Pour toute la suite du thread, je me suis basé sur la plus grande méta-analyse du genre disponible sur Science : science.org/doi/10.1126/sc…
Elle est basée sur l'étude de 38 000 fermes à travers le globe pour 40 types de productions. Je ne peux pas faire mieux pour vous convaincre !
Commençons par les aliments que nous consommons le plus (riches en amidon). Le transport ne représente que 10%, c'est surtout LA PRODUCTION (travail du sol, fertilisants, équipements etc.) qui émettent le plus de gaz à effet de serre !
Et... le GASPILLAGE représente 20% !
Passons à la viande. Et là, clairement, c'est la PRODUCTION en elle-même qui émets de gaz à effet de serre (fermentation & CH4).
En gros, si vous achetez un🥩australien élevé en pâture, il y a de grande chance qu'il soit moins polluant qu'en stabule de l'Europe de l'Est.
Les huiles maintenant. Et sans surprise, le LAND-USE (déforestation) et la PRODUCTION sont dominants. Mais... on retrouve la packaging (plastique !). Le transport est encore relargué à la dernière place.
Passons aux fruits/légumes/sucres. C'est + reparti : PRODUCTION & TRANSPORT en tête ! Et oui, nos fruits/légumes sont généralement importés de loin avec réfrigération.
Sur ce point que manger local est bénéfique pour le climat, à condition d'être regardant sur la production.
Je finis avec les STARS de la mondialisation : café & chocolat. Le transport est inexistant ! La majorité de gaz à effet de serre sont émis par déforestation, production, pertes (gaspillage etc) et... capsules !
Votre café 🇧🇷 pollue plus par la déforestation que son transport...
Vous l'avez compris :
"acheter local = meilleur pour le climat" n'est valable que pour les fruits et légumes. Bah... sauf que les bananes, on ne peut pas les produire en France métropolitaine...
Je vous apporte quand même quelques solutions histoire de pas déprimer🥳
Pour réduire les émissions de son 🍽️, il faut regarder sa COMPOSITION plutôt que sa PROVENANCE :
- réduire/mieux consommer la 🥩
- consommer de saison (éviter les serres chauffées au fioul) mais ça aussi c'est pas si simple...
- moins gaspiller !!!! 👇👇👇
Il faut également regarder LE MODE DE PRODUCTION plutôt que la provenance :
- favoriser l'agriculture dont le sol stocke du carbone.
- favoriser le pâturage (ça tombe bien, en France c'est majoritaire !).
- ne pas favoriser l'extensif ayant trop d'emprise sur les sols agricoles.
Mais alors, ça sert à quoi de consommer local ?
-> moins de perte de goût des aliments dans les transports (transports = 1er cause de perte de goût).
-> tissu social/économique et connaissance du mode de production
-> qualités reconnues et terroirs (AOC)
Merci de m'avoir lu ! :)
Retrouver tous les threads scientifiques dans ce nouveau Moments 👇👇
Bon, là, ça ne sent pas bon pour nos cultures. C'est la totale :
- excès d'eau >40mm sur sol déjà saturé (donc malléable).
- vent >80km/h sur cultures non récoltées (tournesol, maïs) et très présentes dans les régions concernées.
➡️ le risque de chute et de pourrissement est maximum notamment sur la façade Atlantique. Il n'est cependant pas encore possible de définir exactement l'intensité et la trajectoire de l'ex-cyclone #Kirk.
Il y a d'ailleurs 3 cyclones simultanés dans l'Atlantique, ce qui n'est jamais arrivé aussi tard dans la saison.
36 records mensuels de froid battus aujourd'hui. Les climatosceptiques sont en excès de fierté. Un thread de 5 tweets à partager pour remettre les pendules à l'heure.
➡️650 records de chaud en 2024
➡️65 de froid
Ils jouaient à la Belle au Bois Dormant le reste de l'année? [1/5]
[2/5] Les climatosceptiques sont morts de froid avec 6,4°C à Paris ce matin. Cette valeur était atteinte une années sur deux avant les années 2000.
Mais dites moi, c'est la fête de l'amnésie ce 29 septembre ?
[3/5] D'après les climatosceptiques, cet épisode de froid devrait faire la une du monde. La France est en plein refroidissement climatique !
Désolé pour votre nombril surdimensionné, mais on le recherche le bleu dans la carte mondiale des écarts aux normes de la journée.
[1/9] Avec une évolution de la biogéographie (aire de répartition) de espèces forestières, le changement climatique modifiera totalement nos paysages.
Ce #thread, assez bouleversant je le conçois, trace le futur de plusieurs espèces emblématiques françaises. C'est parti ! 👇
[2/9] LE BOULEAU est actuellement très implanté en France. C'est un emblème du nord et nord-est, avec son tronc blanc. D'ici 2065, la moitié de la population nationale devrait dépérir.
Dans le scénario le plus chaud, il restera quelques bouleaux en altitude. C'est tout...
[3/9] LE HETRE : un des rois de nos forêts, vous le connaissez forcément ! Présent actuellement sur une grande partie du territoire, le changement climatique va reculer ses frontières jusqu'au Vosges.
Le dépérissement du hêtre est déjà observé à large échelle en France...
[1/5] L'Ardèche est touchée par une chute inexpliquée des fleurs avec 70+% de perte sur les abricotiers. Je vois que @francebleuDA et @Prefet07 n'identifie pas l'origine du problème pour les assurances. Il s'agit d'un problème de coulure.
A dérouler👇 francebleu.fr/infos/agricult…
[2/4] La coulure provient d'un excès d'eau pendant la floraison, qui fait "couler" le pollen (problèmes de fécondation). Cela engendre la chute des fleurs. Or, cette année, la floraison a eu lieu très précocement et s'est superposée à plusieurs épisodes cévenols hors saison.
[3/4] La coulure est peu fréquente en région méditerranéenne (c'est d'ailleurs une des raisons de la forte présence d'arbres fruitiers autour de la méditerranée). Je l'ai étudié pour l'abricot Bergeron et son évolution avec le changement climatique
[Thread] [1/4] La chute des températures va être remarquable. Retour du gel mercredi et extension à de nombreuses régions d'ici vendredi, avec beaucoup d'incertitudes sur la localisation.
Les chaleurs records ont fortement accélérée la croissance des végétaux : ils seront sensibles au moindre gel, même s'il n'y a aucun record de froid en vue.
#FrAgTw
[2/4] En effet, à cette période de l'année, nous devrions être au stade "boutons floraux" ou "floraison" soit une résistance de -4 à -2°C. Actuellement, de nombreuses espèces sont déjà au stade "chute de pétales" ou "petits fruits", soit une résistance de -2 à -0.5°C.
[3/4] Nous resterons cependant bien loin de l'épisode météorologique exceptionnel du 20 au 22 avril 1991, qui avait provoqué de nombreux dégâts agricoles (mais sur des végétaux bien moins avancés).
Carte : @infoclimat
[Thread] Un évènement spectaculaire est en cours au Maroc, dont l'agriculture est déjà terrassée par une sécheresse historique. En plein mois de février, la température atteint 35.7°C à Agadir. A minuit, il faisait encore 30.5°C à Sidi Ifni. Rappelons qu'en août dernier, Agadir avait explosé tous les records avec 50.4°C.
Quelques conséquences agroclimatiques, à dérouler 👇
[1/3]
[2/3] D'après la rapport du GIEC, la désertification menace progressivement les zones agricoles du Maroc. Ces six dernières années de sécheresse en sont bien révélatrices. Le Maroc, tout comme l'Espagne du sud, ne pourront plus être les vergers de l'Europe d'ici 2050.
[3/3] En conséquence, le Maroc et l'Andalousie vont sortir progressivement de la biogéographie (aire de répartition des espèces) de nombreuses espèces agricoles entraînant la disparition de nombreuses filières agricoles.
Comme par exemple ici pour l'olivier, qui devrait commencer à s'implanter plus au nord dont la France.