C’est bon (pour les quelques personnes qui la connaissent), vous allez pouvoir arrêter de faire semblant de faire comme si Rebecca Amsellem était OK ?
Quand je descends de l’avion je pourrais vous raconter des histoires (j’en ai des pages et des pages qui sont entre les mains de la justice) - alors 1 like = 1 anecdote de mon mois et demi de stage (vous inquiétez pas j’en ai assez pour tout le monde) 🥰
A propos de Rebecca Amsellem, le bourreau des Glorieuses
1 - la fois où Rebecca Amsellem où nous a couru après dehors, devant tout le monde, parce qu’aller manger, ce n’était pas professionnel (il était 13h30, j’étais au travail depuis 7h) @r_louise_
2 - la fois où je venais juste d’arriver chez Les Glorieuses (j’étais en plein déménagement), et que Rebecca Amsellem m’a fait reprendre un billet de train beaucoup + cher pour être présente au bureau le 01/11.
Ce jour-là, elle est finalement partie à 11h,pour Deauville je crois.
3 - les fois où, dès mon deuxième jour, Rebecca Amsellem me demandait de courir à travers Paris pendant mes seuls pauses (pour dej) pour ramener des trucs à untel ou unetelle, parce que je devais être pour elle « une assistante à l’américaine »
4 - la fois où Rebecca Amsellem a décrété que nous n’aurions plus le droit de prononcer le mot « Non ». @r_louise_
5 - la fois où j’ai rencontré Rebecca Amsellem pour mon entretien de stage et qu’elle a trouvé tout naturel de me faire assister à toutes ses réunions dans les h suivantes, avant de se plaindre à @r_louise_ que je partais «trop tôt» (je rentrais à Bruxelles où j’habitais encore).
6 - la fois où Rebecca Amsellem s’est couchée sur le canapé en pleine réunion, alors qu’une de mes collègues, malade a cause de ses règles, n’avait pas le droit de rentrer chez elle - parce qu’il y avait trop de taf.
Une heure après, Rebecca a décrété être fatiguée et est partie.
7 - la fois où Rebecca Amsellem m’a forcé à aller un samedi faire des stories pour son compte à la marche @NousToutesOrg 2019 - pendant qu’elle était en réalité pépère avec ses amies dans un joli hôtel sur la côte Atlantique
8 - la fois où Rebecca Amsellem m’a forcé à rentrer du resto où j’étais en pause dej avec des collègues pour imprimer à sa place son discours d’une page pour un événement avec @Anne_Hidalgo.
Il fallait appuyer sur UN bouton. Elle était sur place.
Elle m’a fait revenir le faire.
9 - la fois où Rebecca Amsellem m’a ordonné de faire une liste de musées auxquels elle pourrait envoyer sa thèse sur l’art - mes todolist excédaient souvent les 30 points.
10 - la fois où Rebecca Amsellem m’a dit que j’étais « géniale » et « si talentueuse », puis « incompétente », « un vrai poids pour la boîte ».
La même journée.
11 - la fois où Rebecca Amsellem a décidé, après qu’on soit allées lui chercher à manger, que c’était finalement mon plat à moi qu’elle voulait.
Elle a quitté la table en criant devant l’ensemble du réfectoire quand j’ai, bien évidemment, refusé.
12 - la fois où Rebecca Amsellem m’a appelé juste avant ma première télé (dans le taxi) pour me rappeler à quel point j’étais mauvaise. Quelques jours avant, elle me félicitait pour #UberCestOver.
13 - la fois où Rebecca Amsellem a ri parce que j’ai failli tomber (littéralement du coup) de fatigue devant elle. Elle venait de me faire porter, à un moment intense au niveau taf, des dizaines de kilos de bouteilles de verre à travers Paris sous la pluie.
Elle a ri.
14 - la fois où Rebecca Amsellem m’a expliqué que je n’étais pas pro parce que je refusais de mettre un réveil aux aurores pour poster sur Insta. J’avais « qu’à me rendormir ».
Je travaillais déjà de 9h30 à 17h45 (je vous laisse deviner que je sortais rarement à cette heure là).
15 - la fois où Rebecca Amsellem a refusé de me rembourser mon pass Navigo, malgré ma situation précaire et le fait qu’elle achetait à cette période là de jolis objets de déco pour son bureau (pour lesquels elle nous demandait, par exemple, d’aller acheter des cadres).
16 - La fois où Rebecca Amsellem a convoqué à la dernière seconde une réunion pendant mon heure de déjeuner. Elle savait que j’enchaînais 4 interviews. J’ai refusé.
17 - La fois où Rebecca Amsellem a littéralement harcelé un mardi ma collègue pour savoir ce que j’avais fait le vendredi soir. Elle avait décidé au der moment que je devais l’accompagner à une action avec @Anne_Hidalgo. J’ai refusé.
On a du mentir sur mon vendredi soir.
18 - La fois où Rebecca Amsellem, qui m’avait hurlé le jour même dessus dans une pièce isolée des bureaux, nous a sorti calmement en plein évènement Les Glorieuses que sa principale qualité était l’empathie.
19 - La fois où Rebecca Amsellem m’a dit que je devais choisir entre mon stage et #UberCestOver - l’arrêter en somme, si je ne voulais pas mettre en péril ma « sécurité » financière.
J’avais refusé peu avant de « donner » ce hashtag aux Glorieuses. Comment on donne un hashtag ?
20 - La fois où j’ai pleuré 1h cachée en boule sur le sol des toilettes.
Pour m’empêcher d’intervenir à la télé le soir (cc @linhlandao), Rebecca Amsellem a doublé mes tâches dans l’après-midi. Si je ne finissais pas, ce serait à ma collègue.
Je ne pouvais pas la laisser.
J’arrête un peu ce thread ça me trigger trop. Je pensais que c’était passé, mais 2 ans après c’est encore là.
Tellement écœurée d’avoir dû bosser dans ces conditions pour une meuf qui fait de son fond de commerce la sororité (lol les tshirts) et l’égalité salariale.
J’y croyais.
Elle dit partout qu’on fait tout ça parce qu’on est anti-feministes et qu’on jalouse sa visibilité (?).
Au moins maintenant tout est dit, et j’arrêterais de trembler en voyant ses offres d’emploi sous-payés en me demandant quelle sera la prochaine victime.
On a toutes d’énormes séquelles, j’avais très peur qu’un jour ça tourne vraiment vraiment mal pour l’une des employées.
Merci à @CMurhula et @LeaMormin pour leur travail exceptionnelles, merci aux personnes qui nous ont cru et soutenus, pas merci à ses copines qui n’ont rien dit.
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Des explications concernant #balancetonbar depuis Bruxelles.
Il y a un mois de ça, on apprend qu'un serveur a fait l'objet de 17 plaintes pour viol. Depuis son bar, il droguait ses victimes (un public étudiant).
Réaction de son patron ? Le changer d'établissement.
De là, dans un pays qui va traditionnellement moins dans la rue que nous autres en France, des milliers de femmes ont pris les rues de Bruxelles pour exprimer leur rage et exiger justice. Ce qui s'est passé est d'une force incroyable,à la hauteur de l'inacceptable. #balancetonbar
Un hashtag (#balancetonbar) se lance au même moment, puis une page (instagram.com/balancetonbar) récolte des centaines de témoignages sur les bars/boîte de la ville, faisant état d'une situation dramatique, avec un usage récurrent de la drogue pour violer en masse.
Au Commissariat Central de @montpellier_, on demande aux victimes de viol si elles ont joui.
Au Commissariat Central de @montpellier_, on explique aux victimes de viol qu'une personne qui a bu est forcément consentante.
Au Commissariat Central de @montpellier_, on refuse de recevoir des victimes de viol en raison de leur tenue. On les recale, malgré leur visage tuméfié, en leur riant au nez.