1. Au sujet de l'annonce gouvernementale de faire travailler éventuellement des travailleurs de la santé COVID+. (Enfilade) #polqc@cdube_sante
2. C'est un sujet extêmement sensible. Je suis bien au courant que je recevrai des oeufs de certains. D'autre diront "y'a pas d'études fiables!" Ceci dit, ne pas prendre position n'est pas une option. Un MD à l'urgence ça se prépare pour le pire en espérant le mieux.
3. Je suis en accord avec l'annonce du gouvernement, parce que je crois que le gouvernement marche (1 semaine plus tard) dans les pas des gouvernements de l'Angleterre et des États-Unis (et probablement d'ailleurs mais je connais moins).
4. Le gouvernement n'est pas en train d'annoncer que demain matin le travailleur devant vous sera fiévreux et infecté avec la COVID. Le gouvernement prépare le terrain à une éventualité possiblement rare.
5. En ce moment, l'Omicron se répand tellement vite que les travailleurs sont placés (pour entre 10-20 jours) en isolement lorsque contacts familiaux/ou COVID+. À ce rythme, ceux qui reste vont tomber.
6. Les travailleurs de la santé ont pour la plupart reçu 3 doses. Le nouveau variant et la vaccination semblent raccourcir la durée de la contagiosité et l'intensité de la maladie. Bonne nouvelle le Québec est fortement vacciné (au moins 2 doses).
7. Plusieurs étapes doivent avoir lieu avant de faire entrer des travailleurs positifs. En premier laisser les travailleurs negatifs mais exposés à leur domicile travailler. Ensuite raccourcir à 5 jours la durée d'isolement pour les COVID+ asx.
8. Puis ultimement, si la situation devait en venir là, faire travailler du personnel COVID+ sans symptômes, portant un N95 et en minimisant leurs contacts avec clientèles et autres professionnels.
9. Je reviens avec un exemple extrême pour commencer. Si mon fils de 9 ans souffre d'une appendicite dans une région où le seul chirurgien disponible de garde est COVID+ mais apte (car il se sent bien) à opérer, je préfère éviter les délais et procéder à l'opération.
10. Aussi, si ma mère est sur une liste d'attente pour une intervention cardiaque qui normalement se fait en 48h, mais qui se ramasser à devoir attendre 1-2 semaines (au péril de complications), je préfère encore qu'elle soit traitée par un cardio ou infirmières COVID+ avec N95.
11. Ce processus s'appelle de la gestion de risque. Ce n'est pas simple. C'est gris et tout le monde préfèrerait que les choses soient simples (noir ou blanc). La réalité est grise. C'est de même. Désolé.
12. Maintenant, il faut que l'INSPQ mette à jour ses algorithmes. Ils sont désuets. Une semaine en ce moment c'est une éternité.
13. Envoyez-moi des oeufs si l'envie vous prend. Et si vous pensez que je me plante, c'est bien correct. Cette "discussion publique" a besoin d'avoir lieu. Mais dans d'autres pays, la discussion est déjà bien avancée, et le temps file.
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1. Cf la série de tweets d'hier. Maintenant pour aller plus en profondeur et parler solutions.
L'achalandage sur civière et dans la salle d'attente est en hausse au Québec non pas parce que les patients sont atteints de la COVID, mais à cause du retour à la vie "normale".
2. Les gens se blessent, consultent pour des problèmes de santé qu'ils ont mis de côté depuis le confinement, mais aussi parce qu'ils ont moins peur d'attraper la COVID dans les urgences. Achalandage en ce moment moins pire qu'en hiver mais c'est la tendance qui est importante.
3. Mais nos urgences ont MOINS de capacité qu'avant. Désinfection des salles, changer d'équipement de protection entre patients, et manque de personnel viennent rendre les urgences moins "productive". C'est le même enjeu pour votre coiffeur ou dans les camps de jour.