Thread by @JoaoGwadloup

J'viens de voir, racialisation du viol #TPMP: #ThaisDescufon sur l'agression subie "c'est pas le patriarcat blanc qui m'agresse ds la rue" dc le danger sexiste: les immigrés. Réponse nulle de l'antiracisme de gauche: "ne dites pas l'origine de l'agresseur". Comment s'en sortir?🔽

Sur la réponse plutôt que refuser de nommer la question raciale, la penser autrement que les racistes ("ils violent car ils st culturellement arriérés") se demander
▶️quelles st les condit° d'exercice de QUELLES formes de sexisme et par qui?
▶️quelles formes st réprimées OU PAS?

1. Des données comme l'occupation différenciée de l'espace public, la possibilité ou non d'exercer des relations de pouvoir sur les femmes hors famille, expliquent (pas "légitiment") les formes et contextes d'expression de la misogynie selon classe/race
joaogabriell.com/2016/11/18/com…

2. Les réponses judiciaires et politiques se concentrent sur les formes de sexisme déterminées par classe/race et épargnent les hommes blancs et/ou de classes supérieures (cf harcèlement de rue : vrai sujet ms politiquement exploité joaogabriell.com/2017/05/18/le-…)

2.bis l'enjeu n'est pas de demander l'impunité de tous les H ms la justice- à redéfinir hors de la segmentation raciale et de classe actuelle- pr toutes les F (dc ni minimisation des violences sexuelles, ni adhésion à leur politisation raciste; le noeud:traduire ça ds les luttes)

en bref, un pt important, c'est de comprendre comment ces discours racialisant le sexisme construisent la menace de l'homme non blanc POUR maintenir l'impunité des autres, et donc le patriarcat racialisé qui leur assure leurs positions (penser le lien!)
joaogabriell.com/2021/04/19/de-…

ps1:j'ai conscience que ce que je dis là n'est qu'une autre des façons de répondre à cette problématique où se croisent sexisme et racisme, au travers d'une analyse des masculinités hégémoniques et subalternes, ms que les féminismes proposent d'autres approches av les F au centre

ps2 : bien que les hommes blancs et de classes supérieures sont les *premiers bénéficiaires* du dispositif critiqué ici, ils ne sont pas les *seuls* : c'est un ordre social (fondé sur l'exploitation, bénéficiant à des groupes) qui est maintenu par ce biais

ps3: ça sert à rien de dire que #TPMP c'est "de la merde", peu importe c'est de la merde regardée qui n'est pas sans effet loin de là (et ce sujet s'exprime aussi ailleurs). Soyons ancré ds le monde tel qu'il est, en lucidité et sans cette prétention qui condamne à l'impuissance.

Ahj'oubliais le raisonnement utilisé sert aussi à se battre contre l'idée utilisée cette fois pr défendre les hommes non blancs qu'ils seraient sexistes "en réaction au racisme".Non ils n'exercent pas "plus de sexisme" ms un déterminé par ce à quoi ils ont accès (famille, rue...)

je viens de revoir l'extrait c'est sidérant que face aux statistiques sorties sur les auteurs du harcèlement de rue ou sur l'incarcération par Thaïs D., le résultat soit en face à gauche de dire "vous ne pouvez pas dire ça en Frce" ... qu'elle le dise, mais qu'on lui réponde ! 🔽

outre ce que j'ai vite abordé au début du thread sur les déterminismes conduisant à ce que certains H expriment leur sexisme ds la rue qd d'autres ce sera ds des contextes moins "visibles" et moins punis, il y a aussi des choses à dire sur l'incarcération
oip.org/analyse/etrang…

Non seulement certaines infractions st le ft de certains groupes sociaux et sont plus réprimées, pour des faits similaires, les Français (et entre Français, les blancs) st moins sévèrement punis que les étrangers (ou les non blancs français). Une gauche doit savoir répondre à ça!

Dc ne tremblons ps qd un facho sort ces chiffres sur les crimes (sexistes ou non) et l'incarcération des étrangers ou non blancs, il faut les faire parler avec NOS analyses des déterminismes sociaux: voici ce que la scté fabrique ici ou là ET aussi laisse passer pr tel contre tel

Autre truc les contradicteurs disent à TD "vs utilisez votre cas pr des raisons politiques" et elle répond habilement "la politique c'est partir des cas du réel" et là personne pr répondre "qu'avez-vs à dire de ce réel là, les accusations multiples contre Darmanin, Zemmour etc?"

une telle question permet d'ailleurs d'embrayer et dire pk insistez-vs sur le harcèlement DE RUE? Rien à dire sur le sexisme en politique, à l'université, en médecine etc? ça oblige à faire ressortir q pr bcp, l'insistance intéressée sur la rue c pr viser certaines catégories d'H

et dc plus largement, les groupes auxquels ils renvoient. La boucle est bouclée, loin d'être un plaidoyer antisexiste, il s'agit d'une offensive contre l'immigration, évidemment extra européenne avec les musulmans, les Africains comme cibles principales.

cette séquence tv concentre à elle seule bcp de discours et politiques de racialisation des violences sexuelles, et s'y opposer a des finalités antiracistes et antisexistes (défaire les liens rendus indissociables par bcp entre "droits des femmes" et "répression d immigrés/non b)

autre occasion manquée dans les réponses: TD dit "est-ce que vous allez remettre en question la parole d'une victime de violences policières" le contradicteur est désarçonné au lieu de répdre "peu importe ce que je crois, il n'y a quasiment JAMAIS de condamnations des policiers"

ni l'appel creux aux "valeurs républicaines" dont mm l'ext droite se réclame (= abstraction), ni le refus de "l'essentialisation" (= fuite) ne permettent de s'en sortir ds cette bataille idéologique: il faut politiser par la gauche la question raciale. Ni abstraction, ni fuite.

dont l'extrême droite (qui vise la présidence) se réclame *aujourd'hui* ;)