Thread by @senateursPS

suivez en #LT l'intervention de @RemiFeraud lors de l'explication de vote sur le #PLF2022 👇

Nous partageons le constat que le gouvernement ne respecte pas le Parlement en introduisant des milliards d’euros de crédits par voie d’amendement après l’adoption de son projet en Conseil des ministres. Le Haut conseil des finances publiques l’a dénoncé lui-même en septembre.

J’ai entendu la droite s’élever contre l’absence d’économies réalisées dans ce budget. Quel dommage ds ce cas de ne pas étudier la 2e partie sur les dépenses, je suis sûr que vous n’auriez pas manqué d’idées pour réduire le déficit en diminuant certains crédits !

Avec mes collègues du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, nous regrettons ce choix qui prive notre assemblée d’une de ses missions essentielles, l’examen du budget.

Chers collègues du groupe LR, n’êtes-vous pas plutôt gênés par le fait que le Gvt présente un budget dont vous partagez les grandes orientations? @BrunoLeMaire l’a dit la semaine dernière: « Certains candidats de la droite en ont rêvé, nous l’avons fait pendant ce quinquennat ! »

Ce budget est à nouveau marqué par l’entêtement du Gvt à ménager les plus riches de nos concitoyens et les grandes entreprises. Le refus de toute remise en cause de la politique de l’offre, nous le constatons avec le rejet de tous nos amdt, par le Gvt et la majorité sénatoriale.

1/2 La théorie du ruissellement ne fonctionne pas, c’est d’ailleurs le constat que font de plus en plus d’instituts et d’instances officielles. La semaine dernière, nous en avons beaucoup parlé ici, l’Institut des politiques publiques montrait comment la politique...

2/2 ... du gouvernement a favorisé le 1% des plus riches tout en aggravant les difficultés des 5% les moins aisés.
France Relance a montré que la suppression de l’ISF n’a pas accru l’investissement productif.

La baisse du pouvoir d’achat des Français les plus modestes et la menace qui pèse sur tous avec le retour de l’inflation marquent l’échec de la politique du ruissellement. Pourtant, vous persistez à la mettre en œuvre quoi qu’il en coûte :

- quoi qu’il en coûte budgétairement, avec l’accroissement du déficit public ;
- quoi qu’il en coûte socialement, avec la baisse du pouvoir d’achat des Français les plus modestes mais aussi la menace du retour de l’inflation et l’explosion des prix de l’énergie ;

-quoi qu’il en coûte écologiquement, avec un manque évident sur la transition écologique & le refus d’engager un vrai changement de modèle ;
-quoi qu’il en coûte démocratiquement & la tension qui existe en France, cette situation de fracture sociale et territoriale nous inquiète.

D’autant que le projet de loi de finances pour 2022 n’y répond pas. Nous avons fait de nombreuses propositions et en particulier celle de diminuer la TVA à 5,5% sur les carburants pour aider les Français. Sans succès.

Vos seules mesures pour le pouvoir d’achat sont le bouclier tarifaire qui consiste à faire payer la facture énergétique aux Français après la présidentielle, la défiscalisation des pourboires, et pour les jeunes, des contrats d’engagement réduits aux acquêts.

Oui il faut veiller à la compétitivité de notre pays. Mais elle ne peut pas se résumer à la fiscalité du capital et votre politique reste déséquilibrée depuis le début du quinquennat.

Vous vous obstinez à la reprendre aujourd’hui comme si de rien n’était en ce moment encore si incertain et en faisant reposer tout le coût de la crise sur les Français.