le réseau parisien des FTP MOI, dirigé par Missak Manouchian, poète arménien, communiste
14)Ils sont condamnés à mort….
15)Une affiche rouge avaient été apposée par les Allemands pour les désigner à l’opprobre populaire.
L'effet en fut inverste
Elle en fit des martyrs.
16) Aragon en fit un merveilleux poème
17) Que le grand Léo mit en musique
moi à chaque fois que je l'écoute
je pleure
18)Lors de leur exécution le 21 février 1944, nombreux refusèrent qu’on leur bande les yeux
19) il ne faut pas non plus oublier Joseph Epstein, dit Colonel Gilles, le supérieur hiérarchique de Missak Manouchian, et arrêté le même jour que lui lors d’un rendez-vous à la gare d’Evry-Petit-Bourg.
20) Ni Missak Manouchian, ni Joseph Epstein n’ont parlé sous la torture, ce qui fait que Joseph Epstein sera « séparé » du groupe de Missak Manouchian, et ne figurera pas sur l’Affiche rouge.
Honneur
Mémoire
Et infinie reconnaissance à "Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant. "qui criaient la France en s'abattant..." et qui mourraient "sans haine pour le peuple allemand"
et je précise car j'avais oublié de le faire, ce dont je vous prie de m'excuser (je ne le referai pas et reconnais que c'est une grave omission) que de nombreux membres du réseaux étaient juifs ou juives.
s'agissant de l'affiche, voici les noms
Mais c'est malin ça!
Comment féminiser les noms de rues sans gêner les riverains habituer au nom de leurs rues?
en rajoutant des prénoms à des rues déjà existantes pour leur donner le nom d'une femme
ainsi, la rue Rodier devient la rue Claude Rodier (9e) (résistante déportée)
La rue Gonnet devient la rue Marguerite Gonnet (11e)
La rue Moret devient la rue Marguerite Moret (11e)
La rue Jacquier devient la rue Paulette Jacquier (14e)
La cité Bauer devient la cité Anne-Marie Bauer (14e)
petit fil sur des monuments aux morts de la guerre de 14-18
Pas les plus nombreux (les monuments patriotiques, ou civiques) mais les moins fréquents, inattendus, ceux qui évoque le pacifisme, les civils, les femmes...
commençons par quelques monuments pacifiste
Le monument de la commune de Gentioux, avec l'inscription " Maudite soit la guerre" et cet enfant, le poing levé
Massacre du 17 octobre 1961 à Paris… Il y a 60 ans N’oublions jamais. (fil à dérouler)
1)Le 17 octobre 1961 a eu lieu la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine. Une répression longtemps occultée…
2)Rappelons un peu le contexte En janvier 1961 un référendum avait donné une très nette majorité (75 %) en France métropolitaine comme en Algérie en faveur du processus de paix.
Fil d’histoire sur le viol en France
Sa prise en compte par la justice, par les mouvements féministes, l’évolution de la loi…
(un peu long mais c'est important)
1) Il faut bien voir que les violences faites aux femmes, et notamment les violences sexuelles, ont mis très longtemps à être reconnues, judiciarisées. Des siècles d’impunité qui, même si les lois ont tardivement changé, pèsent encore lourdement de nos jours.
1) Si parfois la justice a bougé, c’est parce que les femmes s’en sont saisies. Parce que l’une des formes d’empowerment des femmes a été de se porter courageusement devant les tribunaux, d’y traîner leurs agresseurs, leurs violeurs.
envie de vous raconter en avance les Trois Glorieuses
27, 28, 29 juillet 1830
vous comprendrez pourquoi
1)Les Trois Glorieuses sont 3 journées insurrectionnelles lors desquelles le peuple parisien soulevé à viré le dernier frère de Louis XVI, Charles X, roi ultra, conservateur, nostalgique de l’Ancien régime
2) Bon posons un peu les forces politiques en présence en ce début de 19e siècle.
A droite les ultras. Nostalgique de l’ancien régime (social et politique).
A gauche, les libéraux, héritiers de 1789, prônant le libéralisme politique (et son suffrage censitaire) et économique