Je défends dans l'éducation nationale les disciplines sans lesquelles il n'y a pas de discipline. Une discipline qui est celle du savoir et pas celle de l'autorité aveugle sans contenus. C'est le savoir qui doit faire autorité, pas l'inverse. 1/23
Contre les disciplines, les compétences. Une idée apparue dans l'Education nationale à partir des années 80 et de la massification scolaire. La "démocratisation" scolaire serait un leurre si elle reste le lieu de la reproduction sociale. 2/23
Pour contrer cette reproduction, en 88, François Gros et Pierre Bourdieu, sur de bonnes intentions, redéfinissent les cadres conceptuels de l'enseignement dans les lycées : "Principes pour une réflexion sur les contenus d'enseignement, 8 mars 1989", Jospin alors ministre. 3/23
Nous savons ce matin que nous sommes bien les dindons de la farce, jusqu'au bout. Une épreuve obligatoire-facultative ? En un mot : le self.
Cette brèche ouverte ne se refermera pas car les enjeux sont ailleurs : Parcours sup. ⬇️
Notre ringardisation folklorique se paiera d'un accroissement du contrôle et de la caporalisation. Nous y sommes. Quand il n'y a plus d'objet, le vide ne peut se faire que répressif. La disparition progressive des corps d'inspection a été voulu la gauche libérale, pas d'oubli. ⬇️
A la fin, ne restera plus qu'un oral de culture G pour rien et basta. Une petite mise en scène de soi. Une animation sans conséquence qui ne répond à aucune exgience disciplinaire. Ce que nous pressentions en 2019 évidemment. Je parlais d'humiliation, nous en sommes bien là. ⬇️